Parce que la liberté et de l’eau potable ça a pas de prix!

La GRC applique brutalement une injonction sur la mauvaise route, texte traduit sur Mediacoop Montréal.

Aussi, voici une “Déclaration au sujet des informateurs, des agents provocateurs et du conflit au Nouveau-Brunswick

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Le cerveau de Big Brother, en chantier

Le “Utah Data Center” de la NSA

Contexte

Le Data Center Utah, nom de code Bumblehive, est la première « Communauté compréhensive du renseignement de l’Initiative de cyber-sécurité nationale globale » (IC CNCI), un centre de traitement de données conçu pour soutenir les efforts de la communauté du renseignement (services secrets) pour surveiller, renforcer et protéger la nation. La NSA est l’agent exécutif pour le Bureau du directeur du renseignement national ( ODNI ) et sera chef de file dans ce centre.

L’augmentation constante de la puissance disponible de l’ordinateur et le développement de nouvelles plates-formes informatiques va nous permettre de tourner facilement l’énorme volume de données entrantes en un atout à exploiter pour le bien de la nation.

Le Data Center Utah est actuellement en construction et devrait ouvrir ses portes à l’automne 2013. Nos installations de 2 milliards de dollars, et d’un million de pieds carrés situées à Bluffdale / Camp Williams abriteront un centre de données critique à la mission de cent milles pieds carrés. Les neuf cent milles pieds carrés restants seront utilisés pour le support technique et les espaces administratifs. D’autres installations de soutien comprennent des installations de traitement de l’eau, systèmes de refroidissement, postes électriques, installations d’inspection des véhicules, centre de contrôle visiteur et soixante génératrices diesel de secours avec des installations de carburant d’une capacité permettant trois jours d’alimentation de secours à 100%.

Utah Data Center plan du site

Le plan du site ci-dessous montre l’emplacement du bâtiment de l’administration, des systèmes de refroidissement, des salles de données, des générateurs, des réservoirs de stockage de carburant, un entrepôt de stockage, postes électriques, le centre de contrôle des visiteurs et l’installation d’inspection des véhicules. Voir le plan pleine grandeur du Utah Data Center

Utah Data Center Photos construction

Quelques photos de l’Utah Data Center en construction:

utah data center storage tanks and buildings July 2012Construction of the NSA IC CNCI data center in Bluffdale Utah October 2012

night view of NSA Utah data center Construction crews are working 24

Caractéristiques techniques

Stockage de données

La capacité de stockage du Data Center Utah sera mesurée en “zettabytes”. Qu’est-ce exactement qu’un zettabyte? Il y a mille gigaoctets dans un téraoctet, un millier de téraoctets dans un pétaoctet, un millier de pétaoctets dans un exabyte, et un millier d’exaoctets dans un zettabyte. Certains de nos employés aiment se référer à eux comme «alottabytes».

Code de la rupture

L’algorithme Advanced Encryption Standard (AES) est utilisé dans le monde entier pour crypter des données dans les programmes de messagerie et les navigateurs Web. La clé de cryptage AES 256 bits est la norme pour les communications top-secret du gouvernement américain. Les experts en informatique ont estimé qu’il faudrait plus longtemps que l’âge de l’univers de briser le code à l’aide d’une attaque d’essai-erreur par la force brute avec la technologie informatique d’aujourd’hui.

En 2004, la NSA a lancé un plan visant à utiliser le Centre de recherches multiprogramme à Oak Ridge, dans le Tennessee pour construire un supercalculateur top-secret conçu spécifiquement pour la cryptanalyse ciblant l’algorithme AES. En Octobre 2012, le Laboratoire national d’Oak Ridge du Département américain de l’Énergie (DoE) a lancé le supercalculateur Titan , qui est capable de débiter plus de 20.000 milliards de calculs à la seconde, ou 20 petaflops. (1 pétaflop = 1 quadrillion d’instructions par seconde).

Notre installation top-secrète de la NSA à Oak Ridge a fait une percée étonnante qui propulse l’agence sur un chemin vers la construction de la première machine à exaflop (1 trillion d’instructions par seconde) d’ici à 2018, capable de casser la clé de chiffrement AES dans un laps de temps d’une action. Finalement, en continuant de développer la profondeur de notre avancée technologique, nous prévoyons atteindre des vitesses de calcul mesurées en zettaflop, et un jour, en yottaflops.

Pour en savoir plus sur les données de surveillance nationales que nous prévoyons traiter et de stocker dans le Data Center Utah.

État de la construction – 87% complet au 28 février 2013

Nous suivons le programme de la Méthode du chemin critique (CPM) pour traiter les données des coûts et des ressources pour plus de 26.000 activités. Le projet avait initialement exigé plus d’un million de mètres cubes de terrassement et près de sept kilomètres de nouvelles routes. L’énorme complexe de vingt bâtiments est réalisé en trois phases. La première phase a été achevée à l’automne dernier et comprend la première des quatre salles de données (Data Center Module DCM 1), le bâtiment de l’administration; le centre de dnnées de chargement et de stockage; la centrale de refroidissement n ° 1 et les réservoirs de stockage; la centrale de génératrices n ° 1 avec le stockage de carburant; le centre de contrôle des visiteurs; le centre d’inspection des véhicule de transport; un chenil; le périmètre entrepôt, et le renforcement de la pompe à incendie.

La deuxième phase, achevée au début de 2013 prévoit le deuxième hall données (DCM 2) avec la centrale de génératrices # 2 et le stockage de carburant.

La phase finale est prévue pour être terminée à la fin 2013 et comprend les deux autres salles de données (DCM 3 et 4), les usines génératrices 3 et 4 avec le stockage de carburant, et la centrale de refroidissement # 2 et les réservoirs de stockage. En raison des implications de sécurité nationale concernant une date d’ouverture pour l’ensemble de cette installation critique, la NSA a déjà commencé l’installation d’équipements top-secrets dans les deux premières salles de données (DCM 1 et 2)

Date de complétion prévue: 31 Décembre 2013.

Page web originale (texte sarcastique, mais fondé sur des faits)

Article de Wired sur le Utah Data Center

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Sherbrooke, Qc: murale sacrée de l’État Providence/Policier dévisagée

La démocratie a les mains tachées de sang

21 novembre 2012 dernier, des vandales passent à l’attaque contre une institution sacrée de la propagande d’État permanente, qui à quelques endroits à Sherbrooke recouvre les murs de la compartimentalisation citoyenne d’une éloge du conservatisme le plus crasse, toute droit sortie de l’ère Duplessiste, qui sert à embellir la paix sociale régnant dans cette ville provinciale petite-bourgeoise et horriblement catholique, tachant cette facade de l’État d’un rouge sang qui a été -comme du sang- difficile à nettoyer.

Les murales sont l’oeuvre de M(o)URIRS, un beau gros projet artistico-étatique de “réconciliation sociale” (comme si la guerre sociale était déjà finie) par le Spectacle fondé par une ex-punk toxicomance devenue artiste yuppie et prêtresse de la Sainte Conformité, salvatrice de la jeunesse prolétaire des environs, abusée par les yuppies cathos, leur DPJ et surtout par leur police.

Semble-t-il que la police qui défend ce spectacle permanent n’a toujours pas trouvé qui a fait ça (un gros bravo!), ni même les causes d’un tel geste de subversion… quoiqu’au delà de leur lessivage médiatique, c’est plus qu’évident que ça a à voir avec l l’explosion mortelle de l’usine de Neptune Technologies et Bioressources, un peu plus tôt, une usine d’exploitation animale qui fait dans l’huile de krill, et aussi dans la nanotechnologie alimentaire, et sûrement aussi avec le fait que les ordures du Conseil de ville de Sherbrooke se sont fermé les yeux sur le fait que le réservoir d’acétone qui a sauté dépassait les régulations environnementales applicables. Un autre cas de négligence criminelle de la part de capitalistes qui a coûté la vie à deux employés de la compagnie, et fait dix-neuf autres blessés.

Sherbrooke: vandalisme sur une murale de MURIRS

Nettoyage de la murale vandalisée: un vrai travail de moine (l’ironie!)

d’un média de merde

(Sherbrooke) Pas évident de trouver la solution idéale pour nettoyer les graffitis dessinés plus tôt cette semaine sur la murale de la rue Marquette. Un vrai travail de moine, dit-on. Un spécialiste de la conservation de l’art public tentait vendredi matin de restaurer la murale sans effacer les détails de la peinture. Rien n’a été concluant jusqu’à présent.

Michael O’Malley, restaurateur au Centre de conservation du Québec, a fait usage de sa science afin de déterminer comment il serait possible de sauver l’oeuvre d’art de la rue Marquette intitulé « Tradition et prévention ».

Ce dernier se concentre en fait sur de petites surfaces de la murale afin de trouver le produit solvant parfait pour retirer la peinture rouge appliquée par des vandales plus tôt cette semaine.

À la fin du travail de M. O’Malley, on espère être en mesure de déterminer si on pourra sauver la murale endommagée, a indiqué à La Tribune le fondateur de l’organisme MURIRS, Serge Malenfant.

« Il n’existe pas de produit miracle et on devra analyser nos résultats avant de choisir le moyen qu’on utilisera pour nettoyer le tout, souligne M. Malenfant. C’est un vrai travail de moine, mais c’est déjà moins long faire ça que de repeindre la murale au complet ou presque. On est sûrs de trouver la solution. On espère seulement devoir effectuer quelques petites retouches une fois les graffitis enlevés. Mais quelle sera notre décision finale? On ne le sait pas pour l’instant!»

Un bedeau faisant sa dure besogne de sauver la face de l’État

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Innu protesters barricade windows of Sheshatshiu office

Des résistants Innus barricadent les vitres des bureaux des “Services (d’abus) de la jeunesse et de (destruction) de la famille” à Sheshatshiu.

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Retour vers le primitif

Traduction de “Back to the Primitive”, écrit par Walter Bond, emprisonné pour encore huit ans, en Illinois, pour s’être attaqué à des industries meurtrières d’animaux.

La civilisation est complexe. Ça envahit nos interactions sociales, biaise nos désirs et nous sépare du monde naturel. La civilisation industrielle et la haute technologie exacerbe les divisions et approfondit toujours plus loin les séparations. L’industrie, la consommation et la production sont des fléaux pour l’environnement, les destructeurs de forêts, la cause d’une névrose inédite et abrite la même mentalité qui a permis aux Nazis d’être dirigeants de camps de la mort le jour et pères de famille le soir (ou permet à des chercheurs de mutiler des animaux à mort pour ensuite retourner à la maison pour prendre soin de leur chat).

Bien-sûr, l’ironie de la contradiction ne perd pas dans mon cas. Car, alors que j’affirme que la civilisation est destructrice de vies, pollueuse de la Terre et diviseuse du travail, j’écris aussi ces mots sur un ordinateur, dans un édifice, avec des lunettes au visage, notant le temps sur ma montre-bracelet et parlant dans un dialecte sophistiqué du langage civilisé. Est-ce que ça rend de telles critiques invalides? Je ne pense pas.

Trop souvent nous sommes tentés d’internaliser tout ce qui est destructeur en ce monde. Ce n’est pas de ma faute si je me dois d’utiliser les outils de la civilisation pour démanteler la civilisation. Et ce n’est pas plus contradictoire que les abolitionnistes d’antan qui utilisaient les routes bâties par l’esclavagisme pour conduire ces mêmes Noirs émancipés vers la liberté. Ou le fait que des activistes des droits animaux et les environnementalistes vont voler à travers le pays ou la planète, pas pour nécessairement sauver un animal ou arbre mais pour se mettre en réseau avec d’autres humains à des conventions pour parler des animaux et des arbres dans l’abstrait.

Quand on en vient à la théorie anti-civilisationnelle, la première ligne d’offensive a toujours a voir avec le fait que nous prenons tous part à la civilisation donc de se soulever contre elle est hypocrite. Ce qui est vrai mais est aussi largement simpliste. Plus à point, presque tout ce que nous faisons dans nos sociétés compartimentées, séparées et ségréguées porte un air d’hypocrisie parce que la civilisation est schizophrène. Encore ici, la faute n’est pas avec l’individu.

La seconde ligne d’offensive est le plus souvent l’idée qu’il est complètement impraticable voire impossible de faire affaisser la société technologique dans le présent, que c’est absurbe et une perte de temps d’essayer. Ça, bien entendu, c’est de l’apathie à l’extrême et peut être appliqué à quoi que ce soit qui nous semble insurmontable ou pourrait nécessiter beaucoup de sacrifice de soi de durs labeurs. Par exemple, parce que des millions et millions de gens vont conduire des voitures, on ne peut arrêter l’industrie pétrolière, or c’est juste stupide de protester contre, non? Ou parce que des milliards de gens mangent des animaux c’est futile de promouvoir ou d’adhérer au véganisme?

L’apathie va au mieux mener vers une assistance sociale contraignante et des solutions superficielles qui dans l’analyse finale vont toujours finir modifiées et ré-emballées au format consommateur pour nous être revendues. Au pire, ça mène à une inactions infectueuse qui empoisonne le radicalisme.

La dernière ligne d’offensive se lira comme suit: Seulement un maniaque pathologiquement dérangé voudrait raser les villes et toute la technologie au sol! Je dois admettre qu’à cause de son attrait dramatique, celui-ci est mon favori. Seulement parce qu’on s’intéresse à la source de toutes les oppressions et pas seulement à leurs diversion manifestations, on doit forcément être cinglés. Ou plus précisément parce qu’on n’a pas foi en la production de valeur et la propriété sur la vie et la terre que nous devons être des casseurs violents! Un saut de logique que les producteurs industriels et les grosses merdes de technocrates ont dupé les gens, capitalistes autant que communistes (et parfois les végans et anarchistes), à croire.

Je déclare avec emphase et sans équivoque, pour la postérité, que les briques et l’acier, le mortier et le styromousse, le béton et les câbles n’égalent pas à la valeur inhérente à la chair et aux os, la montagne et la rivière ou l’air et la terre! La violence est ce que la technologie fait à une vie consciente comme celle d’un animal dans une cage ou un bombe atomique à des civils. La violence s’exerce sur le vivant, la destruction s’exerce sur les édifices et la machinerie, et pas vice versa.

Or, plusieurs d’entre nous commencent à voir que pour vraiment libérer les animaux, la terre ou se libérer entre nous, l’on doit commencer par combattre la source de l’oppression. Ce qu’est dans l’immédiat la civilisation technologiquement avancée. De combattre des oppressions à enjeu unique est comme de piétiner des feux de paille, que chaque qu’on éteint en piétinant ou jetant de l’eau ou étouffant, plusieurs autres prennent naissance. Plusieurs fois le même feu que nous pensons avoir éteint renaît. Nous combattons l’industrie de la fourrure dans un pays et elle renaît dans un autre. Le moment où on arrête de combattre un problème environnemental tout le lobbying et le travail se remet en branle avec le changement de garde politique le jour des élections. Choisissez votre préférence : impérialisme, lutte queer, racisme, féminisme, vivisection ou véganisme.

Plus on concentre notre lutte plus on épuise nos énergies pendant que l’appareil d’oppression et ses machines vrombissent. Ce n’est pas que les causes à enjeu unique sont invalides. On devrait tous-tes placer nos énergies dans ce qui nous tient à cœur. Et pour plusieurs d’entre nous l’enjeu unique a une signification personnelle et émotive. Comme exemple, après avoir bâti des abattoir pour subsister quand j’étais jeune homme je fus à jamais horrifié et ébranlé par l’apathie et l’inaction. Pour moi d’aider les animaux et combattre en leur nom me définit dans ce que je suis. Et combattre les oppressions que nous et d’autres faisons face dans l’ici-et-maintenant est énormément important pour ceuxcelles au nom de qui on lutte. Cependant, pour que toutes les cause uniques luttant pour la libération et une société sans chefs se fusionnent sous le chapeau de la libération totale, ça ne fait que du sens que de reconnaître notre oppresseur commun. Cet enfer qui est la source de tout feu de broussailles, la totalité, la civilisation.

C’est vraiment facile d’oublier ou d’être complètement aveugles face à la mination et la dévastation haineuses qui se mettent à l’oeuvre pour soutenir la civilisation. Malheureusement les abus, subjuguations et la violence profonde sont des têtes d’hydres bien trop réelles. En Amérique, des millions de millions de vies autochtones ont été décimées, assassinées des façons les plus brutales et plus tard accoutumées à l’alcoholisme et la vie dans des réserves. Ça s’est produit, pour faire place au pillage de la terre, la destruction des forêts, le meurtre massif du bison, le développement de l’industrie des produits animaux et l’esclavage domestiqué de la terre pour l’agriculture massive. Les premières villes modernes furent bâties sur le travail forcé de l’esclavage et sur le sang et les os de la terre des nations de la terre et de ses animaux. Plusieurs couches de domination ouverte servent de fondation à la société qu’on voit autour de nous. Des Blancs sur les Noirs, des hommes sur les femmes, des humains sur les animaux, de l’industrie sur la terre, des riches sur les pauvres, et des éduqués sur les ignorants.

Aujourd’hui est pire que ça n’a jamais été. La mécanisation a accéléré la cadence de l’industrie et le viol de la planète pour la nourrir de produits bruts. Les animaux meurent plus vite et en plus grand nombres que jamais à cause des usines de démontage et de la machinerie lourde, pour ne pas mentionner les modifications génétiques et la reproduction innaturelle. Les pédophiles sont en mesure de proliférer et produire de la pornographie infantile pour la distribuer à des millions de mésadaptés malades d’un seul clic de bouton. Pas d’écosystèmes, montagnes, océans ou espèce vivante sont véritablement hors-limites quand les machinations de grosses corporations entrent en jeu. L’aliénation et la dépression sont des pandémiques et on grandit décrépits et malades bien avant qu’on le devrait. L’industrie médicale est passée maître dans le domaine de réguler les aliments qui étaient jadis inconnues des société primitives alors que nos vies tordues de névrosées continuent d’aller à la traîne.

Tout cela alors que nous sommes devenus collectivement adroits à tenir ces oppressions qu’on supporte cachées et hors de vue. Dans le cas présent du travail d’enfants dans les pays du Tiers-Monde pour fabriquer des souliers et vêtements bon marché. Des abattoirs en plein milieu de nulle part, des millions de gens sous verrous dans des prisons. Tout bien caché, on en entend pas parler, alors que c’est d’aucun intérêt pour les consommateurs de masse d’aujourd’hui. Le pain et les cirques prévalent à haute définition par des façons qui feraient paraître la Rome antique comme une pièce de vaudeville en comparaison. Hors de vue, ça égale vraiment avec hors d’esprit, pour la plupart d’entre nous.

La poussée exercée dans les cercles éthiques, activistes et anarchistes d’utiliser la technologie et tous ses produits d’oppression est pour nous élever hors de la marre de la hiérarchie et la domination. Il y a cette croyance irrationnelle que les choses vont mieux, quand en réalité seulement les apparences et couvertures s’améliorent. Cette notion linéaire que de l’autre côté de toute la dévastation environmentale et l’inadéquation sociale dont la technologie est responsable, nous attends un bouleversement techno-utopien est non seulement un mirage non-fondé mais de pures balivernes.

La fonctionnalité est réelle, tout comme la cause et l’effet, et on ne peut y échapper. Une société juste et équitable ne va pas être produite par la suprématie blanche, l’impérialisme, et le fascisme religieux sur lesquels se fondent une grande partie de l’histoire contemporaine, peu importe à quel point les gens sont pathologiquement patriotiques. Les lacquais peuvent brandir des crédos comme la « liberté » autant qu’ils le veulent, mais ça ne va pas changer la fonctionnalité de l’oppression. Pour transposer cette prémisse en des termes plus terre-à-terres, il est ridicule de penser qu’une personne prise dans une relation physiquement abusive avec son partenaire va changer son partenaire en un confidant compassionné et respectueux. Non, la dysfonction ne va pas tourner en fonction. Au contraire c’est condamné à empirer malgré les souhaits et fantaisies de l’abusé-e. Dans une telle situation les abusé-s sont souvent conseillés de se sortir de la relation abusive et de jeter un regard sur leurs habitudes, idées et croyances par rapport aux relations.

Les politiques, incluant les politiques classiques et celles des anarchistes rouges, semblent prises à même l’idée que c’est l’organisation de la société qui est la mouche dans la soupe.

De prendre cette position neutre envers l’industrie et la technologie ou même dans plusieurs cas de les couvrir de louanges tient plus d’une tromperie du Marxisme ou du capitalisme, pour arracher les fruits de la production et du travail. L’anarchie verte ne devrait pas être leurrée dans ce blanchiment vert politique et industriel. L’anarchie consiste en la dissolution de l’autorité et de la hiérarchie et de les opposer de toutes mains. Pas de réarranger la terminologie d’une situation en laissant toutes les composantes de l’oppression intacte (autre tactique marxiste). Il est temps d’avoir une anarchie qui est plus que du gauchisme radical ou simplement de s’affairer à épier le style de vie et les luttes à enjeu unique des autres. Il est temps de faire un retour vers l’anarchie vivante qui a existé durant des milliers de milliers de générations humaines. Une anarchie qui existe encore chez les animaux et les écosystèmes aujourd’hui. Une anarchie où des millions de communautés libres vivent et interagissent à un niveau surprenant de civilité, de chevalerie et d’adaptabilité. Il est temps de revenir au primitif.

Loin d’être une idéal utopique, l’anarcho-primitivism a fonctionné chez les humains et nos relations avec la terre depuis l’aube de notre espèce. C’est un fait facilement observable qu’avant la technologie, la société, la semaine de travail, ou l’aliénation de notre malaise du jour, nous savions comment vivre, comment jouer, comment manger et comment s’épanouir. Sans stations de flics, églises, commerce entre États ou avarice financier. Comme toutes les autres créature nous savions quoi faire et quoi ne pas faire car nous étions connectés à la terre, plutôt qu’en guerre contre elle.

L’illusion précédement mentionnée de « l’avancement » qui un jour nous amènerait dans une ère d’illumination et d’abondance, si on y croit, ne fait que nous écarter encore plus de la réalité qu’en tant qu’entités biologiques (ce qui veut dire en tant que parties et parcelles de la terre qui est sous nos pieds*), la seule voie pour l’enrichissement, la paix et la prospérité personnelle (pour autant que nous soyons réalistement capables d’atteindre) est de vivre à nouveau en faisant partie et non en se départant de la biosphère.

Si on veut voir la fin de milliards de milliards d’animaux tués, or il nous faudrait voir la fin des abattoirs (et routes, et labos) qui les tuent, des technologies grossières qui les reproduisent, et de la science de la modification génétique qui les dégrade pour la consommation de masse. Vous ne pouvez pas arrêter leurs meurtres tout en gardant parfaitement intacts les moyens de leurs meurtriers. Si on est vraiment contre la guerre on devrait alors s’opposer à la science, la chimie et la mécanisation qui rend le développement des machines de guerre et des bombes non seulement possible, mais toujours plus haineux et largement répandu à chaque innovation. Si nous sommes contre toute forme d’oppression nous devrions aussi être contre les technologies qui les amplifient. Parce qu’aucun de ces enjeux se déroule dans un vaccum ou sans un support mécanique formidable.

Nous retournons vers le primitif peu importe la direction où nous allons dans notre ligne imaginaire du progrès. La seule question reste en si nous y arriverons par une conscience terrestre et une destruction radicale de l’édifice de la civilisation. Ou ce sera-t-il à cause d’une faille technologique, de la destruction environnementale et de la surpopulation dans une société consumériste qui a perdu la tête?

Pour la libération,

Walter Edmund Bond

37096-013
USP Marion CMU
PO Box 1000
Marion IL 62959


							
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Quatre banques attaquées à Montréal

Pendant la semaine passée, plusieurs d’entre nous ont décidé de s’organiser et de passer à l’attaque.

Parce que le capitalisme est totalitaire.

Parce que les institutions financières, les caisses Desjardins comprises, sont agents et protagonistes de cette domination. Parce qu’elles sont responsables des crises financières, mais en ressortent toujours gagnantes. Parce que la condition de leur existence, c’est la négation de la nôtre.

Parce que les politiciens et politiciennes, peu importe le parti, sont aussi agents de ce système, ils et elles acceptent les regles d’un jeu dont nous sommes les perdants. Parce qu’ils et elles embrassent aveuglément l’idéologie hégémonique du déficit zéro, de la réduction de la taille de l’État, de la croissance et du profit à tout prix.

Parce que les banques sont les piliers sur lesquels reposent cet édifice qui nous réifie, nous échange, nous marchandise.

Nous avons attaqué et vandalisé quatre succursales de diverses banques avec des pavés, de la peinture, des marteaux dans les quartiers Plateau-Mt-Royal et Hochelaga. Nous avons aussi vandalisé les guichets automatiques.

Nous savons que ce ne sont que les symboles de cette domination auxquels nous nous attaquons. Mais le conflit est quotidienne, quand il faut payer pour manger, pour s’instruire. Quand le proprio vient chercher le loyer, quand le huissier frappe à la porte.

Solidarité avec les résistants du Grand Jury du nord-ouest des USA qui, malgré les risques d’emprisonnement, refusent de se plier aux demandes de l’État et du Capital.

-des anarchistes

Source: Anews

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Four banks attacked in Montreal

Because capitalism is totalitarian.

Because financial institutions, Desjardins banks included, are agents of this domination. Because they are responsible for the financial crisis, yet always come out on top. Because the condition of their existence is the negation of ours.

Because the politicians, no matter the party, are also agents of this system. Because they accept the rules of a game in which we are first to lose. Because they blindly embrace the hegemonic ideology of zero deficit, of State austerity measures, of growth and profit at any price.

Because the banks are the pillars of this structure which objectifies us, trades us, commodifies us.

We attacked and smashed four banks with rocks, hammers, and paint in the neighborhoods of Hochelaga and Plateau-Mt-Royal. We also vandalized the ATMs.

We know that we only struck the symbols of this domination. But the conflict takes place everyday; when you have to pay to eat, pay to go to school (which is itself subsumed to the reproduction of Capital), when the landlord comes for the rent, when the repossession agency knocks at the door.

Solidarity with the Pacific Northwest Grand Jury resistors who, despite the risk of imprisonment, refuse to bow down to the demands of the State and Capital.

– some anarchists

Source: Anews

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Inuit in Labrador arrested protesting hydro project

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ZAD: Qui gaze nos semences récolte la tempête!

Compte-rendu des médics sur l’attaque paramilitaire du 15 avril dans la ZAD

Dans la presse vous entendrez beaucoup parler des trois gendarmes blessés mais, peu des personnes subissants les violences physiques et psychologiques de cette opération militaire.

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En tant qu’équipe medic on voulait transmettre ce que l’on a vu aujourd’hui. Alors qu’hier on celebrait la libération du carrefour de la Saulce deux jours plus tôt par un pique-nique festif sans autres blessures que des coups de soleil, ce matin les gendarmes sont revenus en nombre reprendre le carrefour, réinstaurer leur occupation militaire. Dans ce cadre-là, on a vu de nombreux tirs tendus de flashball et grenades assourdissantes a courte distance, qui ont infligé de nombreuses blessures dont certaines pris en charge par l’équipe médic :

• impacts par flashball :

→ œdèmes et hématomes :
– trois personnes dans les jambes
– une personne dans le bras
– une personne dans les épaules
– trois personnes dans le thorax
– une personne dans le dos

→ un impact dans la tête entrainant une plaie ouverte du crâne nécessitant cinq points de suture

→ un impact dans le visage provocant un arrachement important de l’arcade et un enfoncement des sinus accompagné par une hémoragie importante nécéssitant une prise en charge par les pompiers

• impacts par des grenades assourdissantes :

→ plaies, brulures et corps étrangers faits par les éclats de grenade :
– trois personnes dans les jambes
– une personne dans une fesse

→ blaste :
– multiples personnes choquées (désorientations, acouphènes)
– une personne plus gravement atteinte malgré la présence d’une palette la protégant des impacts des éclats

• des nombreuses intoxicationes liées à l’emploi massif de gaz lacrymogène et poivré

Les pompiers ayant evacué la personne ont eté bloqué par les gendarmes qui leur ont refusé l’accès et ne les ont laissé passer qu’après l’insistance d’occupants présents. Ils ont de nouveau empêché leur départ afin de contrôler la personne blessée, retardant en tout plus de vingt minutes la pris en charge des secours.

Une occupation militaire ne s’installe jamais sans violence. Cette liste non-exhaustive ne voudrait pas oublier toute la violence psychologique d’un tel déployement policier ainsi que celles subies au quotidien dues à leur présence permanente et leurs agissements.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/04/191.jpghttp://juralib.noblogs.org/files/2013/04/181.jpghttp://juralib.noblogs.org/files/2013/04/171.jpghttp://juralib.noblogs.org/files/2013/04/161.jpghttp://juralib.noblogs.org/files/2013/04/212.jpghttp://juralib.noblogs.org/files/2013/04/2021.jpg

Soit ils nous virent, soit ils se cassent!

(et s’ils nous virent, on revient!)

La veille de la manifestation “Sème Ta ZAD”, le carrefour de Fosses Noires / Chemin de Suez, est liberé de la présence des gendarmes mobiles…

Pendant 2 jours, ce carrefour, nombril de la zad, est spontanément redevenu ce qu’il était : un endroit de passage, où l’on se croise, s’echangent des nouvelles, un point de rencontre. Ces jours-ci, la ZAD fut parcouru par des centaines de personnes outils en main.

Le dimanche, nous avons fêté la fin de l’occupation militaire. Rêve éphémère ou réalité des jours à venir ?

Depuis plus de 141 jours nous sommes, habitant-e-s du centre ZAD, pris au piège par les deux barrages de flics. Notre quotidien, c’est du bleu. Pas un matin, midi au soir sans être confronté.e.s à leur présence. Sans être contrôlé.e.s, fouillé.e.s, humilié.e.s. Nous n’avons pas le choix de les éviter. Nos enfants vont à l’école, nous avons pour certain-e-s des activités professionnelles. Fini les balades à vélo, fini les marches tranquilles, les rencontres avec les voisin.e.s et les ami-e-s qui n’osent plus venir. L’endroit où nous et nos enfants vivons, est devenu une zone d’enfermement, dans le silence, depuis le weekend du 15 décembre 2012.

Doit on continuer à subir sans réagir alors qu’il n’y a aucune légitimité et utilité à leur présence ? Nous ne le pensons pas ! Alors il faut relever la tête, s’unir et refuser cette mascarade !

Le prétexte officiel de bloquer le carrefour n’a jamais empêché d’apporter des denrées sur la ZAD, du gaz, des matériaux inflammables ou de construction. Le réel objectif est plutôt de donner l’illusion qu’ils contrôlent la zone, de faire pourrir la situation tout en tentant de contenir la lutte aux frontières de la ZAD, d’établir une pression psychologique et de créer une répression constante qui provoque un climat de tension permanente. Enfin, lors d’un contrôle, quand on craque et qu’on exprime notre ras le bol, la réponse des flics est systématique : “vous n’avez qu’à partir”. Ce qui représente une autre forme d’expulsion, plus insidieuse, à l’heure où la commission du dialogue avait demandé la fin des interventions pendant la durée de son mandat…

Leur petite comédie de “commission du dialogue” a pris fin, maintenant la conclusion doit être claire : soit ils nous virent, soit ils se cassent !

Il est évident que nous ne nous laisserons plus occupé.e.s de la sorte : s’ils reviennent chez nous, nous irons chez eux !

Il y a quelques mois, un appel à occuper les lieux de pouvoir avait été lancé en cas d’attaque sur la ZAD. Or, la ZAD est habitée sur toute sa surface et on n’habite pas un endroit sans ses routes, ses champs et les liens qu’ils génèrent. Nous considérons donc que la réoccupation militaire du carrefour serait une attaque directe de notre lieu de vie. Nous appelons en conséquence à des actions décentralisées, que ce soit par des occupations de lieux de pouvoirs et de carrefours de circulation stratégiques, ou par toute autre type d’actions jugées pertinentes !

Des habitant.e.s qui résistent

Un récit de la journée sème ta ZAD

Les champs sont encore bien humides pour une grande action agricole, mais cela fait fait quelques jours que ça fourmille un peu plus encore partout sur la zone : préparation des chantiers, des scènes, des gâteaux, dégagement de certains chemins, signalisation… Puisque la commission du dialogue conseille de poursuivre le projet d’aéroport, mais que le gouvernement risque de ne pas oser se lancer dans de nouvelles expulsions avant d’avoir révisé quelque peu la copie, notre réponse immédiate sera d’asseoir l’occupation à long terme de la zone par de nouveaux projets agricoles.

En préambule à la journée “sème ta zad“, bonne surprise hier soir puisque vers 22h, la préfecture a décidé de retirer ses troupes du carrefour de la Saulce, point central au coeur de la zone menacée par l’aéroport. Cela fait 141 jours que l’on vit avec une occupation policière permanente : harcèlements, ralentissements et perturbations de nos allées et venues avec le choix de contourner à pied par les champs ou de se faire contrôler, fouiller et humilier. On peut donc dire que leur départ de la Saulce est un sacré soulagement. Immédiatement, le joyeux message passe, par la radio, par les chemins, d’une maison à l’autre… Tant et si bien qu’assez vite une fête s’improvise sur la route, avec quelques chicanes et brasero. La fête est quelque peu perturbée par la présence de deux camions de gendarmerie restés en retrait dans un chemin attenant, qui appellent leurs collègues en renfort et finissent par balancer quelques lacrymos et grenades assourdissantes au Carrefour. Ce samedi matin alors que les cortèges se préparent à partir, plus de traces de gendarmes. Comme pour le 17 novembre on dirait qu’ils ont choisi de faire profil bas ou de faire comme si il n’y avait pas une occupation militaire quand les caméras débarquent. Il s’agit maintenant d’être attentif-ve-s à ce qu’ils ne reviennent pas dès lundi et à ce qu’ils nous lâchent définitivement les basques.

Au départ de la manifestation “sème ta zad”, la surprise est moins agréable puisqu’il pleut généreusement. Le printemps a décidé paresseusement d’attendre un jour de plus pour s’installer. Malgré ce léger désagrément, pas mal de monde arrive petit à petit fourche, pioche, pelle en main… A l’est, à la sortie de la Paquelais, des tracteurs s’installent avec des bennes de fumier ou des outils, plants et matériaux déposés par les manifestants. Radio klaxon commence à rediffuser en direct sur les enceintes des sons de la manifestation, de la disco ou de vieux chants révolutionnaires…Une batukada de bidons, de bric et de broc s’installe en tête, derrière une banderole “sème ta zad – cultiver, occuper, résister”, une tête de “tanouki” masqué et entonne une chanson de geste hypnotisante sur les hauts faits des mois passés. Le cortège s’enfile sur la d281. Pour ceux qui ne sont pas passés depuis quelques mois ou qui découvrent, c’est un moment un peu surréaliste. Cette route qui en octobre était quoitidiennemement asphyxiée par un millier de policiers est devenue le cauchemar de tout aménageur du territoire. On y découvre une architecture défensive et sauvage : barricades et chicanes, tour de guets et barraques posées au milieu du bitume, pneux, palettes et panneaux de circulation détournés de leur usage règlementaire. La DDE en mode zad oblige tout un chacun à zigzaguer et ralentir un brin mais ça passe. Tout au long du parcours, des panneaux et chemins protégés indiquent l’accès à diverses cabanes. Quelques grandes plaques de bois commémoratives rappellent la bataille du sabot, ferme maraîchère occupée dans une manifestation similaire en 2011 et détruite en octobre. Quelques dizaines de minutes plus tard, la manifestation arrivent sur les ruines des planchettes, ancien lieu d’acceuil et d’organisation collective. La pluie est toujours là mais on doit être maintenant un bon millier.

Sur le cortège ouest, le départ a pris un peu plus de temps. 5 voitures de gendarmerie attendaient les premiers arrivés aux Ardillères. Ils se mettent à fuir à l’arrivée d’un bouc, essaient de se remettre un peu plus loin sur le carrefour mais en sont empêchés. Aujourd’hui, c’est nous qui leur bloquons la route et les obligeons à contourner. Qui aurait pu résister de toute façon à une troupe emmenée par des banderoles annonçant ’jacquerie !”, “nul terre sans guerre” ou encore “vinci dégage, la terre on la partage”, ainsi que par les chants tonitruants des Aveyronnais venus construire une cabane sur les terres de saint-jean du tertre . A l’arrivée au hameau du Liminbout, un panneau “village en résistance”, une grosse pause collective à la buvette pour franchir la dernière ligne droite et se retrouver un millier à la Ferme de Bellevue, occupée en février par le collectif “Copain”* – regroupement d’organisations agricoles en lutte contre l’aéroport.

Les deux manifestations se terminent par des prises de parole de l’assemblée paysanne qui a initié “sème ta zad” et de COPAIN. Une déclaration de solidarité avec la lutte à Notre Dame des Lande envoyée par la coordination des mouvements paysans indiens est lue, d’autres invitent à venir occuper des terres agricoles menacées par un projet routier le 27 avril à Avignon. Nul besoin de rappeler trop longtemps que, plus qu’une manifestation de masse, l’objectif de cette journée est cette fois de permettre un moment d’action collective et de chantier participatif : des petits groupes s’éparpillent rapidement une carte à la main sur les différents nouveaux projets agricoles en gestation sur la zone. Des bétaillères font la navette jusqu’à saint-jean du tertre au rythme d’une bourrée, d’autres partent explorer à pied. Malgré la pluie qui continue l’ambiance est au partage et aux sourires. Certains chantiers ont dû être reportés mais ça bosse dans tous les sens : cassage de bois et isolation de la Vache rit, montage de buttes, plantation de fraisiers et patates aux Cent noms, couverture et montage de serre au potager rouge et noir ou a la Wardine, drainage et préparation des sols pour acceuillir des petits fruits et légumes à la Bellich’ ou au Sabot, réhabilitation d’une baraque abandonnée à Saint jean du tertre en attendant qu’il fasse un peu plus sec pour démarrer les cultures de blé ou les plantations de vigne, phyto-épuration aux cent noms ou au Gourbi, cuisson de pain à Bellevue, nettoyage de chemins et fossés et création de chemins pour ne pas abîmer les champs et éviter la police. Dès que la fatigue, la faim ou l’humidité se font trop sentir, un tas de cantines et buvettes dispersées sur la zone proposent de grandes assiettes de légumes, des crêpes et autres dégustation de vins et fromages… Et puis il est toujours possible de se poser pour des discussions sur les semences, des atelier sur les plantes médicinales, des états des lieux de la lutte ou pour regarder des photos sur les expulsions au dôme “bowl y wood”. Pour beaucoup c’est aussi un moment pour re-découvrir la zones, les barricades et sigmates des batailles, la beauté du bocage et toutes les nouveaux habitats construits ces derniers mois. Certain-e-s rêvent déjà d’organiser une journée mensuelle “Sème ta zad” avec des chantiers ouverts réguliers. En attendant il est possible de revenir demain et les jours prochains, en plein soleil pour continuer les chantiers initiés aujourd’hui. Il est déjà tard et temps d’aller danser au Fest noz ou sur quelques bon vinyls. La journée d’aujourd’hui l’a encore prouvée, dans quelques mois ou quelques années, si ils tentent de nouveau de faire passer l’aéroport en force, nous serons encore plus nombreux et déterminés.

Sorry, récit tardif et vite fait – Plus d’images demain.

Des participant-e-s à “Sème ta zad!

À suivre…

De Zone à Défendre

Sur Médiacoop: “SÈME TA ZAD!”: à Notre-Dame-des-Landes, les zadistes recultivent les terres

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Appel à des actions de solidarité pour les anarchistes Boliviens

Désenfermement

Une autre fois la nuit, un jour de plus à souffrir,
à converser avec moi-même, je retourne une fois de plus de la maison de la “justice”.
J’ai juste réussi à voir à travers la vitre fumée.
Voir les rues, les gens qui se réduisent à un code de plastique.
Un certain endroit me rappelle quelqu’un,
me rappelle mes compagnon-ne-s,
me rappelle qui je suis, dans quel but je vis, pourquoi je vis.

Je ne m’accroche pas à la vie, parce que s’accrocher à elle
ne fait que t’apporter la peur d’arrêter de vivre.
Je m’accroche à la liberté, à la liberté de pouvoir rugir,
de pouvoir rugir dans une forêt de ciment.
Parfois la haine m’envahit, et je m’endors dans la haine.
Lorsque je me réveille je sais que l’amour est l’amalgame avec la haine
qui me fait respirer profondément pour continuer de vivre.

Je ressens dans l’enfermement la haine collective contre la société,
la haine de la prison, de l’isolement.
C’est digne d’éloigner son regard du sol,
et c’est mieux de le diriger sur l’ennemi,
sur cet ennemi qui me tient prisonnier de sa cupidité,
l’ennemi qui fait des ravages avec la terre,
qui détruit les formes libres de vivre.

L’ennemi qui enferme, qui punit, qui mutile,
qui t’infecte de désespoir avec son cancer de Pouvoir
qui mute d’organe en organe.
Nous sommes ses anticorps, nous avons développé l’immunité
devant leur insalubre peste humaine.
Nous sommes la lutte sans frontière ni distance,
la colère du bouillonnement de notre sang.

Nous allumons la lumière de la nuit.
L’obscurité et la lumière sont complices des pas,
nous sommes la bataille sans repos,
une métastase de cellules qui sont partout,
c’est mieux de mourir en se battant que de mourir sans l’avoir tenté,
c’est mieux d’être libre même en étant enfermé.

Aujourd’hui je me rêve encore une fois, différent d’hier,
avec la certitude de ne pas avoir perdu, de ne pas m’être laissé abattre.
Demain sera différent de ce jour,
ma rage ne sera pas différente, ni celle de demain.
La force viendra de ceux qui ont la rage avec moi.
Elle arrivera en traversant les murs et les distances
et donc je rugirai une fois de plus sous la lune.

Je grifferai le sol de ciment
comme si il était de boue et d’herbe
jusqu’à ce que mes griffes saignent.
je me fondrai dans les colonnes
je respirerai l’air rempli de crasse au lieu du brouillard.
Les taches sur mon corps me disent qui je suis.

Une fois que je ferme les paupières
je me transporte au paradis onirique
où le silence des vents
est comme le baiser d’un-e compagnon-ne.
Un jour de plus à ne pas me voir vaincu
un jour à rêver sans arrêter d’être celui que je suis
un jour de plus à être prêt à me lever demain.

Henry.
Prison de San Pedro, La Paz pluvieuse

Publié sur Contrainfo

Jour de solidarité internationale pour les défendants du 29 mai

Le 29 Mai 2012, 13 personnes furent arrêtées par la police à La Paz, Bolivie. Elle étaient toutes liées à une participation anarchiste dans la défense de TIPNIS, un territoire indigène et parc national. Les 13 furrent accusés d’avoir commis une série d’attaques incendiaires, explosives et de sabotages revendiqués par la Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International (FAI-FRI). Les actions, qui se sont produites de septembre 2011 à mai 2012, ont ciblé des édifices gouvernementaux, de banques, des compagnies automobiles, restos fast food, des supermarchés et des industries animalières. Certaines des attaques ont été revendiquées en solidarité avec la lutte pour défendre TIPNIS, d’autres en solidarité avec des camarades faisant face à la répression au Chili, et d’autres en support à la libération animale.

Confrontés à de longues peines d’emprisonnement pour des charges de terrorisme et de tentative de meurtre, cinq personnes ont décidé de dénoncer les autres pour sauver leur peau. Les délateurs se sont fait récompenser avec des libérations complètes ou provisoires. D’autres détenus ont été relâchés dû au manque de preuves de leur lien dans l’affaire. Seulement un détenu a refusé de déclarer quoi que ce soit à la police. Deux anarchistes demeurent emprisonnés, en l’attente d’un procès. Selon la loi bolivienne, ils pourraient attendre pour aussi longtemps que trois ans.

Le gouvernement gauchiste de Evo Morales a l’intention de poursuivre les mêmes développements capitalistes que ses prédécesseurs, et même à une plus grande échelle. Dans ce cas-ci, il est question de construire une route “biocéanique” à travers la forêt pluviale, qui détruira des territoires indigènes sur le chemin. Durant l’été 2011, le gouvernement a réprimé la 8ième marche autochtone en défense de TIPNIS avec du tabassage et des arrestations. Maintenant ils en sont à illustrer le sabotage enflammée des anarchistes comme du “terrorisme”.

Ceci est un des premiers recours aux lois antiterrorises par l’État Bolivarien, et comme ailleurs, c’est utilisé en tant qu’outil de répression politique. La seule évidence que le gouvernement a est la parole de délateurs (dont ceux associés à l’Organisation Anarchiste pour la Révolution Sociale), de la littérature anarchiste, et le fait que les arrêté-e-s ont pris part aux manifs en solidarité avec le TIPNIS. Les poursuites judiciaire du gouvernement sont aussi fondées sur de la xénophobie, utilisant les liens avec des étrangers comme preuve de mauvais agissements.

Ce 29 mai, un an aura passé depuis les arrestations. Nous appelons pour un jour de solidarité internationale pour montrer au gouvernement de Bolivie, comme tous les autres gouvernements, que nous n’oublions pas. Nos actions doivent montrer notre détermination à gagner la libération immédiate de nos deux camarades encore en prison, l’absolution pour tous ceux-celles faisant face à des accusations, et la fin du projet d’autoroute. Nous allons continuer de lutter tant et aussi longtemps que des gens sont derrière les barreaux.
Absolution for les défendants du 29 mai! Pas d’autoroutes à travers TIPNIS!

Liberté pour tous les prisonniers!

May 29, 2013 – Day of International Solidarity with Anarchists Facing Repression in Bolivia

On May 29, 2012, 13 people were arrested by police in La Paz, Bolivia.
All of them were connected to anarchist participation in the defense of TIPNIS, an indigenous territory and national park. The 13 were accused of a series of arsons, bombings, and sabotage claimed by the Informal Anarchist Federation-International Revolutionary Front (FAI-FRI). The actions, occurring from September 2011 to May 2012, targeted government buildings, banks, car companies, fast food restaurants, supermarkets, and animal industries. Some of the attacks were claimed in solidarity with the struggle to defend TIPNIS, others in solidarity with comrades facing repression in Chile, others in support of animal liberation.

Faced with lengthy prison sentences for the charges of Terrorism and Attempted Murder, five people decided to snitch on others to save their skin. The snitches were rewarded with release or house arrest. Other detainees were released due to lack of connection with the case. Only one detainee refused to give a statement to the police. Two anarchists remain in prison, awaiting trial. According to Bolivian law, they may wait as long as three years.

The leftwing government of Evo Morales is intent on continuing the same capitalist development projects of its predecessor, often on a greater scale. In this case, they are building a bioceanic highway through the rainforest, destroying indigenous territory in the process. In the fall of 2011, the government repressed the 8th Indigenous March in defense of TIPNIS with beatings and arrests. Now they are trying to portray the fiery sabotage of the anarchists as “terrorism.”

This is one of the first usage of antiterrorist laws by the Bolivian state, and as elsewhere, it is being used as a tool for political repression. The only evidence the government has are the words of snitches, anarchist literature, and the fact that those arrested participated in protests in solidarity with TIPNIS. The government prosecution has also been based in xenophobia, using connections with “foreigners” as proof of wrongdoing.

On May 29, one year will have passed since the arrests. We are calling for a day of international solidarity to show the Bolivian government, and all governments, that we do not forget. Our actions must show our determination to win the immediate release of the two comrades still in prison, absolution for all those facing charges, and an end to the highway. We will continue struggling as long as anyone is behind bars.

Absolution for the May 29 defendants! No highway through TIPNIS! Freedom for all prisoners!

Source

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