En Grèce, se Soleil se lève encore… Parte 3

Version PDF du texte intégral – PDF version of the whole text

Final part in this translation of “The Sun Still Rises” by the Fire Cells Conspiracy of Greece.

Dernière partie -et la plus cruciale- du texte “The Sun Still Rises”, de la Conspiration des Cellules du feu, traduit par Anabraxas (parties précédentes ici et ). Diffusez-le dans vos réseaux, et aussi en dehors, autant que possible. Comprenez-le comme est un appel…

5- La première phase de la Conspiration, et proposition d’une “Nouvelle Conspiration”

La guérilla est finalement sortie des pages de livres traitant des décennies passées et a envahi la rue avec férocité. C’est parce que la guérilla urbaine n’offre pas une utopie de la liberté. Elle donne accès à la liberté immédiate. En concordance, chaque personne commence à se définir d’elle-même et se libérer de la passivité de la société.

Il y a maintenant un bruit qui court partout; c’est le bruit merveilleux de la destruction à grande échelle, accompagné du discours révolutionnaire requis venant à la suite les explosions de cibles au service de la domination. Une armada déterminée de groupes anarchistes met le feu à la tranquilité au milieu de la nuit, des groupes dont les noms reflètent le “menu” qu’ils amènent au système (Athènes: Conduite déviante pour la propagation du terrorisme révolutionnaire, Guerriers de l’Abysse/Complicité terroriste, Combatants de la conscience révolutionnaire, Formation de guérilla Lambros Fountas; à Thessaloniki: Guerriers du Chaos, Cellule d’attaque de solidarité, Cellule d’attaque incendiaire, Orchestrateurs du désordre nocturne, Cellule Feu aux frontières, Cellule de la conscience combattive, Cellule de solidarité révolutionnaire, etc).
La plupart de ces groupes ont aussi expérimenté avec un nouveau projet international de libération en tant que complices dans l’alliance connue sous le nom de Front révolutionnaire international/Fédération Anarchiste Informelle. Ceux-celles d’entre nous qui ont admis leur responsabilité en tant que membres de la Conspiration des cellules du feu ne se sentent aucunement intimités-es par les douzaines d’années de prison que les tribunaux nous réservent. Et déjà, nous sommes en train de créer un collectif actif à l’intérieur des prisons.
Nous savons que, pour nous, la phase d’ouverture de la lutte a été achevée. Malgré cela nous savons aussi que tout n’est pas fini. La Conspiration ne restera pas désarmée. Elle continuera d’être un engagment valide en prison, autant qu’une proposition ouverte à sa zone antagoniste qu’est la métropole.

La Conspiration des cellules du feu s’est réalisées comme étant un réseau de cellules, aussi simplement que le nom le suggère. À ce moment-ci, nous ne tenterons pas d’aller au-delà de la trame de ses opérations passées. Nous voulons simplement clarifier sa perspective politique.

Nous croyons que de s’engager dans une nouvelle Conspiration approche de plus près l’essence du mot, or nous ouvrons cette possibilité en vous proposant une nouvelle Conspiration qui comprendra un réseau diffus et invisible de cellules qui n’ont pas de raison de se rencontrer en personne, mais qui à travers leurs actions et discours se reconnaissent les uns-es des autres comme camarades dans le même crime politique: la subversion de la Loi et de l’Ordre. Cette Conspiration consistera en des individus et de cellules qui passent à l’action, que ce soit de façon autonome ou coordonnée (à travers des appels et communiqués), sans nécessiter dêtre d’accords sur chaque position et référence plus ou moins spécifique (ex. Nihilisme, individualisme, etc). Plutôt, ils prendront contact sur la base d’aide mutuelle, centrée sur trois points:

Le premier point que nous proposons dans ce débat informel est l’entente sur un choix d’action directe ayant recours à tous les moyens capables d’endommager l’infrastructure de l’ennemi. Sans hiérarchisation des méthodes de la violence, les camarades peuvent recourir aux pierres comme aux Kalashnikovs. Cependant, l’action directe à elle seule n’est qu’une autre entrée dans les fichiers de la police, or elle devrait être accompagnée d’un communiqué correspondant d’une cellule ou d’un individu déclare sa responsabilité et expliquant les raisons derrière l’attaque, répandant ainsi le discours révolutionnaire. La plume et le pistolet sont faits du même métal. Et ici, notons que la Conspiration de la période qui vient de se terminer n’a jamais rejeté la méthode incendiaire de son arsenal. Ce serait manquer dégard pour nous si un camarade de cette nouvelle Conspiration prétendrait recourir à une méthode soi-disant supérieure (ex. des explosifs). La nouvelle guérilla urbaine dépends beaucoup moins des méthodes opérationnelles que de notre décision d’attaquer le pouvoir.

Le second point d’entente est de mener la guerre contre l’État tout en s’engageant simultanément dans une critique de la société. Parce que nous sommes anarchistes révolutionnaires, nous ne parlons pas seulement du mauvais sort ou de l’injustice causés par le pouvoir et l’oligarchie au pouvoir. Nous exerçons aussi une critique compréhensive de la façon par laquelle les opprimés-es acceptent et propagent aussi les promesses de bonheur dans le consumérisme offertes par les (leurs) patrons.

Le fait que nous nous lançons dans une lutte contre l’État ne veut pas dire que nous nous aveuglons du complexe de pouvoir diffus qui régit les relations interpersonnelles contemporaines. Le discours antiautoritaire a tendance à altérer et généraliser un concept comme l’État, en débarassant le reste des gens qui constituent la société de leur responsabilité dedans. Faire cela crée une perspective stérile qui traite des secteurs de la société entiers comme des sujets révolutionnaires, que ce soit les appelant prolétariat ou les opprimés-es, sans ne jamais révéler la responsabilité individuelle que chacun-e de nous assumons dans l’esclavage au quotidien.

“L’État n’est pas une forteresse. On n’y trouve pas de portes pouvant nous mener à une sorte d’engin ou machine qui peut être mise à “Off” en abaissant un levier. L’État n’est pas un monstre qu’on peut tuer avec un pieu planté en son coeur. C’est quelque chose de plutôt différent. Nous pourrions le comparer à un système: un réseau comprenant des milliers de machines et d’interrupteurs. Et ce réseau ne s’impose pas sur la société de par le haut. Il se répand à travers la société de l’intérieur. Il s’étend même à la sphère de la vie privée, atteignant et touchant nos émotions jusqu’à un niveau cellulaire. Il moule la conscience et est moulu aussi par elle. Il connecte et unit la société, qui en retour le nourrit et le sanctifie dans un échange continuel de valeurs et de normes. Dans ce jeu, il n’y a pas de spectateurs. Chacun-e y joue un rôle actif.”

-Costa Pappas, “No Going Back”

L’ennemi peut être trouvé dans chaque bouche qui parle le langage de la domination. Il n’est pas exclusif à une ethnie ou classe sociale. Il ne consiste pas qu’en des gouvernants et toute la dictature en complet-cravate. C’est aussi le prolétaire qui aspire à devenir patron, l’opprimé dont la bouche crache du venim nationaliste, l’immigrant qui glorifie la vie dans la civilisation occidentale mais qui se conduit comme un petit despote parmi ses semblables, le prisonnier qui délate les autres aux gardes… c’est toute mentalité qui accueille le pouvoir, et toute conscience qui le tolère.

Nous ne croyons pas en une idéologie de victimisation dans laquelle l’État prend tout le blâme. Les grands empires n’était pas seulement bâtis sur l’oppression; ils étaient aussi fondés sur un consentement des masses applaudissant dans les arènes de la Rome de tous les âges et sous chaque dictateur. Pour nous, la sujette révolutionnaire est chacune qui se libère des obligations du présent, questionne l’ordre dominant, et prend part à une quête criminelle pour la liberté.

En tant que première phase de la Conspiration, ça ne nous intéresse pas de représenter qui que ce soit, comme nous ne passons pas à l’action au nom d’une quelconque classe ou comme les défenseurs d’une société d’opprimés. Le sujet, c’est nous, car chaque rebelle est sujet-te dans une révolution qui parle toujours à la première personne pour éventuellement construire un authentique “nous” collectif.

Le troisième point d’entente de notre proposition pour une nouvelle Conspiration est la solidarité internationale révolutionnaire. En vérité, notre désir d’impliquer l’ensemble de nous-mêmes à créer des moments d’attaque sur l’ordre mondial pourrait coûter la vie à certains-es d’entre nous, alors que plusieurs vont se retrouver en prison. “Nous”, ici ne réfère pas à la Conspiration ni à d’autre organisation. Ça réfère à chaque insurgé-e, qu’ils prennent part à un groupe de guérilla ou qu’ils-elles passent à l’action individuellement sur leur chemin vers la liberté.

En tant que première phase de la Conspiration, notre désir et proposition à chaque cellule est que la force de la solidarité révolutionnaire soit pleinement exprimée -d’une solidarité qui crie à travers les textes, actions armées, attaques et le sabotage pour atteindre les oreilles des camarades persécutés et emprisonnés, peu importe leur éloignement les uns des autres.

La solidarité dont nous parlons n’a pas besoin de ceux qui montrent leur solidarité pour exprimer une identité politique absolue avec les accusés. C’est simplement une commune reconnaissance que nous sommes du même côté des barricades et que nous nous reconnaissons les uns des autres dans cette lutte, comme autre couteau dans le ventre du pouvoir. Nous proposons alors de supporter la Fédération anarchiste informelle/Front révolutionnaire international, pour qu’il puisse fonctionner- tel que ce fut démontré récemment par les camarades italiens de la FAI (Federazione anarchicha informale)- comme engin de propulsion.
En partant de ce point, tout camarade qui est en accord (évidemment sans avoir à s’identifier) avec ces trois axes de l’entente informelle que nous proposons ici peut, si elle le veut, utiliser le nom de Conspiration des cellules de feu en référence avec la cellule autonome dont elle fait partie. Exactement comme les camarades hollandais qui, sans ne se connaître les uns des autres personnellement mais plutôt se reconnaître dans le cadre de la consistance entre le discours et la pratique, ont attaqué une infrastructure de domination (attaque incendiaire ET informatique contre la tour Rabobank) et en l’ont revendiqué en tant que “Cellule hollandaise de la Conspiration des cellules du feu”.

Nous sentons qu’un réseau de cellules comme celles-ci, dénuées de structure centralisée, est capable d’excéder de loin les limites des plans individuels tout en explorant les réelles possibilités de la coordination révolutionnaire au sein de structures autonomes minoritaires. Ces structures -sans n’avoir nécessairement à se connaître personnellement- vont à leur tour être capables d’organizer de nouvelles attaques incendiaires et campagnes d’attaques aux explosifs à travers la Grèce, et aussi à un niveau international, communiquant ainsi à travers leurs communiqués.

(nota: pour ceux-celles qui n’ont pas lu entre les lignes jusqu’à maintenant, cette proposition est concrète et immédiate)

Car nous vivons en des temps de suspition, nous devons clarifier quelque chose: que les actions clâmées sous le nom de la Conspiration des cellules du feu qui ne sont consistantes avec aucun des points que nous avons élaboré et qui ne prennent pas les précautions nécessaires pour prévenir les dommages à quoi ou qui que ce soit d’autre que la cible de sabotage elle-même va définitevement attiser notre suspition, vu la probabilité qu’elles aient été menées par des agents de l’État (…qui, en générale, n’ont que faire de la vie de civils innocents).

Pour retourner à notre proposition, l’anonymat en regard avec le contact personnel aura comme effet de renforcir la nature fermée des cellules autonomes, les rendant plus difficiles
à être compromises par la police. Même l’arrestation d’une cellule entière qui représente une partie de la nouvelle Conspiration ne conduira pas les autorités persécutrices à d’autres cellules, évitant alors les effets domino bien connus qui se déroulent à notre époque.

Par le passé, le fait que nous, camarades de la première phase, peuvent ne pas avoir été impliqués dans certains incidents ne nous a jamais empêché d’exprimer publiquement notre support ou notre critique, et le même s’applique au présent si de nouveaux camarades choisissent d’utiliser le nom de l’organisation.

Sans n’avoir besoin de se connaître, à travers les communiqués qui accompagnent les attaques nous pouvons ouvrir le débat sur des réflections et problèmes qui, même si vus à travers des lunettes différentes, seront certainement concentrées vers la même direction: la révolution.

Conséquemment, nous, les camarades de la première phase assumons maintenant la responsabilité pour le discours que nous avons provoqué de l’intérieur des prisons en signant en tant que Conspiration des cellules de feu, suivies de nos noms.

La nouvelle Conspiration maintiendra et préservera son indépendance de coutume, écrivant sa propre histoire de lutte. Cette signifiante continuité va sûrement connecter les points sur la carte de la rébellion, les poussant vers la destination finale de la révolution.

6- L’épilogue reste à être écrit

À travers nos actions, nous propageons une révolution qui nous touche directement, tout en contribuant à la destruction de cette société bourgeoise. Le but n’est pas seulement de décapiter les idoles du pouvoir, mais de complètement renverser les idées courantes sur les plaisirs matériels et les espoirs qui les alimentent.

Nous savons que notre quête nous connecte à plusieurs autres gens à travers le monde, et via ce pamphlet nous voulons leur envoyer nos plus chaleureux égards: la Conspiration des Cellules du Feu des Pays-Bas, la FAI en Italie, la Cellule autonome pour la révolution immédiate Praxedis G. Guerrero ainsi que la ELF/ALF au Mexique; la ELF de Russie; les anarchistes à Bristol, en Argentine et en Turquie; le Autonome Gruppen en Allemagne; les camarades en Suisse, Pologne, Espagne et à Londres; ainsi que tout le monde que nous oublions, luttant partout où fleurit le rejet de ce monde.

Ce texte n’a pas d’épilogue, parce que la praxis va toujours continuer à se nourrir et se transformer d’elle-même. Nous nous contenteront que d’un bref arrêt, concluant avec les quelques mots que quelqu’un a déjà prononcé:

“C’est un moment étonnant lorsque l’attaque contre l’ordre mondial se met en branle. Même au tout commencement -où c’était presque imperceptible- nous savions déjà que très bientôt, peu importe ce qui arriverait, rien ne serait jamais comme avant. C’est une charge qui commence lentement, puis accélère son rythme, dépasse le point de non-retour, et irrévocablement détonne ce qui semblait jadis incassable- si solide et protégé, et en même temps destiné à s’effondrer- tout fracassé par le conflit et le désordre… Sur ce chemin qui est le nôtre, plusieurs ont été tués ou arrêtés, et certains sont encore dans les mains de l’ennemi. D’autres se sont rescapé de la bataille ou ont été blessés, pour ne jamais réapparaître. Il y en a même qui ont manqué de courage et ont battu en retraite. Mais je dois dire que notre groupe ne s’est jamais replié, même face au coeur même de sa destruction.”

– Conspiraton des cellules du feu:  Gerasimos Tsakalos, Olga Economidou, Haris Hatzimichelakis, Christos Tsakalos, Giorgos Nikolopoulos, Michalis Nikolopoulos, Damiano Bolano, Panayiotis Argyrou, Giorgos Polydoras

(Traduction: Anabraxas)

325 zine, #8 (PDF)

International call for Solidarity from the members of “Revolutionary Struggle”

Juralibertaire: À propros des Cellules de feu, et du sort actuel de plusieurs membres de la Conspiration, à la suite de leur procès.

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Operation Green Rights: Anonymous Hits Monsanto and the Tar Sands!

tar leaf

Tarmaggedon

Anonymous began releasing data in Operation Green Rights on Wednesday morning, targeting the genetically altered seed corporation Monsanto, after announcing it is targeting Monsanto, Big Oil, the Tar Sands and the Royal Bank of Scotland affiliated with the Tar Sands. First Nations activists in Canada and Native Americans in the United States have a global campaign to halt the filthy and destructive Tar Sands. Monsanto is responsible for destroying crops and farmers’ lives around the world. Anonymous said during a release of data on Wednesday morning:
“We previously leaked 2551 emails and names of MonsantoCo employees and associates for the whole internets to see.
Immediately following this, attacks were made attempting to access/change the password on the OpMonsanto Twitter account as well many failed login attempts on 2 corresponding email accounts.
The paypal account used to finance the operation was reported and all assets frozen. Somebody, most certainly, is mad at us.
We didn’t appreciate that very much, so we updated the leaked database to include
the previously redacted city/state/country and phone numbers.”

                      
Operation Green Rights presents: Project Tarmeggedon
By Anonymous
http://anonnews.org/?p=press&a=item&i=1021
July 12, 2011
Free-thinking citizens of the world:

Anonymous’ Operation Green Rights calls your attention to an urgent situation in North America perpetuated by the boundless greed of the usual suspects: Exxon Mobil, ConocoPhillips, Canadian Oil Sands Ltd., Imperial Oil, the Royal Bank of Scotland, and many others.
This week, activists are gathering along U.S. Highway 12 in Montana to protest the transformation of a serene wilderness into an industrial shipping route, bringing “megaloads” of refinery equipment to the Alberta Tar Sands in Canada.
Anonymous now joins the struggle against “Big Oil” in the heartland of the US. We stand in solidarity with any citizen willing to protest corporate abuse. Anonymous will not stand by idly and let these environmental atrocities continue. This is not the clean energy of the future that we are being promised.
We will, over the course of the next few days, use the powers we posses to spread news about this scenario and the corporations involved. We are actively seeking leaks to expose the corruption that we all KNOW is beneath this. Anonymous will support the activists on July 13-14 when they initiate civil disobedience and direct action to confront this dire issue. We urge you to get involved. Montana and Idaho citizens, we ask you to join local protests and attend the Highway 12 rally if you are close enough! If you’re not, join us in the IRC listed below for our own good times.
The continued development of the tar sands is a major step backward in the effort to curb global warming. Anonymous will not suffer this without a fight, and Operation Green Rights will always support the rights of the people to live in an unpolluted world, and aim to help safeguard it for the future. One way or another.We are Anonymous.
We are Legion.
We do not forgive.
We do not forget.
Expect us.
.
[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=Lj6Guu9rY0A&feature=player_embedded]
Anonymous, Antisec, expose military contractor Booz Allen:
“Today we want to turn our attention to Booz Allen Hamilton, whose core business is contractual work completed on behalf of the US federal government, foremost on defense and homeland security matters, and limited engagements of foreign governments specific to U.S. military assistance programs.
“So in this line of work you’d expect them to sail the seven proxseas with a state- of-the-art battleship, right? Well you may be as surprised as we were when we found their vessel being a puny wooden barge. We infiltrated a server on their network that basically had no security measures in place. We were able to run our own application, which turned out to be a shell and began plundering some booty. Most shiny is probably a list of roughly 90,000 military emails and password hashes (md5, non-salted of course!).”

Related news from CNET:
Anonymous targets Monsanto, oil firms
Military contractor Booz Allen Hamilton today confirmed that it was the victim of an “illegal attack,” one day after hackers posted what they said were about 90,000 military e-mail addresses purloined from a server of the consulting firm.
“Booz Allen Hamilton has confirmed today that the posting of certain data files on the Internet yesterday was the result of an illegal attack. We are conducting a full review of the nature and extent of the attack. At this time, we do not believe that the attack extended beyond data pertaining to a learning management system for a government agency,” the company said in a statement after refusing to comment yesterday.

Source: CensoredNews and Cnet

Operation Green Rights – blog & info (potentially unsafe)

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Attaquer, c’est facile!

Extrait d’un texte écrit par des anarchistes de Barcelone sur les luttes en cours, traduit par La mitrailleuse diffusion…

 

Par Antisistema 25

Barcelona, Mai 2009

Partout dans les rues, le contrôle policier prolifère. Sous la présence de chaque flic se cache un secret : attaquer est à la portée de chacun-e. Partout où ils ne sont pas -et ne peuvent pas être -partout à la fois- il y a des banques, des bureaux d’agences immobilières, des condos, des concessionnaires automobile, de la pub, des sièges sociaux de compagnies aériennes, des centres d’achat, des caméras de surveillance, des distributrices de billets de métro, des murs vierges. À chaque resserrement des lois et de leur occupation de nos quartiers, ce qui est considéré comme une attaque devient plus accessible, plus simple et plus commun. Quand ils déclarent la guerre au graffitis dans le cadre de la lutte aux incivilités, il suffit alors d’une simple cannette de peinture pour combattre l’emprise de l’État sur nos rues. Quand ils tentent d’imposer un contrôle total sur l’espace public, chaque acte de désobéissance et de spontanéité peut devenir un acte de rébellion.

Se Préparer

L’État ne sera pas réduit en pièces grâce à des actes de rébellion. La visibilité de ceux-ci n’augmentera pas non plus graduellement. L’État impose une stabilité artificielle. Sous le poids du béton, les tensions grandissent, en secret, jusqu’à l’explosion imprévisible qui détruit cette stabilité. Ce ne sont pas de calmes vagues qui changeront l’histoire mais bien les ruptures violentes. Si nous les attendons – les vagues ou les ruptures – alors que l’État chaque jour s’arme pour une victoire finale, nous ne serons pas capable de faciliter et préparer le chemin pour cette rupture, et nous ne serons pas prêtEs lorsqu’elle arrivera.

Nous devons donc nous préparer. C’est important, mais le courage et la capacité d’agir le sont encore plus, et on ne les obtient pas en discutant et en préparant des propositions pendant des heures. On en arrive à devoir se rencontrer 3 semaines à l’avance pour préparer une action. Cependant la capacité, la facilité d’agir, seule l’action nous les donne. Le courage, on l’obtient

par la pratique, avec des amiEs qui ont eux aussi des craintes, mais que nous sommes déterminéEs à affronter ensemble.

On a besoin de groupes d’affinité bien assortis, ayant une capacité, une agilité pour l’attaque et pour répondre aux réalités sociales. Si la sécurité attaque un immigrant dans le métro,

la réponse devrait être immédiate : un sabotage, dès la nuit tombée, par un groupe d’affinité du quartier. Si nous travaillons à améliorer notre agilité, nous réussirons à répondre immédiatement à une rupture, et lors d’une rupture, les premières réactions d’une société donnent une bonne idée du caractère de ce qui va suivre. C’est-à-dire que la façon avec laquelle nous réagissons peut changer l’histoire. Si la planification de la contre-attaque nous prend une semaine, ce n’est plus une réponse, c’est un rituel. Même lorsqu’il n’y a pas rupture, même lorsqu’il semble y avoir peu de tension sociale, nos actions sont quand même valables. Nos attaques peuvent servir de référence, rendre visible le conflit et la dissension. Poser l’existence d’un conflit peut permettre de légitimiser d’autres réponses. Peu de gens seront de notre côté tant que le système semblera fonctionner normalement ; dès que la nécessité d’autres outils que ceux qui sont contrôlés et démocratiques se fera sentir dans la lutte contre l’indignité de ce système, certains se rappelleront vos actions.

Créer des liens

Les actions invisibles ne valent pas grand-chose, surtout si elles sont vues à travers les yeux des médias de masse. Nos actions sont pour nous, pour nos ennemis et pour la société. Elles ne servent pas à communiquer avec les médias ou à influencer les flux spectaculaires et leur monde fantomatique. Si nos attaques ne font pas les journaux, ON S’EN FOUT. Cela ne veut pas dire qu’en ignorant les médias ou une autre institution, ils disparaîtront. Il arrive même que nous puissions exploiter les contradictions entre différentes institutions. Par exemple, les médias peuvent nous servir ponctuellement contre la police. Mais ils ne doivent pas devenir le seul public de nos actions. Lorsque nous attaquons, nous ne le faisons pas pour eux. Mais si les gens du quartier ne savent pas que nous avons pris des risques pour attaquer le système – et chaque attaque contre le capitalisme devrait aussi être un acte d’amour – cela nous attriste. Il faut faire plus d’actions au grand jour, en gardant l’oeil ouvert pour repérer les patrouilles, des actions rapides de 30 secondes pendant lesquelles vous souriez aux passants sous votre masque avant de disparaitre dans la foule. Cela fait un événement d’un graffiti ou d’une vitre cassée, de petites ruptures dans la trame de la normalité dont les passants garderont la trace pour le reste de la journée, en parlant avec leurs collègues et leur famille.

La clandestinité des actions perpétrées sous le couvert de la nuit est nécessaire si nous souhaitons saboter, même pour un instant, les rouages de la machine. Nous ne devons jamais oublier qu’affronter seul l’état équivaut à un suicide. Sans la société, nous ne pouvons pas survivre, ni comme révolutionnaires ni même comme êtres humains sains. Nous devons participer aux luttes et aux mouvements sociaux, sans perdre notre identité ni collaborer avec les institutions. Nous devons manifester notre présence et établir des relations avec des gens qui ne font pas partie de nos cercles habituels. Nous ne devrions pas passer à côté d’une manif simplement parce qu’il y aura des drapeaux de partis politiques de merde. Nous devrions y participer en formant un bloc avec le drapeau noir ou le drapeau de l’action directe – un bâton sans drapeau – pour qu’ils voient que nous existons, qu’il y a d’autres possibilités que la collaboration avec le système.

Nous ne formons pas un bloc pour être étiquetés ; en fait nous devrions abandonner l’esthétique radicale exclusiviste (ce qui veux dire que nous devrions être ouverts à toutes sortes d’esthétiques) – parce les médias veulent nous différencier et nous isoler : voici les radicaux, ils sont différents, ils sont comme ça et cela n’a rien à voir avec toi. Nous formons un bloc pour protéger notre identité grâce à la force commune. Il n’existe personne qui n’a pas d’identité, et tu ne peux lutter sans tes propres raisons. Se cacher ou se déguiser et parler comme une «personne normale» revient à dire que la lutte ne l’est pas ­ c’est un mensonge de l’État. C’est aussi une insulte d’avant-gardiste de dire que personne ne peut comprendre ta position si elle est exprimée de façon honnête. Les gens sont capables de se faire leur propre idée.

Une présence culturelle et sociale est nécessaire, en plus d’une présence politique. Nous ne devons pas nous laisser cerner. Nous devons former des liens avec nos collègues de travail et nos voisins. Si on m’enlève durant la nuit et que les voisins ne s’aperçoivent pas de ma disparition, j’ai déjà perdu. Je suis déjà disparu. Nous construisons aussi notre intuition sociale en se mêlant à la vie des autres. C’est extrêmement important d’avoir une idée du niveau de tension sociale, de colère, de ce qui la provoque, et de quel type d’attaque sera le plus significatif pour les gens.

Prendre soin de nous-mêmes

Ce n’est pas l’impatience qui nous pousse à attaquer. Pour chaque action, nous devons nous demander si elle vaut la peine de se retrouver en prison, et si nous en serions fier-ères. Même avec la meilleure préparation et toutes les précautions possibles, nous devons reconnaître qu’il y aura toujours des gens qui se retrouveront en prison. L’État prendra toujours des otages en réponse à un mouvement offensif, même s’il ne peut identifier les responsables des actions. Il faut se toutefois se rappeler que même dans les murs des prisons, la vie et la lutte continuent. Lorsque nous aurons pleinement réalisé cela, alors nous serons vraiment forts. La prison c’est de la merde, mais la vie hors de ses murs est aussi de la merde. Même enfermés, il y a toujours moyen d’apprendre, d’élargir nos horizons, d’écrire et d’influencer des gens, de faire de l’art, de tomber amoureux, de nourrir des amitiés profondes, de prendre soin de ses camarades, de créer l’anarchie et de raviver la lutte contre l’autorité. Le support de l’extérieur facilite la lutte dans les prisons, tout comme il facilite la lutte dans les rues. Le support émotionnel est le plus important, car la lutte prend sa source dans les sentiments et les émotions. Nous luttons en puisant dans notre rage et notre espoir, non parce que nous avons atteint un certain niveau de revenu ou de malnutrition ou parce que le taux de chômage a augmenté au-delà du supportable. Il y a des gens qui, mourant de faim, ont obéi jusqu’à leur dernier souffle.

Nous ne luttons pas non plus parce que nous jouons notre rôle dans un processus historique défini – les prédictions marxistes matérialistes tendent à être aussi fantaisistes que celles des économistes. L’action ne peut pas être un geste de désespoir, parce que si le désespoir nous envahit alors que nous sommes mis-es en prison, ou quand un nouveau jour se lève sans que nous ayons vu le moindre changement visible malgré nos actions, alors nous ne tiendrons pas longtemps. Mais si nous parlons de ce que nous ressentons, si nous prenons soin de nos amis au lieu de les laisser se débrouiller avec leurs «problèmes personnels», nous allons détruire l’isolement qui est la trame du patriarcapitalisme. Nous générerons une force collective, et c’est ce qui nous portera pour continuer la lutte.

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Pourquoi “nos” gouvernements ont menti sur la catastrophe de Fukushima

Comme suspecté par certains-es au cours des derniers mois, c’est maintenant officiel: le gouvernment corporatiste -dans ce cas-ci celui du Royaume Uni- a fait dans la manipulation de l’information publique pour cacher l’ampleur de la catastrophe nucléaire de Fuskushima. Pour prévenir la panique, diront certains moutons? Non, visiblement pour rien de moins que sauver la face de l’industrie nucléaire -ainsi que les dividendes à percevoir de de futurs développements nuckéaires- à un moment où une multitude de nouveaux projets de centrales étaient sur la table, notamment des corporations Areva et EDF, dont le Ministère Anglais de l’Énergie est un “fidèle partenaire”…

Traduction courte de l’article du Guardian:

Les responsables du gouvernement britannique ont approché des compagnies nucléaires afin de dresser une stratégie coordonnée de relations publiques pour minimiser l’accident nucléaire de Fukushima, juste deux jours après le séisme/tsumami au Japon et avant même de connaître l’ampleur de la fuite radioactive.

Des E-mails internes trouvés par le Guardian montre comment l’entreprise et de l’énergie ont travaillé en étroite collaboration dans les coulisses avec les multinationales EDF Energy , Areva et Westinghouse pour tenter de s’assurer que l’accident n’a pas déraillé leurs plans pour une nouvelle génération de centrales nucléaires au Royaume-Uni.


Le Département de l’Energie et du changement climatique (DECC) a publié plus de 80 courriels envoyés dans les semaines suivant Fukushima en réponse aux demandes en liberté de l’information. Ils montrent également que:

• Westinghouse a déclaré des propos rapportés sur le coût des nouvelles centrales nucléaires par le vice-Premier ministre, Nick Clegg, disant qu’ils sont  «inutile et un peu prématuré”.

• L’entreprise a admis son nouveau réacteur, AP1000 , “n’a pas été conçu pour les tremblements de terre pour l’ampleur du tremblement de terre au Japon”, et aurait besoin d’être modifié pour les zones sismiques comme le Japon et la Californie.

• Le chef de la DECC du bureau pour le développement nucléaire , Mark Higson, a demandé à EDF d’accueillir l’annonce attendue d’un examen de sécurité par le secrétaire à l’énergie, Chris Huhne , et a ajouté: “. Vous ne savez pas si EDF pourrait déclencher une guerre d’enchères. ”

• EDF a promis d’être «sensible» à la manière dont des travaux d’assainissement d’un site nucléaire britannique “pourrait être considérée à la lumière des événements au Japon”.

• Il a également demandé que les ministres ne retardent pas l’approbation pour une nouveau stockage des déchets radioactifs au site nucléaire de Sizewell dans le Suffolk , mais en acceptant qu’il y avait un “risque potentiel de contrôle judiciaire».

• La BRI a averti qu’il fallait “une réponse de l’industrie montrant la sûreté des installations nucléaires – sinon, il pourrait avoir des conséquences néfastes sur le marché”.

Le gouvernement a confirmé la semaine dernière des plans pour huit nouvelles centrales nucléaires en Angleterre et au Pays de Galles. “Si les propositions sont acceptables dans les endroits appropriés, ils ne seront pas confrontés à une suspension inutile.’ a déclaré le ministre de l’Énergie Charles Henry.

Source: The Guardian

 

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En Grèce, le Soleil se lève encore… Parte 2

3- Chacun-e fait tout
Bien-sûr, nous sommes tous conscients-es des pièges qui se cachent parmi chaque collectif qui aspire à se proclamer antiauthoritaire; l’apparence d’une hégémonie informelle et la reproduction de la corruption dans les comportements, dont nous sommes les ennemis. Nous sentons, surtout, le pouvoir comme un instrument de division. Pour éliminer la possibilité de l’émergence de toute hiérarchie dans notre groupe, nous avons attaqué directement au coeur de la spécialisation et la formation de rôles aussitôt qu’ils faisaient surface. Nous nous sommes dit: “Chacun-e fait tout”. Tout le monde peut apprendre et élaborer des façons de voler des voitures et motos, fabriquer des plaques d’immatriculation, falsifier des cartes d’identité et documents officiels, exproprier de la marchandise et de l’argent, tirer à la cible, et utiliser des armes à feu et des explosifs.

Alors ça a été et continue d’être important pour nous que les moyens et les méthodes de nos actions soient simples, faciles à obtenir et préparer, car ça leur permet de se répandre et d’être réutilisées par quiconque décide d’emboîter le pas dans la nouvelle guérilla urbaine. Ceux-là incluent l’essence, les réservoirs à gaz de camping et les chandelles qui peuvent être obtenues au supermarché, mais aussi des mécanismes de compte à rebours improvisés que -avec l’imagination appropriée- n’importe qui est capable de fabriquer.

Nous n’allons certainement pas oublier que même si “chacun-e fait tout”, chaque personne a aussi ces propres abiletés distinctes et préférences personnelles, et qu’il serait une erreur d’ignorer ces différences. Avec le désir et la compréhension mutuelle comme guides, chacun de nous a entrepris de faire ce que nous le-la croyons capable de faire. Par exemple, si quelqu’un est bon conducteur ou un voleur adroit, ou peut-être ayant une bosse pour l’écriture, ça ne veut pas dire que leurs habiletés créatives seraient supprimées au nom d’une fausse homogénéité collective. Il en revenait à chaque camarade d’offrir leurs aptitudes et méthodologies aux autres sans ne faire le “sacrifice” de leur propre participation, et ce fut encore mieux lorsque ça arrivait dans un contexte plus large que celui, étroit, du collectif, facilitant l’accès par l’ensemble du courant antiautoritaire; notamment par la publication de guides pratiques comme ceux réalisés par nos camarades Allemands, qui démontrent diverses manières de contruire des engins explosifs.

Additionellement, nos actions n’ont jamais impliqué des rôles fixes. Sans se réduire à des rotations de tâches cycliques, qui rapellent les quarts de travail obligatoires, tous les camarades ont pris avantage d’une fondation commune qui a permis d’être capables d’exécuter n’importe quelle tâche à tout moment durant l’attaque. Le processus d’amélioration de nos abiletés à utiliser les matériaux et les techniques est naturellement un processus d’autoéducation continuel.

Dans cette ligne d’idées, nous voulons mettre l’emphase sur comment il est crucial de simultanément développer la capacité opérationelle d’un groupe tout comme sa perspective révolutionnaire. À aucun moment les capacités opérationelles stériles ne devraient s’intensifier sans une correspondante intensification de la pensée et du discours, et vice versa. Nous n’avons pas de comité central pour désigner des rôles. Il n’y avait que des tâches spécifiques s’inscrivant dans un plan spécifique; des positions qui ont changé selon les désirs seuls des camarades qui y ont pris part.

4- Guérillas pour la vie

Nous avons toujours senti que l’organisation n’a pas nécessairement à être exclusive qu’aux camarades qui y prennent part. Nos actions ne commencent ni ne finissent dans le contexte du groupe. Le groupe est un véhicule pour la révolution, pas une fin en soi. Car lorsque nos moyens deviennent leur propre raison d’être, des “maladies” commencent à surgir, telles l’avantgardisme, la fête armée et la Sainte Vérité exclusive.

À travers la Conspiration des Cellules de Feu, nous disons ce à quoi nous croyons, qui nous sommes, et quelle tendance chacun-e représente, mais en aucune manière nous disons que quelqu’un-e doit suivre précisément une quelconque ligne correcte ou de contribuer à notre goupe afin d’être reconnu-e comme camarade. Nous-mêmes avons pris part à des processus extérieurs à la Conspiration, comme joindre des réseaux d’actions coordonnées, assister à des assemblées, participer à des marches et manifs, supporter des attaques et actes de sabotage, coller des affiches et peindre des slogans. Mais nous n’avons jamais cru qu’une chose est supérieure à une autre. C’est pourquoi le polymorphisme de la guerre révolutionnaire consiste en un engagement ouvert et permanent qui n’a rien à voir avec le spectacle fétichiste (comme embrasser la lutte armée comme la seule chose qui compte) ou des fixations accusatoires (d’insister sur l’aspect quantitative de “masse” comme seul critère pour l’authenticité révolutionnaire). Au contraire nous prenons position contre le polymorphisme du commérage de café, des discours à l’université, des rôles de leadership, de leurs moutons, et de tous les fossiles conservateurs du dogmatisme et du ritualisme, qui agissent comme parasites au sein du milieu anarchiste, voulant seulement contrôler les jeunes camarades, les saboter, et les empêcher de créer leur propre sentier évolutionnaire autonome au sein du processus révolutionnaire.

Nous croyons que le concept de guérilla urbaine anarchiste n’est pas une identité spéciale qu’on assume seulement en s’engageant dans une attaque armée. Nous croyons que ça aussi à voir avec l’amalgame de la vie privée d’une personne avec sa vie publique dans le contexte d’une totale libération. Nous ne sommes pas anarchistes que lorsqu’on lance un Molotov à un fourgon de police anti-émeute, procède à des expropriations, ou pose des bombes. Nous sommes aussi anarchistes quand nous discutons avec nos amis-es, gardons un oeil sur nos camarades, avons du plaisir, et tombons en amour.

Nous ne sommes pas des soldats enrôlés dont le mandat est de faire la révolution. Nous sommes des guérillas de plaisir, qui voient la connection entre rébellion et la vie comme un prérequis pour passer à l’action. Nous ne croyons pas à une “ligne de parti” à suivre. Durant ces deux dernières années, par exemple, de nouveaux groupes de guerilla urbaine ont fréquemment posé le problème des bracages et expropriations dans la mécanique banquière comme une autre forme d’attaque contre le système. Leurs communiqués et déclarations de responsabilité sont de la puissante propagande pour le rejet du travail à travers les hold-ups et les vols dirigés au ventre de la Bête capitaliste -les banques- ayant comme but, d’une part, la libération individuelle du 8 heures (ou plus) par jour d’esclavage salarié, et d’une autre, l’appropriation collective et l’accès direct à l’argent servant à soutenir des besoins infrastructurels et les projets révolutionnaires, et non pour devenir riche.

Néanmoins, nous ne considérons pas l’expropriation de banques comme un prérequis pour la partiticipation de quelqu’un dans la nouvelle guerilla urbaine. Il y a une révolution, mais des milliers de façon par lesquelles quelqu’un-e peut recourir à des actions révolutionnaires. D’autres camarades peuvent choisir de mener des appropriations collectives dans les temples du consumérisme (supermarchés, centre d’achats, etc) afin de récupérer individuellement ce qui leur a été volé et user de ces biens pour subvenir aux besoins matériels de chaque personne, évitant alors d’avoir à dire “bonjour” à un patron à chaque matin ou de se soumettre au doigt et surtout à l’oeil d’un superviseur de merde. Et d’autres vont participer à des syndicats de la base, gardant ainsi leur esprit à l’affût pour une guerre qui abolira finalement chaque forme de travail enrichissant les patrons en appauvrissant et brisant notre dignité.

Nous sentons la même chose face au fait de volontairement “disparaître” dans l’ombre.
La fétichisation de l’illégalisme ne nous inspire pas. Nous voulons que tout le monde agisse selon leurs besoins et désirs. Chaque choix a naturellement ses propres qualités et vertus, autant que ses désavantages. C’est vrai que lorsqu’un groupe choisit de se replier dans l’ombre (de disparaître de l’entourage des amis, voisins et de sa famille, d’utiliser des faux papiers, etc), ça les protègera certainement des yeux de l’ennemi. Mais en même temps, leurs connections avec le milieu radical plus large se trouvent à être coupées, et jusqu’à un certain point ils perdent leur faculté à interagir.

Et on s’entend que la même chose ne s’applique pas lorsqu’on a des raisons objectives d’aller dans l’ombre -telles des mandats d’arrestation, ou un prix mis sur la tête de quelqu’un- où la clandestinité est un refuge d’attaque pour ceux et celles prises dans ligne de tir de la Loi. Cela crée un besoin parallèle pour l’existence d’une infrastructure de support, à la fois au sein des groupes de guérillas eux-mêmes comme auprès du milieu antiauthoritaire plus large, qui couvrera les traces des camarades recherchés, dont les prérequis sont une certaine complicité et la discrétion. Un concept qu’on a tendance à voir comme “passé date” mais qui selon nous devrait à nouveau être relancé comme une flèche dans la bataille.

Si les camarades d’une guérilla s’engagent régulière dans une interaction à découvert -comme participer dans des réunions et des processus du mouvement, prendre part à des débats, et créer des projets avec d’autres qui concernent des enjeux communs- or la nature hermétique du groupe de guérilla devra être protégée des oreilles trop intéressées et des grandes gueules. Or cette attitude générale doit aussi être une de discrétion afin de contourner les exhubérances pouvant nous tourner en aimants pour les chiens bâtards de l’anti-émeute et de la police. En tournant une page sur notre autocritique, nous devons assumer le fait que plusieurs d’entre nous se sont comporté complètement à l’inverse de cela, ce qui -avec l’aide d’un certain vice à l’intérieur du milieu anarchiste- a fait “conduire” des opérations policières droit en notre direction. Dans tous les cas l’auto-critique jette des bases solides sur lesquelles élaborer plus d’explications, mais ce texte-ci n’est pas approprié pour cela. Nous y reviendrons dans le futur.

à suivre… la dernière partie sera: “La première phase de la Conspiration…” et “L’épilogue reste à être écrit”

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The CIA couldn’t have done it as good as this…

You declared a War on Terror against the people? The people declares a War on the Empire, motherfuckers!

 external report on that Feb 23rd 2011 attack

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La guerre est ouverte dans la Valle di Susa, Italie

C’est à la suite de l’attaque démesurée de 2500 policiers contre la petite commune autonome de Maddalena, située dans le Val Susa, une puissante riposte s’est mise en branle, réunissant des dizaines de milliers de résistants-es au projet du TAV (train à grande vitesse) Lyon-Torino. Voici une revue de cette  bataille, postée sur Jura Libertaire

3 juillet : le chantier du TGV Lyon-Turin pris d’assaut

En attendant les récits de témoins directs de la grande manifestation du 3 juillet 2011 en val de Suse, voici quelques premières infos qui apparaissent dans les médias italiens, qu’ils soient indépendants (comme Radio Onda Rossa et Radio Black Out) ou bourgeois (photos et vidéos sur le site du quotidien turinois La Stampa et des autres grands quotidiens nationaux).

Depuis des années, une très forte opposition populaire repousse le démarrage du chantier du TGV Lyon-Turin (TAV) côté italien. En 2005 déjà, le forage de la première galerie avait été stoppé par une mobilisation impressionnante et notamment par la célèbre « bataille de Venaus » (1.2). Aujourd’hui les travaux sont censés commencer à nouveau, de maniére imminente, sur le site de la Maddalena, qui a été occupé par un campement « NO TAV » pendant un mois, puis évacué par la police lundi 27 juin 2011.

Une semaine plus tard, dimanche 3 juillet, le mouvement avait appelé à une manifestation nationale et internationale pour « assiéger le chantier ». Mission accomplie. 60.000 à 70.000 personnes (6000 à 7000 selon la police) ont conflué en 3 cortèges, sous le ronron permanent des hélicoptères, jusqu’au terrain du campement de juin, ainsi réoccupé. Des centaines de personnes se sont ensuite attaquées aux clôtures du site du chantier, défendues par 900 policiers. Les autorités parlent de 800 « antagonistes radicaux » lié.e.s au mouvement des centres sociaux, et de 300 « étrangers, venus de France, d’Espagne, d’Allemagne et d’Autriche », aux méthodes qualifiées tantôt de « para-militaires », tantôt de « para-terroristes ». Les affrontements ont duré 6 heures, sur au moins trois « fronts », parfois raides et boisés. La clôture a été percée à plusieurs endroits mais la police est toujours parvenue à repousser les assaillant.e.s. Lance-pierres et gros pétards d’un côté, lacrymos et flashball de l’autre : en fin de journée la police annoncera près de 200 blessés dans ses rangs, et les NO TAV 233. Du côté des manifestant.e.s, on parle d’intoxications aux lacrymos, et surtout de grenades lacrymogènes tirées non pas en l’air ou vers le sol, mais à hauteur de visage comme de véritables projectiles. De nombreuses personnes ont ainsi été blessées au thorax, à l’épaule ou au bras, comme le correspondant italien d’Al-Jazeera, qui a été brièvement hospitalisé. 5 manifestant.e.s italien.ne.s ont été arrêté.e.s lors des contrôles de police qui filtraient les sentiers environnants en fin d’après-midi.

Du fait des affrontements, les travaux ont été interrompus. Mais le ministre du Transport, ancien membre du parti néo-fasciste MSI, a déclaré : « Ce n’est pas un groupe restreint (!) de violents et de délinquants, arrivés sur le chantier de la Maddalena depuis toute l’Italie et depuis l’étranger, qui fera changer d’avis le gouvernement, qui entend réaliser la ligne TGV dans le respect des accords et des engagements internationaux. Le Lyon-Turin est un projet qui génère développement, croissance et emploi, et qui est par conséquent prioritaire. » La carte de la division entre bon.ne.s et mauvais.es manifestant.es est évidemment jouée sans modération par tous les partis politiques, et est reprise à la une des grands quotidiens. Le président de la République, ancien membre du parti communiste italien, s’est lui-même fendu d’un communiqué où il affirme : « J’applaudis les forces de l’ordre et exprime ma solidarité envers elles, qui comptent un grand nombre de blessés. Tout le monde en Val de Suse, par des comportements clairs, doit se préoccuper d’isoler toujours plus les professionnels de la violence (et c’est pas une référence aux flics!). » Les journalistes sont sur le même registre, et nous donnent une nouvelle fois des exemples édifiants de ce qu’ils défendent comme étant leur « objectivité ». Ainsi, le scribouillard de la Repubblica, journal associé au centre-gauche, écrit que les « jeunes » qui se sont lancé.e.s à l’attaque des clôtures du chantier « se fichent probablement du TGV, ils cherchent seulement l’affrontement ». Bien sûr, le terme « black blocs » ressort à tout va.

Mais les journaux concèdent parfois ce que plusieurs témoins racontent : le retour en fin de journée dans les villages de ces « jeunes violents », applaudi.e.s par les habitant.e.s sur leur passage. Le principal syndicat italien « de classe et de combat », l’USB, fort de 250.000 adhérent.e.s, a déclaré son « soutien inconditionnel à la révolte populaire du Val de Suse ». Des leaders informels du mouvement NO TAV ont déclaré que « les black blocs sont au Parlement », que le siège avait réussi et que la journée avait été une victoire. « Ils savent maintenant que ça va continuer comme ça, qu’ils subiront d’autres actions, moins grosses mais continuelles. » Tandis que croîtront à la fois la mobilisation, à la fois les coûts du projet, « ils ne tiendront pas la pression ». « Le TGV ne se fera jamais. »

"Le Val de Suse exige le respect. Non au TGV... Non à la mafia"

Plus d’infos:

http://www.notav.eu/

Voir Révolte populaire au Val de Susa, pour un compte-rendu de la dernière semaine de lutte.

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En Grèce, le soleil se lève encore

À lumière du soulèvement populaire récent en Grèce contre le capitalisme global et son terrorisme économique, j’ai cru bon de traduire et rendre disponible le récent texte de la Conspiration des Cellules de Feu, “The Sun Still Rises”, présenté ici en trois parties, mais avant…

Introduction à la Conspiration

(tiré de “Our Lives of Burning Vision)

« Dans le chaos de notre propre existence, nous sommes une part de l’impondérable élément qui organise la subversion, les plans mutineries, qui nous laissent nous-mêmes étourdis. La traduction de textes, lettres, communiqués, etc. afin que les camarades des autres pays à travers le monde puissent lire les désirs, les idées et la « projectualité » des camarades de Grèce, est une arme de plus à notre disposition. Ce qui commença comme un simple désir et un challenge nous a amenés à un nouveau terrain d’expériences, de connaissances et de responsabilités. Maintenant que nous sommes là, ils ne se débarrasseront pas facilement de nous.
Nous sommes devenus un autre aspect de la menace asymétrique. La guerre jusqu’à la fin a déjà commencé. … »

Depuis l’introduction par Actforfreedomnow-Boubouras.

Une énorme tempête de révolte a fait rage dans les rues de Grèce en Décembre 2008. Après l’assassinat de sang-froid d’Alexis Grigoropoulos (15 ans) par un flic, les émeutes se déployèrent à travers le pays entier pendant plusieurs semaines. Des centaines de cibles d’entreprises et du gouvernement furent attaquées, pillées et brûlées. Bien que ce soit les anarchistes et les anti-autoritaires qui aient pris la tête de cet ouragan la première semaine après le meurtre, elles se diffusèrent d’elles-mêmes rapidement et un grand nombre de gens s’impliquèrent dans la révolte contre les conditions de vie misérables, contre les autorités et contre le désespoir offert par ce monde aux exploités et aux opprimés. Mais la révolte ne cessa pas à la fin de l’année 2008, pas plus qu’elle ne commença au jour du meurtre. Les attaques contre les structures de l’État et du Capital continuèrent et se répandirent dans plusieurs plus petites villes de Grèce.

Environ 180 attaques incendiaires et, depuis deux mois, à la bombe artisanale (« faites maison ») ont été réalisées sous le nom de « Conspiration des Cellules de Feu ». Les attaques furent dirigées contre des banques, des concessionnaires automobiles, des centres commerciaux, des institutions gouvernementales, des postes de police, des bureaux de partis politiques, des maisons de politiciens, des juges, des criminologistes, des journalistes, des entreprises de sécurité privées et des compagnies de construction de prisons,… et toujours accompagnées par des revendications élégamment critiques et nihilistes de la responsabilité des anarchistes.

Les revendications ne critiquèrent pas seulement le Capital, l’État et l’Autorité (dans tous leurs aspects), mais aussi la résignation des exploités, leur mentalité de troupeau, leur collaboration avec le système. La Conspiration des Cellules de Feu (CCF) refuse de considérer l’oppression et l’exploitation comme étant simplement imposées par les matraques et le chantage, mais les comprend comme une relation sociale dans laquelle tous ont leur responsabilité -et font ou ne font pas le choix de lutter contre.

En septembre 2009, de vastes raids anti-terroristes tentèrent de frapper la CCF; ces raids devinrent un outil politique de plus pour attaquer plus largement le mouvement anarchiste et anti-autoritaire, une situation qui s’intensifia quand deux membres des CCF furent capturés durant une opération en Novembre 2010 à Athènes. Contre le kidnapping légaliste en cours de nos camarades et pour l’escalade de la lutte pour la libération totale, la Conspiration des Cellules de Feu: Secteur Illégal appela à un projet informel et global basé sur la subversion anarchiste, l’action directe et la solidarité internationale. Ces documents rassemblent quelques uns des nombreux communiqués, lettres et mises à jour juridiques et judiciaires concernant la Conspiration des Cellules de Feu, les camarades accusés de la même affaire, plus des actions de solidarité résultant de l’appel pour la formation d’une Fédération Anarchiste Informelle/ Front Révolutionnaire Anarchiste.

Bien que cette publication puisse bien sûr seulement offrir une vision partielle de la situation et des sujets, elle est produite dans l’esprit de rébellion qui attise la guerre totale contre la domination. C’est un document inachevé qui recherche une collaboration à travers les actes de refus. L’appel international qui a été diffusé pour la formation subversive d’un Front Révolutionnaire/Fédération Informelle Anarchiste (Globale), qui est basée sur les principes de solidarité internationale, de subversion permanente et de conflit constant, devrait être discuté, débattu et mis en œuvre sans délai.

Le Soleil se lève encore

1. Au commencement

L’organisation de la Conspiration des Cellules de Feu n’a pas commencé ces activités de nulle part. Ce n’est pas comme si une ligne droite s’était dessinée à travers le temps et l’espace. Ce fut un futur cri retensissant du passé. La Conspiration a donné lieu à une synthèse collective, connectant les perspectives de tous ceux et celles qui y ont participé et dressant des conclusions valables des expériences de projets subversifs et d’attaques auxquelles nous avons pris part. Ça a représenté notre désir d’aller plus loin, non pas de monter dans une échelle de hiérarchie informelle qui fétichise la violence et ses méthodes, mais de simplement progresser, d’aller de l’avant et d’explorer de nouvelles avenues, évoluant d’une bande de copains à une organisation, du sporadique au consistant, du spontané au stratégique.

Au cours de ce trajet nous avons pris une position critique face au passé, mais nous n’avons jamais quitté le sentier de l’hostilité. Nous sommes les mésadaptés-es de l’anarchie, né-es de ses moments de possibles comme de ses vides béants. Additionellement, le but de la critique et l’auto-critique n’est pas de mettre un terme à quelque chose, mais l’inverse: c’est une aspiration à faire évoluer quelque chose. Le fait que nous n’allons pas maintenant élaborer une revue critique sur nos agissements ne veut pas dire que nous avons peur de reconnaître nos erreurs. Plutôt, c’est parce que cette forme d’examen est mieux livrée avec la distanciation et en calmant nos nerfs que par des impulsions,

Durant aucune phase de notre brève et intense histoire avons nous perdu la mémoire collective du milieu anarchiste d’où nous provenons. Nous sentons aussi avoir découvert un dénominateur commun avec les camarades qui ont commencé cette lutte avant nous, s’étant engagés dans leurs propres luttes, furent arrêtés et emprisonés, mais n’ont jamais baissé leurs têtes.

Nous avons découvert une passion irrepentante pour la révolution qui relie des histoires et réalités de luttes de différentes décennies, dans un commun contexte de libération indiviuelle et collective.

Parmis ce contexte nous avons forgé notre propre alphabet. Parlant dans le langage de l’action directe, nous avons ouvertement souligné l’enjeu de créer une infrastructure d’organisation. En tant qu’anarchistes, nous sommes portés-es à se distancer du concept d’organisation car il signifie pour nous hiérarchie, rôles figés, spécialisation et obligations (le “je dois”). Mais encore, les mots acquièrent la signification des gens qui les utilisent. En tant que Conspiration des Cellules de Feu, nous avons frappé au coeur de signification même de l’organisation anarchiste révolutionnaire.

2- Le parcours de l’étincelle à la flamme

Dès la première heure, nous avons rejeté l’idée d’un modèle centraliste et avons choisi de grandir à partir des initiatives individuelles cherchant à se collectiviser. Ce qui a émergé durant les réunions organisationnelles furent des enjeux de cohérence, de consistence, de responsabilité individuelle et collective, et de l’action directe comme un moyen de transformer nos idées en faits de l’action.

Aux réunions de groupe, chaque camarade a eu l’opportunité de proposer un plan d’attaque, ouvrant ainsi un débat sur la planification, la ponctualité, l’analyse politique et les problèmes opérationnels posés par le lieu de la cible choisie.

Rien ne garantissait qu’au cours de ces discussions nous allions en venir à une entente. Des arguments opposés se sont parfois développés en une puissante dialectique, particulièrement concernant la priorité que nous donnions à la temporalité, et le plus souvent il y avait plus d’une proposition; or nous avions à choisir celles qui étaient prioritaires pour laisser les autres en suspens. C’est un processus qui nous a permis de nous ouvrir l’esprit, élargissant nos horizons, apprenant des expériences des autres; défendant vigoureusement nos opinions, reconnaître nos erreurs; comprendre l’idée de construire quelque chose collectivement; devenir conscients de la nécessité d’une stratégie; et -le plus important de tous- de créer des relations interpersonnelles vivantes, pas au nom d’un quelconque “professionalisme” révolutionnaire axé sur un but figé, mais fondé sur l’amitié, la vraie camaraderie et la solidarité authentique.

Nous aimons ce que nous faisons, car c’est là qu’est notre essence. Ainsi, la “Conspiration” n’est pas seulement nous tous ensemble, c’est aussi chacun-e de nous à part. Même dans les cas où il n’y avait pas de consensus sur une action particulière, aucun ne s’est réduit à “quêter” à la majorité démocratique prédominante. Au lieu de cela, la minorité de camarades qui ont insisté à mener leur attaque prirent l’initiative d’aller de l’avant avec leur choix. C’est arrivé en parallèle avec le reste du collectif, qui les a supporté à des certains moments quand ce fut nécessaire, contribuant ainsi à notre organisation plus gobale.

C’est pourquoi un nombre de communiqués furent signés par des groupes (comme “Faction Nihiliste”, “Commando du souffle de la terreur”, “Unité de guerilla terroriste”) qui se sont formés à travers des initiatives séparées. Durant cette seconde phase, après avoir atteint un commun accord, en tant que collectif en entier ou comme initiative séparée, nous avons orchestré l’attaque.

Et à cette fin, chacun de nous a contribué de ses connaissances; les informations étaient extraite de journaux, zines et de l’Internet; le lieu de notre action fut repéré et cartographié; la voie d’entrée et de sortie dessinée, dans le but de nous faire éviter les caméras et vigiles policières, en incluant des voies alternatives en cas d’imprévus, et bien-sûr en se préparant à l’éventualité de confrontation avec des flics. Il y avait aussi les solutions de secours; groupes de support, cachettes, façons de demander de l’aide à des inconnus, etc. (dans un manuel futur, nous allons analyser et expliquer nos expériences, selon notre perception du contexte réel d’une attaque).

Durant la troisième phase -où la proposition initiale de cible d’attaque ne fut pas perdue de vue- nous travaillions sur le texte du communiqué. Quand un thème fut suggéré (comme par exemple d’attaquer la police), le-la camarade qui l’a proposé argumentait aussi sur son contenu. Ainsi une discussion commençait, au cours de laquelle chaque personne épluchait le concept, exprimant son désaccord, soulevant les problèmes, et offrant d’autres façons d’approcher le sujet.

Aussitôt le débat fini, peu importe combien de réunions il fallait pour en venir à bout, le collectif rassembla les thèmes centraux soulevés au cours de toutes les discussions furent repris et devinrent les axes principaux autour duquel le communiqué serait écrit. La rédaction du communiqué sur un sujet particulier fut habituellement partagé parmi ceux-celles qui s’en tenaient responsables, et après que ce fut écrit, nous nous rassemblâmes pour le lire et faire les corrections, ajouts, et autres touches finales. Si le communiqué était lié à une initiative séparée, les camarades impliqués étaient responsables de le rédiger.

Même processus pour nos camarades de Thessaloniki, et quand nous collaborâmes en tant que la Conspiration des cellules de feu Athènes-Thessaloniki, les camarades des deux villes coordonnèrent leurs actions à partir de principes d’aide mutuelle et de camaraderie…

(prochain épisode à venir: “Tout le monde fait tout”)

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La crise nucléaire continue, de Fukushima au Nebraska

Le scandaleux silence au sujet de Fukushima (posté sur resistance.tk)
par Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin – 19/06/2011

Très mauvaise nouvelle. Pour le moment et compte tenu des technologies aujourd’hui disponibles, l’objectif d’empècher l’explosion nucléaire de l’ensemble du site de Fukushima paraît hors de portée alors que le processus cataclysmique ne cesse de prendre de l’ampleur.

Il y a quelques jours, des images virtuelles d’un éventuel sarcophage que Tepco pourrait installer au dessus des réacteurs en perdition de Fukushima circulaient sur les télévisions. Mais assez curieusement, il s’agissait apparemment de structures assez fragiles, quasiment en matière plastique, très éloignées des milliers de tonnes d’acier et de ciment envisagés pour remplacer l’actuel sarcophage en place à Tchernobyl. On ne voit pas comment de telles structures pourraient contenir une explosion majeure sur le site de Fukushima. Tout au plus pourraient-elles empêcher la diffusion de gaz radioactifs sous basse pression. De toutes façons, Tepco annonce que la mise en place de ces protections ne sera pas possible avant longtemps, compte tenu du niveau de contamination actuel du site.

En fait, les priorités devraient être toutes autres. Il devrait être indispensable d’empêcher dans les jours, semaines ou mois qui viennent la contamination d’une partie du Japon par les cœurs en fusion des réacteurs touchés par le tsunami. Or, très mauvaise nouvelle, pour le moment et compte tenu des technologies aujourd’hui disponibles, cet objectif paraît hors de portée alors que le processus cataclysmique ne cesse de prendre de l’ampleur. Une toute aussi mauvaise nouvelle est que, désormais, le monde entier fait silence sur le désastre mondial qui se prépare. Les conspirationnistes ne devraient pas être les seuls à s’interroger sur les raisons de ce silence.

(…)

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=ySztL6kBw-M&feature=related]

Les inondations du Midwest Américain déclenchent une alerte nucléaire dans le Nebraska!

(suivi de presse avec images sur le lien)

26/06/2011 Centrale nucléaire de Fort Calhoun : la protection anti-inondation s’est effondrée.

L’eau entoure désormais les bâtiments auxiliaires et de confinement (en cours de développements). Eau et électricité ne vont pas ensemble !
Les générateurs de secours ont alimenté la centrale nucléaire le dimanche alors que les techniciens essayaient de rétablir le courant.
Plus tard dans la journée, l’alimentation de puissance a été restaurée.
L’effondrement de la protection n’aurait pas eu d’incidence sur le refroidissement du réacteur et celui du combustible irradié de piscine.
Cette piscine de refroidissement mesure plus de 12 mètres de haut et 12 mètres en sous-sol !
Le réacteur de Fort Calhoun est un Réacteur à Eau Pressurisée (REP – 476 MWe).
Même à l’arrêt il exige une alimentation permanente d’eau sous pression pour le refroidissement de son cœur. En cas de défaut d’alimentation en énergie électrique des pompes du système de refroidissement, il se produira rapidement une surchauffe, puis une ébullition et de la vapeur. La suite nous la connaissons puisque nous serons exactement dans le même scénario que le désastre de Fukushima.

Compte-rendu de la double (triple?) crise à Fukushima et aux USAs pour ce mois de Juin

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E.L.F. Russia: Solidarity Action for Luciano “Tortuga”

21 June 2011

Earth Liberation Front – Russia claims responsibility for firebombing of a Lexus/Toyota car dealership in Western Moscow on June the 21st.

Four luxury cars (of them – 3 Lexus SUVs) were lost to a firebomb explosion (butane gas canisters, gasoline and a fuse), according to corporate media reports.

Best wishes to Luciano! The Struggle continues!

ELF-Russia, International Network of Action and Solidarity / International Revolutionary Front

source: http://325.nostate.net/?p=2837

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