Une étincelle dans la nuit: la E.L.F. dans le sud de l’Ontario de 2005 à 2007

A translation from the text A Spark in the Dark: the E.L.F. in Southern Ontario…

“Il y a tant de beautés à voir dans ce monde. Une rivière sauvage déferler, ou une vieille forêt d’arbres roux. Mais dans une telle situation laide, terrible et sinistre, il n’y a rien d’aussi aimable qu’un développement en feu.”

– E.L.F., Communiqué pour un incendie contre un développement sur la route Summit Ridge, Guelph, 27 Juillet 2006

De quoi ça aurait l’air de voir les orignaux revenir dans le sud de l’Ontario? Pouvez-vous imaginer une meute de loups gris se réinstaller dans leur territoire et se nourrir des carcasses de chevreuils à la bouche de la rivière Don? Quelle serait la sensation de toucher les noisettiers et les gigantesques chênes de quatre mètres de large des forêts Caroliniennes autour du Lac Ontario d’il y a deux cent ans?  Imaginez une rivière crystalline, une forêt continue, un écosystème intacte. En Ontario du Sud, ce sont les mémoires de notre passé collectif. Comme la photo d’un amour perdu, nous perdons la perspective des contoursm, des nuances et puis éventuellement l’image, jusqu’à ce qu’un jour la mémoire soit disparue.

L’action de se souvenir, de savoir ce que nous avons perdu, et qu’il y a encore à perdre, est une lutte en elle-même. Bref, nous avons tout à gagner dans nous nous battons pour la terre. Nos vies en dépendent.

Il y a trois lettres qui tournent un acte de sabotage singulier en une redoutable attaque organisée contre les développements environnementalement destructeurs. Ces lettres sont E, L et F -un acronyme pour Earth Liberation Front. Quand ces lettres ont accompagné une station touristique de ski mise en feu à Vail, Colorado, un développement immobilier détruit en périphérie de Mexico City, ou un Zellers nouvellement construit à Guelph, Ontario, ça voulait dire une garantie de guerre contre les développeurs.

La E.L.F. a été fondée à Brighton, Angleterre en 1992, et déjà en 1994, ses actions furent répandues à travers le pays. En 2011, la E.L.F. avait attaqué des développements dans 17 pays, avec une majorité des actions se déroulant en Amérique du Nord. Le but principal des actions de la Earth Liberation Front est de causer des dommages économiques suffisants pour enlever la motivation au profit à des corporations qui détruisent l’environnement.

En 2001, la Earth Liberation Front a été désignée comme «L’organisation terroriste numéro un en Amérique” par le FBI, malgré n’avoir jamais blessé qui que ce soit à travers leurs actes de sabotage. La E.L.F. du sud de l’Ontario fut active de 2005 à 2007, avec la majorité des actions revendiquées par le groupe de Guelph. Le premier incendie par la E.L.F. d’un Zellers sur la rue Stone en 2005 a marqué une nouvelle ère de sabotage anti-corporatif et anti-gouvernemental à Guelph. En 2005 et 2006 il y a eu environ 14 actions directes menées par la E.L.F. Entre 2005 et 2010 il y a eu plus de cinquante attaques dans la région du sud de l’Ontario, qui ont ciblé de nouveaux développements, des équipements de construction, des banques, la police, l’armée, des politiciens et de grandes corporations, la plupart menées anonymement, ou par des gens qui se déclaraient anarchistes ou anti-autoritaires. L’étincelle du sabotage initié par la E.L.F. a changé le terrain de lutte pour la gauche radicale, les anarchistes et les environnementalistes alors qu’il sembla que la tactique de sabotage était employée par la multitude.

 Les origines du sabotage comme défense de la Terre

“L’homme blanc cherche à conquérir la nature, pour la plier à sa volonté et la gaspiller jusqu’à ce qu’elle ne soit plus là, et alors il ne fera que se déplacer ailleurs, laissant la dévastation derrière lui pour se trouver de nouveaux endroits à prendre. La race blance en entier n’est qu’un monstre qui a toujours faim, et ce qu’il mange, c’est la terre.”

-Chiksika à son frère Tecumseh, March 19, 1779

Le sabotage fut utilisé comme tactique de défense environnementale longtemps avant le premier incendie des mains de la E.L.F. à Guelph. Des cas de sabotages liés à l’environnement et la défense de la Terre datent d’aussi loin que les attaques des Diggers et la communalisation de propriétés privées en Angleterre en 1649. Il y eut les attaques anti-technologiques des Luddites contre des usines en Angleterre débutant en 1811, jaillissant de la mécanisation des fabriques et du chômage massif. Dans l’histoire plus contemporaine, le sabotage comme tactique était utilisé par le Animal Liberation Front et Earth Firt avant que le Earth Liberation Front prenne forme.

Il y eut aussi de nombreuses actions de défense territoriale par des Nations autochtones d’Amérique du Nord à l’encontre de l’étalement des colons, du développement et des génocides au cours des 500 ans de colonisation. Il y eut la «Crise d’Oka», qui partit de la défense d’une terre funéraire traditionnelle contre un développement de terrrain de golf en 1990, où des Nations autochtones d’à travers le Canada ont monté des barricades et coupé des lignes électriques pour mettre de la pression sur le gouvernement Fédéral pour retirer son siège militaire sur 50 Mohawks et leurs enfants. Les barricades de Grassy Narrows contre des camions chargés de troncs d’arbres à partir de 2002, et la réclamation en 2006 des Kanenhstaton de la terre de Six Nations contre un développeur immobilier, où des routes furent bloquées, des barricades en feu furent levées et une station génératrice d’électricité fut incendiée après des violences non-mandatées par la Police provinciale sur le site de la réclamation sont tous des exemples de recours au sabotage de la défense du territoire pour faire avancer une lutte. C’est une idée au-delà des cultures que des individus et communautés entières défendent leurs bases terrestres et résistent aux développements prédateurs.

L’anarchie verte s’enflamme

La destruction de tout est le commencement de quelque chose de nouveau / Votre nouveau monde est en feu et bientôt vous le serez aussi / Le sabotage nous libèrera, jetez une pierre dans la machine.

– “Refused”

Au tournant du millénaire, le “pic pétrolier” est devenu un concept bien répandu, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) donnait ses prévisions annuelles sur une extinction de masse rapide et violente à travers les dangers du réchauffement climatique. Kyoto a écoué et les seules solutions politiques offertes furent la collusion du gouvernement avec les développeurs impliqués, des sables bitumineux vers le bas. Une solution appropriée a été offerte par les radicaux: la résistance de masse au développement capitaliste et une tentative de défendre les cultures traditionnelles fondées sur la terre et de construire de nouvelles contre-cultures florissantes.
La publication Green Anarchy était le plus grand périodique anarchiste d’Amérique du Nord, avec une distribution 10 000 exemplaires à son apogée. Le discours politique anti-civilisation, le primitivisme, et l’anarchisme vert ont également été des positions politiques farouchement défendues et largement occupées dans divers milieux anti-autoritaires à travers le continent. Les anarchistes anti-civilisationnels prônent un retour à des modes de vie “non-civilisés” grâce à la désindustrialisation, l’abolition de la division ou spécialisation du travail, et l’abandon des technologies organisationnelles à grande échelle. La plupart des anarchistes s’opposent aux avancées technologiques capitalistes comme essentiellement exploiteures, dans leur extraction des ressources primaires à travers de la dégradation du travail et de l’environnement par le processus de production. Cette tendance a réencadré les débats dans les milieux anti-autoritaires, de l’exploitation humaine à l’exploitation de l’environnement.

La logique de la Earth Liberation Front

Les groupes écologiques dominants savent depuis longtemps que la marge de profit est la façon la plus efficace de mettre un frein aux pratiques immorales d’une corporation et ont initié des « campagnes de désinvestissement », et de « boycotts ». Il y a un dédain prononcé contre l’illégalité qui est partagé par une grande partie de la population, mais sûrement si nous savons que c’est ce qui affecte aussi à la base les pratiques du développement, le sabotage devrait être une tactique plus efficace et directe qu’une campagne de boycott médiatisée. Ça peut créer un spectacle sur les effets négatifs d’une corporation ou pratique corporative destructrice, car ça vise à arrêter immédiatement ou endommager économiquement la corporation impliquée dans de telles pratiques.

La montée du Earth Liberation Front Nord-Américain

“À mes amis et supporteurs qui ont contribué à faire du sens avec tous ces événements qui se sont déroulé si rapidement : Certaines cultures humaines ont mené une guerre contre la Terre depuis un millénaire. J’ai choisi de me battre du côté des ours, lions des montagnes, moufettes, chauves-souris, saguaros, roses de falaise et tout le reste du sauvage. Je suis la plus récente victime de cette guerre. Mais ce soir je m’évade de prison – je retour chez nous, à la Terre, à mon lieu d’origine. Bill, 12/21/05 (le solstice d’hiver)

– Note de suicide de William « Avalon » Rodgers, sous captivité de l’État

“Tu peux pas contrôler ce qui est sauvage!”

Entre 1996 et 1999 il y eut approximativement trente attaques de la E.L.F. aux États-Unis. Un feu de haut calibre a détruit le quartier général de la US Forest Industries, causant plsu d’un million de dollars de dommages. En Octobre 1998, un incendie majeur de la E.L.F. a sévit à Vail, Colorado, dans un projet d’expansion d’une station de ski, causant douze millions de dollars en dommages, selon les estimations. Le communiqué de cette action disait :

“Vail Inc est déjà la plus grosse opération de ski en Amérique du Nord et veut maintenant s’agradir encore plus. Les 19 km de routes et 3.58 km carrés de coupes à blanc vont ruiner le dernier et le meilleur habitat de lynx de l’état.  De placer les profits avant la vie faunique du Colorado ne sera pas toléré”

Le sabotage a continué au début des années 2000, centré sur les centres de recherche en pour les OGMs, édifices et véhicules gouvernementaux, lots de véhicules sports-utilitaires, développements de condos de luxe et un abattoir à chevaux. En décembre 2005, des agents gouvernementaux ont mené l’opération Backfire et fait inculper quatorze personnes d’une variété de crimes reliés à l’éco-sabotage dans le Nord de la côte Pacifique. Certains des accusés étaient inculpés avec des accusations alourdies par les léglislations antiterroristes et ont fait face à un emprisonnement à vie. Quatre des quatorze inculpés, Daniel McGowan, Jonathan Paul, Joyanna Zacher et Nathan Block, ont refusé de coopérer et ont reçu des peines de quatre à huit ans, a majeure partie dans ces cellulles d’isolation solitaire. William « Avalon » Rodgers s’est suicidé durant sa première nuit de détention le 21 décembre 2005.

D’autres membres notoires de la E.L.F. Emprisonnés sont Tre Arrow, condamné à 78 mois en prison pour deux incendies en 2001 et relâché en 2009; Marie Mason, condamnée à 22 ans pour treize incendies de en 1999-2000; Jeff Luers, condamné à 22 ans de prison pour des incendies sur trois camions et un lot de voitures en 2000, relâché en 2010; Eric McDavid, condamné à 22 ans en 2006 pour complot incendiaire contre le United States Forest Service et la Institute of Forest Genetics; et Rod Coronado, condamné pour plus de 10 ans dans plusieurs prisons Américaines pour son rôle dans la Animal Liberation Front et Earth Liberation Front. Rod Coronado, un autochtone Yaqui, a dédié sa vie à défendre l’environnement par le sabotage. Il a détruit plusieurs des fermes à fourrure du Nord-Ouest des États-Unis incluant la Western Wildlife Unit, coulé la moitié de la flotte de baleinières Islandaises et saboté d’innombrables expéditions et établissements d’expériences sur les animaux de Mountain Lion. Ces dernières années, Coranado a été réinstitutionalisé en prison pour plusieurs violations de sa probation. Une de ces violations a été de répondre à une question concernant des engins explosifs lors d’une conférence publique et l’autre de s’être «lié d’amitié» avec un activiste environnemental sur Facebook.

La  Earth Liberation Front du sud de l’Ontario

“Si tu le construis, on le détruis.”

– Communiqué de la ELF sur son attaque incendiaire contre un développement d’étalement urbain à Summit Ridge Road, Guelph, Juin 27th 2006.

En Juin 2005, un feu s’est allumé dans un Zellers nouvellement construit, causant plusieurs centaines de dollars en dommage. « E.L.F. » fut peint au jet sur la scène. Plus tard durant l’été : le sabotage de sept machines à construction dans un développement, suivi d’un vaste incendie au The Cutten Golf and Country Club en octobre. Entre l’été 2005 et l’été 2006 il y eu au moins quatorze actes de destruc

tion de propriété à Guelph et en Ontario du Sud.

Le 30 janvier 2006, la E.L.F. a brûlé un développement sur Gordon Street et Clairfield Road dans l’étalement au sud-est de Guelp

h. L’action était dédiée à la mémoire du libérateur de la Terre Will Rodgers. Dans le communiqué, ils ont déclaré : « Nous sommes en guerre, même si les images de la vie spectaculaire du quotidien nous font croire le contraire. Nous n’avons pas choisi ces conditions sociales nous-mêmes, nous ne pouvons choisir les  positions d’où nous combattons… Notre position est celle de combattants pris entre deux mondes; l’un que nous ne reconnaissons pas, et l’autre qui n’existe pas encore. »

Le 31 janvier. Le Guelph Mercury a publié un article de la porte-parole du CSRS (Centre de services de renseignements et de la sécurité), Barbara Campion. Elle a affirmé qu’il « semble y avoir une sorte d’attaque qui se déroule à Guelp… C’est une petite ville, et vous ne pourriez jamais croire que Guelph soit un nid d’activité radicale. » À travers le printemps et l’été 2006, il y eut au moins six autres sabotages de développements et de machines de construction à Guelph.

En juillet 2006, les attaques de la E.L.F. se répandent à Toronto, Brantford et London, Ontario. Au centre-ville de Toronto le 14 juillet 2006, un développement de condominium Citiplace condominium s’est vu infliger plus de 2 millions de dollars en dommages quand quelqu’un a mis du sable dans les réservoirs à essence et les filtres à air d’une douzaine d’équipement à excavation. À Brantford, du 17 au 19 juillet cinq projets d’étalement urbain   furent sabotés et revendiqués par la E.L.F. À Londres, du 21 au 24 Juillet, un Home Depot, concessionaire Toyota, et quatre sites de construction furent vandalisés. « Arrêtez de détruire la Terre » fut écrit en graisse sur une des machines. La dernière attaque contre le développement attribuée à la E.L.F. Au sud de l’Ontario eut lieu avec l’incendie d’un développement sub-urbain du site de construction de Reid’s Heritage Home le 3 août 2006. Le président de la compagnie a déclaré que le feu a causé 10 000 dollars en dommages.

Les attaques de la E.L.F. En 2005 et 2006 au sud de l’Ontario ont causé plusieurs millions de dollars en dommages à des corporations. Le sabotage a créé une controverse auprès du public à Guelph concernant l’étalement. Ça rencontra la condamnation de sa part, de toutes les sources de médias de masse, politiciens locaux, activistes de la gauche libérale et les corporations restèrent perturbées. Des vagues de sabotages politiquement fondés ont continué à Guelph, mis en pratique largement par des groupes anarchistes et anti-autoritaires. Malgré tout, le nom E.L.F. comme les attaques contre l’étalement urbain et les machines de construction se sont évaporé complètement.

Pourchasser une ombre

“On sait pas à qui nous avons affaire et c’est difficile d’avoir affaire à une ombre.“

– Conseiller municipal de Guelph Dan Moziar, 2006

Après enviroon 1300 actions, la Earth Liberation Front a en majeure partie cessé ses activités en Amérique du Nord. La présence décroissant de son organisation structurée par cellulles pourrait être attribuée à l’inculpation de plusieurs de ses membres, ou au déclin de l’anarchie verte au milieu des années 2000 en tant que philosophie et identité politique en faveur de l’insurrectionalisme. L’insurrectionalisme tente d’exploiter des tensions existantes dans la société afin de pousser vers une révolte sociale bien répandue. Même les porte-paroles les plus ardents de la E.L.F. ont exprimé un désir de se distancer des tactiques de la Earth Liberation Front. Dans une lettre de prison, Rod Coronado a écrit :

“Durant mes années passées j’ai défendu que le sabotage économique était une tactique appropriée pour notre époque. Comme tout stratège j’ai été aussi forcé de reconnaître que les temps ont changé et c’est maintenant ma croyance que les movements pour protéger la Terre et les animaux ont assez abouti pour maintenant considérer une approch qui ne compromet pas les objectis, mais accroît la probabilité de changement social véritable.” 

Au même moment de son arrestation, six ans après son implication dasn la Earth Liberation Front, Daniel McGowan travaillait pour une organisation appelée WomensLaw, qui aide des femmes dans des situations de violence intimes à naviguer à travers le système légal. Dans une lettre appelée Reflections on December 7th, écrite exactement deux ans après son arrestation initiale, Daniel a rendu son analyse de son rôle dans les actions de la Earth Liberation Front:

“Pour moi, les tactiques n’étaient pas la force guidant mes actions mais des moyens pour atteindre un but. En fait, l’utilisaton du feu m’a causé beaucoup d’anxiété et j’ai senti que c’était généralement utilisé avec peu de stratégie alors qu’on était pris dans notre propre course pour être plus « efficaces ». Ça a mené à la stratégie et aux idées d’être reléguées à l’arrière-plan du « pourquoi », qui est infiniment plus important que toute discussion sur ce nous allions faire. »

Les limites du sabotage de nuit sans la présence d’un mouvement de défense environnemental

D’avoir une cellule de la Earth Liberation Front active dans une petite ville d’activistes et d’anarchistes a eu un impact étrange sur le militantisme à Guelph. Les actions de la Earth Liberation Front n’ont jamais été connectées à un mouvement de défense environnementale plus large à Guelph et il est difficile d’imaginer que la E.L.F. ait déjà été supportée par un mouvement de masse. Le caractère dangereux et extrême des actions qui ont été menées ont fait que toute sorte de communication concernant le choix des cibles ou des tactiques semblait indésirable. Souvent, des actes majeurs de destruction de la propriété avaient soit le silence comme écho dans la communauté radicale, soit l’occasionnel « t’as entendu? Un autre dévelloppement a brûlé ». L’addition de la surveillance policière et les craintes de répression lourde des subversifs a causé un stress de bas niveau ressenti par plusieurs gens impliqués dans des réseaux radicaux.

D’un autre côté les activités de la Earth Liberation ont été acclamées par les anarchistes et anti-autoritaires de plusieurs villes, et plusieurs jeunes anarchistes ont visité ou déménagé à Guelph, sous le prétexte que Guelph avait un réel mouvement d’opposition au développement. Basé sur une demi-vérité, un mouvement d’éco-défense publique fut développé durant les années suivantes grâce aux labeurs de plusieurs gens de Guelph. Dans d’autres réseaux radicaux, les anti-autoritaires de Guelph eurent développé une réputation pour le sabotage. Lors d’une manifestation contre l’accord de libre échange Atlantica à Halifax en 2007, les anarchistes de la Côte Est ont suggéré que les anarchistes devraient la “guelpher”, soi-disant en tournant la manifestation en émeute.

Pour un radical de l’extérieur, il a semblé que Guelph était la ligne de front pour l’opposition radicale au développement. Ça a fait que les gens de l’extérieur sont venus se rassembler à Guelph pour former une opposition radicale énergique pour quelques années. La E.L.F. a été la marque d’une tension incomfortable pour plusieurs et a surtout existé en tant qu’organisation fictive dont les gens n’entendaient parler que dans les journaux ou les médias radicaux. Mais il y avait une reconnaissance de la part de tous les radicaux à Guelph que quelqu’un mettait ses libertés personnelles en danger grave pour défendre la terre de la violence banale des planificateurs et développeurs urbains.

Les sabotages de la E.L.F. ont marqué une nouvelle période de sabotage anti-autoritaire à Guelph, alors que durant trois ou quatre ans, l’action directe de sabotage était devenu un phénomène routinier dans la ville. C’est juste de dire que les actions de la E.L.F. Ont inspiré des tactiques de sabotage qui se sont observé plus tard à Guelph, alors qu’il y avait très peu d’antécédents de recours à ce genre de tactiques avant que n’apparaissent les campagnes de la E.L.F. Le problème fut qu’il ne pouvait y avoir de support du public pour la E.L.F., car qu’évidemment personne ne voulait s’associer publiquement à une organisation criminelle ciblée par les autorités.

Potentiel pour de lourdes peines d’emprisonnement

Attends pas d’en être rendu(e) à ce point…

Personne dans le sud de l’Ontario n’a été encore arrêté ou inculpé de sabotage dans des affaires relatives à la ELF. Les histoires du cas de l’incendie de la banque RBC à Ottawa le 18 mai 2010, et des peines d’emprisonnement d’éminents prisonniers de la ELF aux Etats-Unis ont été celles de gens laissés à purger des peines allant de quatre à vingt-cinq ans. Si quelqu’un serait condamné pour les actions de la ELF dans le sud de l’Ontario, ils pourraient faire face à une condamnation similaire, selon les circonstances des cas. La menace d’une peine de prison à long terme pourrait être épuisante sur une base individuelle. L’acte d’accusation et la condamnation de ses alliés dans la lutte a le potentiel de détruire des communautés radicales sous la pression, la perte, et la peur. Ou il peut les rassembler autour du support d’un camarade emprisonné. Peut-être aussi que personne ne se fera prendre pour ces actions. Nous devons nous demander si l’emprisonnement à long terme d’un camarade en valait les tactiques employées pour la défense de la Terre. Avec le recul, il est plus facile maintenant de peser l’efficacité des actions pour les luttes futures en tant qu’une des tactiques de notre boîte à outils.

Impact sur le développement

Un des principaux objectifs du Front de Libération de la Terre dans le sud de l’Ontario aurait pu être de ralentir de manière significative la rapidité de l’étalement urbain autour de Guelph. Est-ce que ces actions ont vraiment eu pour effet de ralentir le développement? À l’été 2008, en plein milieu de la Grande Récession, le Guelph Mercury a annoncé que Guelph et Calgary ont eu un pourcentage croissant de la construction résidentielle au Canada. Les développements qui furent attaqués en 2005 et 2006 ont été éclipsés par des milliers de nouvelles unités qui marquant l’expansion en périphérie de Guelph. Il semble que Guelph, en tant qu’épicentre du sabotage anti-développemental au Canada ait eu très peu d’impact sur le processus de développement ou de la rapidité avec laquelle l’évolution a eu lieu.

Il ya plusieurs effets sociaux positifs des actions de la E.L.F. qui ont eu des répercussions durables sur Guelph et peut-être sur d’autres endroits du Sud de l’Ontario. Le sabotage de la E.L.F. a suscité beaucoup de controverse et de conversation autour de la table à diner. Beaucoup de résidents de Guelph se sont probablement formé des opinions polarisées sur l’étalement urbain, l’urbanisme d’entreprise, le sabotage, d’incendie criminel et l’action directe orientée vers l’écologie au cours de ces attaques de grande envergure. Bien qu’il soit difficile de mesurer l’opinion publique sr les sabotages de la E.L.F hors de la condamnation par les journalistes mainstream, le concept de la E.L.F., et les frustrations de la ELF vis-à-vis des modèles de développement capitaliste dans le sud de l’Ontario ont imprégné la conscience collective à Guelph.

Les campagnes anti-étalement et anti-développement comme La Terre est plus importante que l’étalement (LIMITS) et l’opposition au Hanlon Creek Business Park développées ont sous-entendu des motifs similaires aux actions de E.L.F. Il n’y a pas de doute que ce soit la E.L.F. qui ait fait le travail de terrain pour l’introduction des campagnes anti-développement qui ont gagné la psyché publique.

Il est difficile de connaître les stratégies et objectifs sociaux et économiques spécifiques de la E.L.F. dans le sud de l’Ontario. Il est évident que les tactiques de sabotage nocturne sont devenues populaire dans les actions anti-autoritaires ultérieures contre des cibles économiques et politiques autour de Guelph. Il est à espérer que la tactique de sabotage ne devienne pas un art perdu par les mouvements futurs visant à détruire la démocratie capitaliste et favoriser d’autres moyens de vivre.

En fin de compte, les changements climatiques sont encore en train de tirer notre monde dans une situation périlleuse*, la pollution et le smog tuent des quantités record de personnes dans le sud de l’Ontario chaque année, et les modèles de développement capitalistes détruisent la planète et anéantissent la plupart de la vie sur Terre. Nous vivons dans des temps effrayants et, finalement, il en revient à nous, en tant qu’individus et communautés de créer des mouvements alternatifs à la démocratie capitaliste tout en freinant son développement; nos vies, comme toutes les autres sur la planète en dépendent. La ou les personnes qui ont agi sous la bannière de la libération de la Terre dans le sud de l’Ontario sont les précurseurs de ce nouveau monde. La lutte est nécessaire pour protéger la Terre. Même quand il s’agit d’attaques destructrices, les luttes pour défendre la planète sont en fin de compte une affirmation de la vie.

*les auteur(e)s de ce blogue promettent un article coup-de-poing sur le sujet, très prochainement… Attachez vos tuques.

Posted in Actions, Reportages | Tagged , , , , , , , , , , , , | Comments Off on Une étincelle dans la nuit: la E.L.F. dans le sud de l’Ontario de 2005 à 2007

“Charter cities”: new corporate jargon… for same old colonization

Charter Cities in Honduras: A Proposal to Expand Canadian Colonialism

from Dawn, at Vancouver Mediacoop

The Globe and Mail really outdid themselves today. With the help of a writer named Jeremy Torobin, they took their journalism to the level of the commentary they once specialized in courtesy of Christy Blatchford (who is now at the National Post).

The article in question is called “How ‘charter cities’ could lift the global economy.” Hint: replace “charter city” with “colony” and you’re 99 per cent of the way to understanding the concept.

Torobin relies on a report by the Macdonald Laurier Institute (MLI), a 16-page document filled with sweeping generalizations and assertions, backed up by 10 piddly footnotes. But don’t worry, because as Torobin deftly points out:

The authors back up their arguments with research, such as a statistic that people who move to places with better rules than in the ones they’ve left behind can earn wages which are three to seven times higher.

Whoa, wait a sec, hang on… They back their arguments up with research and a statistic!? ZOMG.

Upon closer inspection, the report isn’t peer reviewed, and a disclaimer from MLI assures readers that the authors have worked independently and are solely responsible for the content. Oh, and the authors are both involved in a “non-profit” pushing the idea of new urban colonies (ahem, charter cities) all around the world.

Doesn’t stop Torobin from presenting the conclusions in the report, which he calls “intriguing,” as fact. He writes:

Prof. Romer was in Ottawa Wednesday pushing his concept of “charter cities,” essentially locales created from scratch in the developing world where reform-minded people could migrate and be governed under a broad set of evenly applied rules that, in theory, could remake norms across the country. If it worked, the “political risk” that is the chief impediment to foreign investment in so many poor countries would be significantly reduced, paving the way for money to pour in. Also, in theory, similar charter cities would start to pop up as people see what’s gone on in the first one and want to replicate it. Eventually, entire regions could be adopting new rules and norms established in the initial charter cities, dramatically improving the quality of more and more people’s lives.

Yes, that’s right. One urban colony (charter city) at at time, entire countries could be re-made into urban oases based on rules and foreign direct investment. But wait, it gets better.

According to Paul Romer and his pal Brandon Fuller, the NYU urbanization academics and colony boosters who penned the report, Canada is especially well suited to run a new colony, ahem, charter city in Honduras. The idea has been approved by Honduras’ congress (which, it is worth remembering, came about via illegitimate elections following a coup d’etat in 2009), and is known there as a “special economic region” or RED. Back to the report:

The RCMP, perhaps in partnership with another respected policing authority such as the Carabineros de Chile, could greatly enhance security and quality of life in the RED by establishing a presence in the zone – training police officers and holding officers accountable for modern standards of service and conduct in policing.

An example of "dysfunctional systems of rules and enforcement that keep people from reaching their true potential", amiright, MLI?

Yea, you read that right. Sorry if you just lost your lunch. The idea here is to bring in two national police forces whose origins are in the decimation and repression of Indigenous peoples and put them to work in a new colony.

I can’t bring myself to go into more detail about this pathetically colonial initiative. It’s all there. Read the report yourself (if you have the urge to get angry and scoff at the same time).

As for the Globe’s pitiful attempt at “journalism” on this one, after following along on this colonial fairy tale Torobin takes the time to note “Cynics might dismiss the whole concept as a starry-eyed mix of idealism, paternalism, even imperialism.” True to the tradition of Blatchfordian-Canadian-colonialist journalism, he doesn’t appear to have spoken to a critic, or even played devil’s advocate for a moment to understand what could possibly be wrong with this proposal.

I think it could be argued that this initiative has more to do with controlling migration and resistance movements than anything else. Miriam Miranda, a Garifuna leader, said recently of RED that “it is difficult to get information, but it is evident that we’re faced with the maximum expression of the loss of sovereignty.”

I look foward to more critical analysis of this proposal, but I have no illusions of finding it in the mainstream media. After all, it is already clear the old media dinosaurs want us all to go extinct along with them.

From the same source article:

(…) the biggest obstacle to growth and development in the world is not a shortage of money, but rather poorly functioning institutions, such as the police, the courts and public administration, or what the authors call “the dysfunctional systems of rules and enforcement that keep people from reaching their true potential.”

The charter city concept circumvents dysfunctional systems of rules by allowing a city to operate independently under a new system of rules in a reform zone.

How “charter cities” could transform the developping world

Interview with Honduras Indigenous leader Salvador Zuniga

Honduras is burning: an eyewitness report

Posted in Reportages | Tagged , , , , , , , , , | Comments Off on “Charter cities”: new corporate jargon… for same old colonization

Plan Mort: de la grève de la C.L.A.S.S.E. à la guerre de classes

Bref reportage de l’intérieur sur l’émeute du 20 avril contre le Plan Nord

Ça a largement été une superbe journée de lutte, même si elle n’a peut-être pas été complètement victorieuse. Dès le premier moment, ça se sentait que cette jour allait être le nôtre, tout comme le mien… et ça paraissait jusque dans les black blocs chantant et rigolant dans la sérénité alors qu’ils-elles mettaient leur attirail. L’esprit de la Terre autochtone nous animait; harmonieux-euses, même dans notre détermination à semer le désordre.

Et grâce à l’incompétence de la Police fasciste de Montréal (le (S)SPVM étant surtout efficace à se mettre à plusieurs sur des individus, des gens de la rue) et au nihilo-capitalisme indifférent de l’élite politique, cette manifestation du 20 avril contre le Plan Nord corporatiste, gigantesque plan de développement visant à dérober et violer environ 70% de la Nature dans le Grand Nord -surtout par l’industrie minière et le développement hydroélectrique- a tourné au vinaigre, celui qui fermentait, depuis un bon bout déjà, au fond d’un tas d’étudiants et radicaux confondus.

Passant en mode sabotage et combat de rue dans une zone reconnue comme un haut-lieu de gentrification et de pacification (le quartier diplomatique-financier, pris dans le creux allant de Saint-Laurent jusqu’à Peel) , les manifestant(e)s d’allégeances diverses ont envahi les rues ensemble et ont tourné l’ouverture du “Salon du Plan Nord” au Palais des Congrès en un microcosme de la guerre de classes, contre la plus grosse et la plus violente poussée vers une nouvelle vague de colonisation de l’Île de la Tortue depuis longtemps. Ça a montré à quel point l’opposition au développement industriel corporatif est devenue grande et forte.

(Par ailleurs, cette manifestation a aussi été doublée d’une tentative d’action contre un discours du Ministre de l’Immigration Jason Kenney , un suprémaciste blanc du gouvernement Harper, au Marriot Hotel, dans la défense de la nouvelle Loi C-31, visant à restreindre encore plus les possibilités pour les réfugiés, en particulier les Roms, d’avoir leur statut légal reconnu par le gouvernement fédéral. Alors qu’actuellement des milliers de Roms sont la cible de progroms racistes et de détentions en camps de travail sous le gouvernement néo-Nazi Hongrois, ça constitue un équivalent direct aux politiques d’immigration restrictives de la plupart des démocraties Occidentales durant la Seconde Guerre mondiale, qui ont facilité l’Holocauste.)

Ça finit enfin par péter…

Dehors, des combats ont pris place entre les forces de Police et les émeutiers, allant dans un va-et-vient successif, où les manifestants ont fait usage à profusion de l’infâme tactique black bloc de la “dispersion pour se regrouper ailleurs”, produisant alors une bataille intense et une machine à destruction massive de l’ordre qui s’étenda sur une bonne partie de l’après-midi. Ça commença par la destruction totale d’une des entrées principales du Palais, par des bombes de peinture et des pierres, juste après qu’un(e) manifestant(e) se fit tirer un coup de bombonne de gaz CS au visage (à environ un mètre de distance), où la Police dû entrer se réfugier à l’intérieur pendant un bon moment.

Entretemps, des manifestants purent se faufiler à l’intérieur du gigantesque bâtiment futuriste aseptisé, par une porte de service, et se rendirent non loin de l’endroit où la conférence se tenait, mais furent repoussés à la dernière minute par des flics anti-émeute. La bataille, à l’intérieur comme à l’extérieur, a réussit à retarder l’élocution du Premier Ministre Charest, alors qu’ils fut aussi contraint de laisser tomber la séance de photos d’ouverture.

Puis, alors que la bataille continuait de se répandre dans les environs du Palais, les facades de nombreux bureaux et commerces desservant l’élite capitaliste furent saccagées, incluant le Centre de Commerce Mondial, avec ses facades successivement passées au graffiti (un “A” rouge fut d’ailleurs peint sur le logo du “W” à l’entrée face au QG de l’IATA et à la Bourse de Montréal, avec “Plan Mort” à côté) puis au cassage de vitres. Mais pour mettre un peu de côté un peu le pouffage de rire, je tiens quand même à rappeller qu’un certain nombre manifestant(e)s ont été gazés et violentés, quelques dizaines arrêté(e)s; mais aussi quelques flics ont été blessés dans les batailles de rue, qui a tourné à un certain point dans une pluie de roches, morceaux de pavé et n’importe quoi d’autre d’assez pertinent pour être lancé contre la Police violente, mais visiblement apeurée.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=83SLtpBiJjg]

Face au déchaînement de la colère -en premier verbale et plus physique par la suite- de plusieurs manifestants, aussi face à leur nombre surprenant (je dirais deux mille, environ), la Police s’enlisa dans la désorganisation, avec quelques drôles scènes d’agents se faisant encercler, alors que la peur généralisée était palpable dans leurs rangs, particulièrement alors que des poches d’émeutiers foutaient le désordre à plusieurs endroits en même temps. Ils ne furant pas que soudainement débordés, mais perdaient aussi la face en tant qu’“épouvantails du peuple”, surtout dans la tête des gens, alors que de plus en plus de passant(e)s se rassemblaient aussi pour se joindre à “l’indignation” alors qu’ils furent traités de la même manière que les manifestants. Plus ou moins cette même sorte de gens que les profiteurs/promoteurs corporatifs à l’intérieur tentaient d’acheter par une grosse carotte vide, faite de belles promesses, ce même prolétariat de toujours plus frustré se faisait maintenant imposer l’argument répressif, primitif, écervelé du bâton. Or il semble qu’il y a de plus en plus de gens qui ne laissent pas embobiner par ça.

Bizarrement, alors que la bataille de rue continuait de se dérouler entre les murs du centre financier du centre-ville, les cris et les flashbangs étaient étouffées, à quelques rues plus loin, par le bruit du flot ordinaire du trafic, avec seulement les hélicoptères de la Police qui tournaient au-dessus des passants comme des oiseaux de proie, comme faible signal que quelque chose de “gros” se passait quelque part, s’ajoutant à cela les dépèches à la radio d’un total chaos prenant place au Palais des Congrès… le genre de chose dont des prolos ne rêveraient que dans leurs rêves les plus juteux. Peut-être attendaient-ils-elles qu’une bande de black blocs sorte de nulle part et leur montre le chemin pour se libérer de leur esclavage quotidien?

Il y eut un autre jour de manifestation, beaucoup plus calme, contre le Salon le lendemain, ainsi qu’une grosse marche symbolique pour célébrer le Jour de la Terre, où les femmes Innu de la Côte-Nord furent aceuillies après leur longue marche tout au long de la route 138 en protestation contre l’invasion de leur territoire par Hydro-Québec dans la complicité des “hommes d’affaires” de leur Conseil de bande. Pour des reportages vidéo de tous les événements, tout comme des autres manifestations étudiants, on vous invite à aller sur CUTV Montreal.

Pour la libération de la Terre… dans la rue!

Pour un article plus complet sur l’émeute du 20/04, voir: “Plan Mort – Émeute dans le centre financier de Montréal…” , avec toute la porno d’émeutes, sur Sabotagemedia

À lire aussi: Le sens de l’humour de Jean Charest sur “Chercher des poux”

Posted in Actions, Reportages | Tagged , , , , , , , , , , | Comments Off on Plan Mort: de la grève de la C.L.A.S.S.E. à la guerre de classes

Montreal, April 20th: from student strike to class war?

A brief insider’s report on the April 20th Plan Nord protest

This was overall a great day of fighting, even though it wasn’t all victorious. From the very first moments, it could be felt that we were set to totally seize the day, and this was showing in black blocs serenely chanting and joking as they were dressing/gearing up. The Native spirit of the Earth was in us; harmonious, even in our drive towards disorder.

All thanks to the incompetence of Montreal’s fascist police force (only efficient at ganging up on individual street people) and the careless, mindless nihilo-capitalism of the political establishment, this April 20th’s protest against the corporate Plan Nord, a huge development plan aiming at robbing and raping roughly 70% of the Great North’s wilderness -through mining and hydroelectric development, mainly- has turned into the havoc that tons of student strikers and radicals alike were waiting for, deep inside.

(As a side note, the protest was also doubled with an attempt at an action against a speech by the white supremacist Minister of Immigration Jason Kinney at the Marriott Hotel, in his defense of the new Bill C-31, aimed at further restricting the possibility for refugees, especially Roma, at gaining a political refugee status. As thousands of Roma are currently being targeted by racist pogroms and labor camps under Hungary’s neonazi regime, this is a direct equivalent to the restrictive immigration policies of most Western democracies during World War 2, which facilitated the Holocaust.)

Sabotaging and street-fighting among what it’s been a high-place of urban gentrification and pacification, the protesters of many different allegiances stormed the streets together and turned the opening of the Plan Nord conference at the Palais des Congrès into a microcosm of the ongoing class war, up against capitalism’s biggest, most violent push towards a new wave of colonization of Turtle Island’s land. This indicated how  widespread and strong the awareness and opposition to corporate industrial development has grown

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=O_0sXnxKmIM]

Shit finally hits the fan

Outside, battles have taken place between Police forces and rioters, successively going back and forth, where protesters made and extensive use of the (in)famous black bloc tactic of the “disperse and regroup later”, thus creating a tense fight and machine of mass destruction of order for the whole afternoon. It started with the total destruction of one of the main entrances of the Palais, by massive paint-bombing and throwing of rocks, where the police took cover for a while, same place where they’d first started the fight by shooting a protester right in the face with a CS canister gun.

In the meantime, some protesters were able to slip inside the gigantic, futuristic, bleached out, building of the Palais to get near the place where the conference was happening, but were pushed back at the last minute by riot cops. The battle inside and outside has succeeded to delay PM Jean Charest’s speech for about 45 minutes and he was forced to skip the promo photo shots at the beginning.

Then as the fights spread, fronts of many offices and businesses for the rich elite in the area were rampaged, including the World Trade Center building, with its facade being successively spray-painted (a red “A” was sprayed right on the “W” logo at the main entrance, with “Plan Mort” next to it) and then windows-smashed. Gloating aside, there were several arrests (authorities report only a dozen, while student/activist orgs are reporting a few dozens), a few protesters got shot with tear gas cannons  and beaten by goons, but a few cops were also injured in the scuffles, that turned at some point into a storm of thrown rocks, pieces of pavement and whatever was found relevant to be thrown at the violent, yet scared police.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=83SLtpBiJjg]

In the face of the savage fury -first verbal and then more physical- of many protesters, the disorganization of the police troops grew rampant, while generalized fear could be clearly observed among their ranks, especially as different swarms of protesters were smashing order at many places at the same time. They were not just suddenly overwhelmed, but losing their faces as the “scarecrows”, especially into people’s minds, just as more and more ordinary pedestrians were massing around and being treated just like the rest of the protesters. About the same kind of people to whom these corporate promoters/profiteers inside were trying to hand out a big, empty, carrot of promises, the increasingly frustrated proletariat was now being imposed the primitive, repressive, mind-warped argument of the stick. But so it seems, there are more and more people not buying into this one.

Attack on the World Trade Center: this time it wasn't a false flag, but a black flag!

Strangely, as the street battle was still unfolding between the walls of the financial center of downtown, screams and flash grenades being muffled out by the ordinary traffic noise, non-life was still relatively flowing as usual elsewhere in the area, with only the helicopters from the provincial police preying above like vultures as a faint signal of “something big” happening somewhere, added by the war-like radio reports of total mayhem happening at the Palais des Congrès… stuff that only proles would dream of in their wildest dreams. Perhaps they’re just waiting for a bunch of black blocs to show up and show them the way to liberation from their slavery?

There is another day of protest today against the Salon du Plan Nord, and huge (symbolic?) marches are set to be held, tomorrow, for Earth Day, so more updates may be flowing in soon, here and elsewhere. For live video coverage of the events, like the other student protests, have a look at CUTV Montreal.

For the liberation of the Earth… in the streets!

translated from an insider’s report

See also:

Riots and Street Battles in Montreal’s Financial District during the Plan Nord Job Fair (more in-depth report by Sabotagemedia, with more pics and vids)


Posted in Actions, Média, Reportages | Tagged , , , , , , , , , , | Comments Off on Montreal, April 20th: from student strike to class war?

20-21 avril: Manif contre le Plan Nord… Perturbons leur Salon!

Perturbons leur Salon : manifestation contre le Plan Nord

Manifestation : 11h30, Vendredi 20 avril, Carré Phillips (métro McGill)
Rassemblement festif : 13h30, 20 avril, Palais des Congrès (métro Place d’armes)
À l’occasion du Salon de l’emploi du Plan Nord au Palais des congrès

“Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors vous découvrirez que l’argent ne se mange pas
– repris par Samian citant Sitting Bull

Ce printemps, les grands capitalistes se rencontrent partout à travers le Québec pour promouvoir l’écocide des espaces nordiques et poursuivre la colonisation des terres des peuples autochtones. Le Plan Nord en est un bon exemple. Le Plan Nord est un plan de promotion d’un développement industriel dans lequel le gouvernement s’engage à rendre disponible les infrastructures pour une nouvelle offensive d’exploitation des ressources naturelles au nord du 49e parallèle.
Salon de l’emploi : Du 20 au 21 avril, ce seront les représentantEs des mines, de l’industrie forestière, de l’État et leurs complices qui seront réuniEs afin de promouvoir le Plan Nord dans leur seul intérêt financier. Aux problèmes de destruction environnementale (ex. 300 mines à ciel ouvert déjà à l’abandon, le détournement et l’assèchement des rivières, perte de la biodiversité) s’ajoutent des problèmes sociaux (ex. augmentation du coût de la vie, contrainte au mode vie occidentale et à son économie de marché, destruction du tissu social).

Après avoir réprimé le blocage de la 138 des InnuEs de Uashat Mak Mani-Utenam le mois dernier, l’État continue de protéger les activités criminelles des entreprises minières, forestières et d’Hydro-Québec.

Peu importe que l’argent aille dans les coffres de l’État québécois, canadien ou des transnationales, ce Plan Nord nous menace en tant que parties du vivant. Le Plan Nord n’est que la continuité du plan de colonisation et de civilisation qui existe depuis l’arrivée des premiers conquérants européens et qui s’est accéléré depuis les 60 dernières années.

En solidarité avec toutes les communautés (et individus?) en résistance au modèle de développement qui leur est imposé, au Nord comme au Sud, nous appuyons activement toutes les communautés qui ont choisi de s’y opposer, des InnuEs du Nitassinan, aux opposantEs CriEs ainsi qu’à toutes/tous les membres en combat des autres nations. Avec eux/elles, pour notre terre, nous sommes la résistance.

Parce qu’en détruisant le vivant, nous nous détruisons nous-mêmes. Bloquons le Plan Nord !

– Le comité organisateur du 20 avril

Groupes qui endossent cet appel jusqu’à maintenant:

Comité Anti-Colonial
Projet Accompagnement Solidarité Colombie
Collectif Contre la civilisation
La Mauvaise Herbe

…et Antidev

(..mais on est pas un “groupe”!)

Source

Recueil de textes contre le Plan Nord,par Diffusion la Mitrailleuse

Posted in Actions, Appel | Tagged , , , , , , , , , , , , , , , | Comments Off on 20-21 avril: Manif contre le Plan Nord… Perturbons leur Salon!

29 mars: la grève générale met Barcelone en feu

Compilation d’articles parus sur Juralib, Sabotagedia et Rebellyon

Barcelone, 29 mars: fin de la paix sociale?

Dans un contexte social déjà tendu, entre coupes budgétaires et chômage massif, le gouvernement espagnol du Parti Populaire lance un nouveau projet de réforme du code du travail. Celui-ci est dans la droite ligne du libéralisme sauvage imposé par les marchés via la Banque Mondiale, le Front Monétaire International et la Commission Européenne. Il accentue encore la précarité au travail en supprimant quasiment les Contrats à Durée Indéterminée facilitant la possibilité de licencier des patrons [vidéo en espagnol expliquant la reforme ici]. Exemple parmi tant d’autres : la période d’essai passe de trois mois à un an, période pendant laquelle on peut se faire virer du jour au lendemain sans raison… Face à cela, les syndicats majoritaires — CCOO et UGT —, pourtant habitués à négocier sagement avec l’État et le patronat, ont décidé d’appeler à une journée de grève générale le 29 mars. Si ces organisations sont largement discréditées par la société, l’ampleur de l’attaque a suscité un tel rejet que tous les secteurs se sont unis à cette journée d’action.

Grève générale en Espagne, combats à Barcelone

Ces dernières semaines, l’ambiance se chauffe peu à peu. Les rues se couvrent d’autocollants, affiches et tags, Internet bouillonne d’appels à participer à la grève. Les assemblées de quartiers et de villages, issues du mouvement 15M de l’année dernière, se réorganisent après un moment de baisse d’activité. Ainsi, la veille, plusieurs quartiers de la ville convoquent à une « cacerolada » (manifestation avec des casseroles sur le modèle argentin) et déambulent dans les rues pour expliquer la grève et inciter les petits commerces à fermer. Le soir même, à minuit pile, plusieurs piquets ambulants ferment les bars bobos des quartiers gentrifiés. Dans le centre, plus d’une centaine de personnes invitent à sortir les clients des bars et ferment les rideaux de fer énergiquement. Le cortège se dirige vers les discothèques pour les fermer. Sur une des grandes avenues de la ville, un loto est toujours ouvert. La tension monte et deux personnes — dont les médias disent qu’elles participaient au piquet — pénètrent dans le local et partent avec la caisse (environ 2000 euros).

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=nk12I75mY2Y&feature=related]

Toute la nuit, de nombreuses actions communicatives et/ou de sabotage (surtout contre les supermarchés et les banques) sont réalisées et tôt le matin, les grands axes de la ville sont coupés par des rassemblements syndicaux ou des barricades de pneus enflammés. Peu après, commencent les piquets ambulants des quartiers — plus d’une vingtaine au total pour la seule ville de Barcelona. Ceux-ci sont également parfois assez agités, avec des situations tendues dans les commerces ouverts, des sabotages de bus ou de métro couvrant les services minimaux accordés par les grands syndicats et du blocage de flux avec des dizaines de barricades dans les rues. Plusieurs personnes se font arrêter pendant ces actions. Des colonnes de fumées apparaissent depuis différents points de la ville. Et la grève est LE sujet de conversations et de débats spontanés dans la rue.

À 12h, les piquets des différents quartiers se dirigent vers le centre pour le piquet unitaire, fermant tout sur leur passage. En 2010, pour la dernière grève générale, le rassemblement avait été un succès en terme de nombre avec plus de 4·000 personnes [voir récit de la greve générale de 2010 ici]. Aujourd’hui, c’est plus de 20·000 personnes qui depuis la Place Catalunya montent vers les quartiers financiers où attendent les piquets venus des hauteurs de la ville. Au bout de quelques minutes, la Bourse, étrangement laissée sans protection, est attaquée, avec un feu de poubelle devant la porte. Les Mossos (Police Catalane) débarquent à toute vitesse et chargent mais la manifestation tient et se poursuit assez tranquillement dans la luxueuse avenue du Passeig de Gracia. Arrivés en haut, il y a tellement de monde que l’on en sait pas ou est le début et la fin du cortège.

Un mouvement se crée finalement vers la Diagonal, artère huppée de la ville. À un croisement, un énorme feu est allumé et le siège sociale de Banc Sabadell (une des principales banques du pays et responsable de l’expulsion de milliers de foyers ces dernières années) est totalement détruit puis incendié. À deux rues de là, le reste de la manifestation ne se rend compte de rien et l’ambiance y est plutôt familiale, colorée et festive. Les pompiers arrivent. Certain-e-s manifestant-e-s parlent avec eux et leur demandent de ne pas éteindre les barricades enflammées. « Ça serait dommage que l’on doive vous crever les pneus », entend-on. Les pompiers se déclarent solidaires de la grève, mais finissent néanmoins par intervenir (c’est quoi déjà la solidarité avec les grévistes?).

Les barricades et banques s’enflamment à Barcelone

À 16h30, plusieurs manifestations sont convoquées notamment par les indépendantistes (marxistes), les « iaioflautas » (collectif issus de la commission « personnes agées » du 15M) et les organisations anarchosyndicaliste CGT-CNTs (enfin réunies, après des décennies d’obscures scissions internes). Le cortège libertaire est impressionnant, avec plus de 10·000 personnes. À peine commencé, un groupe détruit méthodiquement les vitrines des banques. Une partie des manifestant-e-s applaudit chaque action mais une autre s’y oppose parfois physiquement. La foule arrive finalement près de la place Catalunya où convergent les différents cortèges à l’appel de la commission « travail » du 15M. Au coin de la place, les deux manifestations se rencontrent en criant « A, Anti, Anticapistalistas !« . Alors que la tête de la manifestation unitaire avec le camion sono attend pour sortir, avec des dizaines de milliers de personnes derrière, les vitrines du Corte Ingles, le symbole du capitalisme espagnol, sont complètement détruites.

La police, présente à 30 mètres, charge ; mais il y a tellement de monde qu’il est tout simplement impossible de disperser la foule. Le journal El Pais parle alors de 275·000 personnes composant les différentes manifs qui bloquent la ville, alors que les syndicats en comptent 800·000. De fait, l’immense place et toutes les rues aux alentours sont remplies à craquer. La police ne laisse pas sortir la manifestation de la place, immobilisant le camion sono, et il y a une sorte de flottement. La situation devient alors incontrôlable : dans un autre coin du Corte Ingles, les manifestant-e-s font reculer la police ; un énorme feu est allumé, puis un deuxième, et certain-e-s commencent à casser les vitrines du centre commercial sous les hourras de la foule, qui demandent en chœur qu’on l’incendie (de la même manière que le Starbucks, qui, à une dizaine de mètres, vient d’être saccagé et incendié).

Derrière, la situation est chaotique : beaucoup critiquent mais restent curieux de voir ce qui se passe, beaucoup sont ravis et disent qu’ »ils n’ont que ce qu’ils méritent » quand tombe une nouvelle vitre, beaucoup d’autres n’ont pas trop l’air de savoir quoi en penser. Devant, ça chante « el pueblo unido jamas sera vencido« . La police essaye une nouvelle fois de charger en attaquant au flashball, mais la masse reste compacte et résiste, faisant même parfois reculer les flics à nouveau. Ceux-ci finissent alors par lancer des gaz lacrymogènes, ce qui ne s’est pas vu ici depuis plus de 20 ans. Tout le monde est extrêmement surpris ; la plupart des gens sait à peine ce que c’est. Mais la solidarité entre manifestant-e-s est impressionnante : l’eau et la bouffe se partagent, pendant que les blessé-e-s sont soigné-e-s sur place ou transporté-e-s vers l’arrière.

Une sirène retentit, mais cette fois, c’est un groupe de pompiers en grève et en uniforme venus participer à la bataille. Ils se mettent devant, parmi les manifestant-e-s, et aident à relancer les grenades lacrymogènes. La police parvient malgré tout à vider la place Catalunya et occupe alors tous les accès. Tellement de monde, situation incontrôlable. Les barricades enflammées se multiplient. Pour autant, les gens sont à la fois en alerte et détendus, se promenant au milieu du bazard. Le ballet des camions de flics qui passent à toute vitesse pour semer la panique (par peur d’être pris pour cible ?) fonctionne de moins en moins, alors que les deux hélicoptères tournent en tous sens entre des colonnes de fumée. Il ne doit pas rester beaucoup de vitrines indemnes dans ce coin hyper friqué, quand les rues du centre se vident peu à peu, sur fond de sirènes omniprésentes dans toute la ville.

Le lendemain, les pouvoirs politiques et policiers essayent, via les médias aux ordres, de transmettre l’image d’une grève peu importante et d’un phénomène marginal de violence dans les rues de Barcelona. Le gouvernement espagnol refuse même de négocier avec les syndicats majoritaires, qui proclament à tout va que la lutte doit se poursuivre. Le gouvernement catalan ne parle, lui, que d’un problème d’ordre public, cherchant à durcir ses lois. Selon lui, la seule solution possible est de criminaliser la « délinquance minoritaire », et notamment la cinquantaine de détenu-e-s dont trois ont éte placé-e-s en détention préventive. Comme si ce qui constitue l’une des plus importantes journées de révolte populaire depuis la chute de la dictature fasciste n’avait pas pour origine l’injustice croissante du système et le rejet frontal des politiques. Les informations pullulent sur Internet, notamment via une agence de presse parallèle organisée avec les journaux, radios, et télés alternatives locales ou via Twitter.

Le printemps s’annonce chargé, puisque le 3 mai se rassemble la Banque Centrale Européenne à Barcelone. Le 12 mai se tient la manifestation unitaire du 15M, avec certainement des nouvelles occupations d’espace public sur tout le territoire espagnol. Et enfin, le 15 mai, une journée mondiale d’action internationale contre le système financier est appelée par une coordination d’activistes des 15M espagnol, de Ocupy Wall Street ou San Francisco, de participant-e-s aux révoltes de Tahrir, de secteurs en lutte d’Amérique du Sud, etc.

L’histoire n’est pas terminée. Nos vemos por las calles !

À Barcelone… ça ne fait que commencer.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=Jq1e4TR13UM&feature=related]

(quand Starbucks rencontra Moby Dick)

Autres vidéos et photos sur Contrainfo

Addendum: En guise d’à-propos, l’admin de ce blogue qui retransmet, avec plaisir, ces infos désire exprimer sa grande “indignation” face aux robots bureaucrates de la CLASSÉ, surtout de sa “Division des communications”, pour se foutre (démocratiquement!) des mouvements de luttes comme celui-ci, ainsi que des luttes bien plus stratégiques et en profondeur qu’une enième manif contre les stupides bureaux de Loto-Québec, telles que celles menées, ici-même, contre le Plan Nord ou bien le développement techno-scientifique, enjeux de loin plus cruciaux pour ce gouvernement corporatiste que la vente de billets de lotterie à la con. Leur censure (refus de couvrir, et donc de supporter) de tout ce qui semble leur paraître comme “trop radical” comme actions et soulèvements populaires, surtout en parallèle à leur léchage de cul des médias corporatistes (qu’ils devraient plutôt avoir comme cibles, car détenus par les mêmes riches exploiteurs qui couchent avec le gouvernement… mais non attendez, ils portent quand même le carré rouge sur leur logo!) est enrageante.

Bref, trop souvent, les (in)communications de la CLASSÉ puent le renfermé. Pas (ou une quantité insignifiante) d’efforts sont faits pour mettre cette grève en perspective avec les luttes parallèles ici et ailleurs dans le monde, contre l’austérité et l’invasion de la haute finance. On est pas loin de la rhétorique vide et préfabriquée des fédés… (peut-être y est-on?) juste légèrement plus épicée, saveur Radio-Canada/La Presse, prenant soin de pas trop brasser la cage, de pas trop aller au fond du problème. Typiquement démocratique, tout ça… à l’image de l’aliénation des masses, de la pensée unique, de l’auto-délation inconditionnelle et irréfléchie à Facebook.

Or j’appelle à tous les chères lecteurs-trices à donner à ces petits blancs-blecs de mâles privilégiés jouant aux révolutionnaires avec leur carré rouge, ces petits socio-démocrates et corpocrates en herbe, ces candidats d’un autre parti politique à la solde du FMI, la claque sur la gueule critique qu’ils méritent, pour leur tentatives de forcer le mouvement dans l’entonnoir politique de leur revendication unidimensionnelle, nationaliste et tout-compte-fait bien polie envers le pouvoir capitaliste. Faites-le durant leur congrès… les manifs… dans vos assos… ou en attaquant leur(s) page(s) Twitter/Facebook de merde… mais je vous incite, encourage, convie à le faire, de tout coeur.. Et ce n’est pas une critique contre le mouvement de grève, ni ses causes (que j’appuie) mais contre ceux qui se veulent être ses “chefs” et osent parler au nom des foules, dans leur langue de bois qui étouffe la diversité des tactiques et perspectives.

Ici comme en Espagne, les élites bureaucratiques du mouvement sont, avec la Police, l’élément le plus contre-révolutionnaire. Car quand on est plus de 200 000 jeunes dans les rues du centre-ville d’une métropole, et qu’ils nous amènent à rentrer chez nous après seulement quelques heures passées à nous tenir en laisse, c’est un acte servant l’ordre capitaliste avec une efficacité qu’aucune Police ne peut égaler. Ce qu’ils ne font pas avec les “paniers à salade”, ils le feront avec des autobus jaunes, et le contrôle des foules, c’est dégeulasse et despotique, qu’il soit planifié dans un meeting d’asso comme dans un briefing de flics. Que la grève soit sociale, et la résistance mondiale!

Solidarité avec les grévistes de partout.

Pour l’arrêt définitif de ce monde, de sa civilisation, pour atteindre son Point de non-retour.

Posted in Actions, Reportages | Tagged , , , , , | Comments Off on 29 mars: la grève générale met Barcelone en feu

Grève de la faim des Lakotas contre le projet Keystone XL

Dans les Dakotas, des membres de la fière Nation Lakota se sont soulevé en protestation cette semaine pour se joindre à une grève de la faim de 48 heures en opposition au projet d’oléoducs Keystone XL -ainsi qu’à tous les oléoducs des sables bitumineux- qui selon eux menace de détruire des ressources aquatiques et des terres ancestrales aux États-Unis et au Canada.

Ce dimanche, des douzaines de grévistes de la faim et leurs supporteurs ont marché dans un rassemblement contre les projets pétroliers de sables bitumineux à Eagle Butte, Dakota du sud, une communauté pauvre de la Cheyenne River Indian Reservation, près de de la voie proposé par TransCanada pour l’oléoduc Keystone XL de 1700 miles vers les raffineries du Golfe (du Mexique).

Les membres de la tribu Lakota et leurs enfants se sont rendu au camp à travers les rudes collines près de la rivière Missouri pour jeûner en solidarité avec la grève de la faim de la Bella Bella Community School en Colombie-Brittanique. Les enfants de cette école ont protesté contre un plan de livrer des millions de barils de pétrole à travers l’oléoduc potentiellement dangereux “Northern Gateway” qui pomperait le pétrole corrosif et acide des sables bitumineux de l’Alberta jusqu’aux navires pétroliers géants s’approvisionnant sur la traîtresse de côte Pacifique canadienne.

La dévastation environnementale massive causée par l’exploitation de sables bitumineux et les plans de compagnies pétrolières de le transporter à travers les États-Unis a rallié les Autochtones Américains contre les propositions de construire des pipelines des sables bitumineux ici sur le territoire Américain. Voici comment la vétérante du militantisme Lakota Debra White Plume l’a décrit durant cette grève de la faim près de Eagle Butte:

Cet oléduc veut dire des gens riches devenant encore plus riches, cet oléoduc veut dire le viol de la Mère Terre et de nourrir la machine. Pour nous, cet oléoduc, c’est notre génocide et celui de tous les gens des Premières Nations du Canada. Je crois que notre nations autochtones vont continuer de s’opposer au projet d’oléoduc Keystone XL et resteront opposés aux autres pipelines menaçant de passer par ici parce que nous comprenons que l’eau est un cadeau de notre Grand-père, c’est un cadeau de la vie. Nos chefs le comprennent et nous n’allons pas négocier. C’est une bataille pour notre eau, et une bataille pour nos enfants. Ce sont nos petits-enfants qui sont ici à la grève de la faim, et nous sommes très fières d’eux pour s’affamer pour la Mère Terre et aussi pour les aînés qui font de même.

 Karen Ducheneaux, qui vit sur la réserve autochtone de Cheyenne River, une des régions les plus pauvres dans le pays, a proposé l’idée de grève de la faim après avoir vu la puissante vidéo des enfants de l’école de la Communauté de Bella Bella au Canada, protestant contre l’exploitation des sables bitumineux. Après avoir parlé à ses membres de la famille et chefs tribaux, Ducheneaux a décidé qu’il était temps d’agir en la solidarité avec les peuples des Premières Nations du Canada.
À quoi ils font face ne les affecte pas  seulement qu’eux, ça n’affecte pas simplement la côte ouest du Canada ou l’Alberta où les sables bitumeux sont extraits. Ça n’affecte pas seulement des personnes habitant au long de ces oléoducs; ça affecte le monde entier. Ce qu’ils font, d’empoisonner l’eau et polluer la terre, affecte toute l’humanité, et pas juste les Lakotas ou les personnes du Dakota du Sud, mais tout le monde… Je suis si fière du groupe d’écoliers de Bella Bella et si fière de pouvoir les soutenir… Nous ne pouvons pas boire du pétrole. Nous allons détruire nos propres eaux souterraines et notre écosystème et alors nous n’aurons plus rien.
Ainsi par ce 1er avril exceptionnellement chaud dans les Dakotas, quelques douzines de grévistes de la faim et leurs supporteurs ose sont rassemblés sur la terre d’une famille dans les collines plissées près de la rivière Missouri, terre qui a été une source de vie et de nourriture longtemps avant que les colons aient envahi leurs territoires de Lakota Sioux il y a plus d’un siècle. Les défenseurs de Lakota ont construit un sauna traditionnel et les aînés y ont chanté des chansons et des prières à l’appui des grévistes de la faim au Canada, à plus de mille miles de là. Ils étaient là pour soutenir et protéger la Mère Terre, une puissante tradition Lakota passée d’une génération à l’autre, longtemps avant que les compagnies d’extraction minière et pétrolière viennent polluer leur terre. C’est une tradition que ces grèvistes de faim disent qu’ils lvont se battre pour jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucun Lakota, une lutte que nous tous devrions respecter et soutenir.
À bas l’oléoduc de Enbridge,
Keystone XL aux poubelles!

[youtube=http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=r5oUWiwrhU4]

Stop the Tar Sands

Posted in Actions, Appel, Reportages | Tagged , , , , , , , , , , , | Comments Off on Grève de la faim des Lakotas contre le projet Keystone XL

March 15th: the vengeance… “Fight the Police!”

A compilation of three texts published on Sabotagemedia about last week’s riot against Police violence and the events that led to it…

Part 1: A Day of Struggle in Montreal: Innu solidarity, citizen-cops, wild protest and the pigs revenge

On Monday, March 12th, a chain of events has spanned for the whole day until late in the night.

It all began early in the day with a protest in solidarity with the Innu  people who recently suffered repression from the SQ (provincial police) in their blockade of road 138 against the Hydro-Québec projects on their land. The protest of about 150 people started at Square Phillips at around 12:30 to go in front of the offices of Hydro-Quebec (where cops obviously were blocking the doors) by chanting slogans like « North Plan, Death Plan », « No Quebec, No Canada, Death to all States » while distributing leaflets on the North Plan to pedestrians. After a few speeches the people then moved to the administrative offices of the UQAM and from this point the street in front of the building was occupied with a crowd that kept growing in numbers -as a reaction to the news of a lock-out of UQAM- all up until the night where a “Creation Night” event had been planned.

In Montreal, white walls are a common denominator to fascist landlords and the wider bureaucratic patriarchy... but from another angle, blank canvases waiting to be painted

During this Creation Night, some were painting on the street, others played music, among others local band “Mise en Demeure” have played a full set of songs making fun at pacifists and cops. Many were drinking beer sitting on a part of the furniture from the UQAM building ended up in the street; chairs, desks, tables and sofas.

Around 11 PM, tension has started to rise as the citizen-cops started to attempt a clean up and enforcing the law to « put back things at their place » as others kept taking the furniture out in the street. A person ripped chairs from the hands of a hooded comrade and attempted to rip his mask off, which got him a well-deserved punch in the face. It’s simple : if you act like cops you are joining the enemy so you will be treated as such. Wanna play cops? Face the consequences.

After a short confrontation between the citizen-cops and the masked men, a crowd of about 200 people detached itself and went strolling in the street shouting anti-pacifist slogans and leaving on their tracks many walls and one cop car covered with anti-police and circled A graffiti. When the crowd arrived near the building of La Presse -the most mainstream bourgeois, reactionary newspaper in Quebec, one of Quebec’s “Fourth Branch” of the State- its windows we shattered to bits (the news outlet itself was forced to report on it… downplaying it as a mere “isolated” act… of +200 protesters!) and once more the citizen-cops or undercovers -the only difference being their paycheck- showed up and attacked a masked comrade, but this time the masked people fought back collectively and, defending their comrades, pushed back the attack. The crowd then dispersed not long after with any arrests, even though there are rumors that one was arrested during the protest.

A bit later at around 1 AM, about fifteen people who were chilling out drinking beer in a collective space received a visit from an entire cops squad. The situation quickly escalated seemingly after a bottle of beer was seen outside (???). Many people were sprayed, about twenty cops rushed in aggressively as if it was a raid, with batons in their hands, some in riot gear and with a dog. There has been five arrests. Outside the riot squad was deployed for dispersing the people who gathered at the street corner.

Social war and complicity!

Citizen-cops fuck off!

Part 2: Kidnapping, pre-emptive arrests and Hollywood-style fascism

This is related to events that happened on March 15th, a few hours before the anti-police protest that became famous in the media these last few days.

On March 15h, around Noon, a comrade was kidnapped by policemen in plain clothes as she was doing her morning jugging run near her place, in the Hochelaga neighborhood. As she was exiting a backstreet, her run was interrupted par the arrival of a grey family minivan. A tall and muscular man came out of the minivan. At the same time, another car rushed in diagonally, and a third one, from behind in the backstreet. Our comrade was cornered. The tall and muscular man addressed her by saying : « Hi ***, I am an agent of the Montrea Police departement. You’re under arrest, we have a warrant against you. You must follow us. »

Our comrade then answer : Who are you? What is your warrant? Why are you arresting me? Where are you taking me? » as the undercover cop was putting her handcuffs, right in the street. Our comrade screamed in the hope of being heard by pedestrians. Two minutes later, she was in the mini-van, on its way to the East Operations Center escorted by two undercover cops who refused to explain the motives of her arrest warrant. In fact, they completely ignored what these were.

Arrived at the Est Operations Center, cops seem confused on the motives of the arrest warrant. Our friend called her lawyer, who tries to set the records straight. Her and the lawyer are bot amazed, since her judicial file was up to date.

At last, the cops reveal the motives of this warrant. It was about a warrant related to her absence at the court during an order that was to happen a month and a half back, on January 31st 2012, over a bullshit breach of condition that happened on September 12th 2011. Our friend and her lawyer both ignored the existence of this alleged court appointment. Hence why she did not show up. Following her absence at this alleged date of court, an arrest warrant was emitted against her, on February 2012. (We are sorry for the ambiguity of details… our friend desires to not expose her criminal record too openly).

A month and a half has passed and now it’s March 15th, international day against police brutality, that this warrant has been used.

It’s by meeting with the chief in(ve)stigator for the operations of repression planned for controlling the protest on March 15th that our comrade was confirmed that her arrest was linked to the March 15th demo.

The man in question was named inspector D’Amour (or L’Amour). Bragging to have 28 years of experience in the police, this bastard said to be in charge for the case of the March 15th protest and confirmed to our friend that the targeted arrests would be part of this years repression of this year’s protest. So, these morons waited for March 15th to use their warrant against our friend (a legally obtained warrant, but that was completely unnecessary in this context and was openly used to intimidate her). The next morning, on March 16th, our friend was brought to municipal court, where a judge released her under the promise that she would be present at every upcoming court orders.

According to our comprehension, the undercover cop cars were parked in front of our friend’s residence waiting for her to get out, for a period of time we don’t know, so they’d then be stalking her.

We also know that there are other places/persons who are being followed, watched, taken pictures of. We’re not intent to feed paranoia, but want to share this experience so each and everyone stays vigilant. These morons have nothing better to do in their lives than stalk us in our everyday life. Fuck them.

This scene was worthy of a Hollywood movie. As far as we know, there has been other targeted arrests, but none of this kind. So it’s very important to make this info spread because the situation is very worrying. These filthy cops must know that their intimidation tactics does not impress us and that, together, our though hearts are stronger than everything.

Part3: March 15th, a Night of Reckoning

On the evening of March 15 (international day against police brutality) in Montreal, although riot pigs were all over, they clearly lost control of the city center for several hours.

Already in the afternoon, the Berri-UQAM station was filled with riot cops inside and outside, the sky with helicopters, patrols of pigs in the streets and later riot squads and horsemen. Even with this display of force they weren’t up to the task. Proof that here as elsewhere revolt is more than possible. We can even thank in part the cops on Thursday for the riot, they fed it and gave it strength.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=uZ0d64F6pq0]

They gave it strength when they charged the demo of a few thousand people on Sherbrooke after twenty minutes of sloganeering and anti-cop graffiti, which resulted in several pacifist hippie parasites and the self-described students with the bourgeois leftist mentality to go home. The ones who wanted more than to take a walk wondering what the fuck they were doing in another pathetic ritual of slogans, divided into smaller mobile groups that dispersed and reformed to fucked shit up all night long.

The cops also fueled it when they attacked with their arsenal the people downtown, on St Catherine. From then on the rage was unleashed on the streets. There were probably also many bored young people who are regularly targets of profiling and saw there a great opportunity for their turn to piss on the cops and it wasn’t to long for it to come. As this same line of cops was advancing they took a volley of stones, bottles and a molotov and in an attempt to block the road further, the riot pigs fled from the crowd coming on each side. Moments later, while bins were flying down the street and into a few shop windows, the crowd fell on a brand new cop car, pigs included. The car was attacked with projectiles and you could see the terror and panic in the face of the two cops as they fled the crowd charging on the car. Later a vandalized cop car was flipped over.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=Sb6VZuL_YQk&feature=related]

By late evening a crowd gathered again at the Berri Square, where it had all begun, to leave once again. It’s when the crowd dispersed to Maisonneuve and Ontario that the cops surrounded people on the sidewalk to make a mass arrest. They held the crowd of about 200 people surrounded for several hours and then filled some buses and took them to a police station in Langelier, far from downtown, where they proceeded to identify people and give them tickets for “gathering endangering peace” and release them, but not before having photographed them one-by-one. There was also during the day and evening several random arrests and others targeted.

March 15th is everyday!

The hatred for this rotten world and its cops, we carry it every single day!

Translated by Anabraxas  (“To the victor goes the spoils of war, fuckers!”)

and Sabotagemedia

Articles originaux en Français ici, ici et ici

Posted in Actions, Reportages | Tagged , , , , , , , , , , , | Comments Off on March 15th: the vengeance… “Fight the Police!”

La ALF libère des faisans d’un Camp de la mort industriel en Oregon

de Pudget Sound Anarchists

“La nuit dernière, cette nuit du 14 mars, nous avons infiltré la propriété de Queener Ridge Pheasant Company (40485 Queener Dr, Scrio, OR) qui élève industriellement des faisans à collier, surtout pour être tués dans des parties de chasse en boîte (vieille pratique européenne, typiquement lâche et aristocratique, transplantée en Amérique). Après avoir sauté une clôture de barbelés, nous nous somes faufilés jusqu’à la bâtisse centrale où nous avons démantelé une vaste section d’une volière qui retenait entre 75 à 150 faisans; les libérants dans le ciel nocturne. Quoique le nombre d’animaux libérés représentait seulement une mince fraction des milliers qui y sont retenus captifs dasn cette ferme, nous croyons que chaque vie sauvée -peu importe dans quelle proportion- est une victoire.

Les faisants à collier sont une espèce naturalisée dans cette région et spécifiquement élevés pour retenir leurs caractéristiques et instincts, or nous n’avons pas de doute que ces animaux peuvent survivre dans la forêt uen fois relâchés. Autrement condamnés à une vie d’emprisonnement et de brutalité, ces animaux conscients ont maintenant la chance de se battre pour leur survie.

Pour une industrie dont la seule raison d’être est d’infliger de la violcnce contre des animaux sensibles pour le divertissement et le plaisir, le seul choix éthique que nous pouvons faire est de laisser les animaux en liberté.

Contre toute domination,
–Animal Liberation Front

Posted in Actions, Reportages | Tagged , , , | Comments Off on La ALF libère des faisans d’un Camp de la mort industriel en Oregon

Matériel pour diffusion… partout où vous jugez bon!

La colonisation continue... son opposition aussi!

 

Posted in Actions, Appel, Média | Comments Off on Matériel pour diffusion… partout où vous jugez bon!