Sur les femmes qui résistent à l’exploitation par les minières canadiennes… pour la défense de Mère-Terre!

Séminaires, ateliers et activités culturelles
Le dimanche 4 mars prochain, de 9 h à 16h30
Au 6767 Côte-des-Neiges, Montréal.

Source: Women of Diverse Origins

Montréal, 5 février 2012 – Les femmes jouent un rôle crucial au Canada et à travers le monde, pour résister au développement agressif et à l’exploitation croissante perpétrés par les minières canadiennes.

Nous pourrons entendre quelques-unes de ces femmes étonnantes, faire résonner leur voix et
célébrer leurs luttes dimanche le 4 mars prochain, lors de l’événement annuel organisé par Femmes de diverses origines de Montréal (FDO-WDO), en alliance avec plusieurs groupes communautaires dans le cadre de la Journée internationale des femmes. Depuis 2002, FDO organise chaque année un tel événement en plus d’une manifestation, témoignant ainsi du rôle que nous pouvons jouer, par nos luttes et nos actions, pour changer les choses et se conscientiser face à la conjoncture mondiale.

Les actions des géants miniers canadiens et des paliers de gouvernement au Canada qui se plient à leurs demandes, font partie d’un plan de relance économique visant à conserver les profits au bénéfice des milieux d’affaires. Que ce soit le premier Ministre Charest avec le Plan Nord au Québec, ou le gouvernement Harper qui courtise activement les Premières nations, les gouvernements arrosent ces sociétés de subventions et d’exonérations fiscales, cherchant par tous les moyens une façon pour elles de contourner ou d’ignorer les droits territoriaux des populations autochtones ou des fermiers, paysans et agriculteurs. C’est ce qui se passe en ce moment, tant sur les terres Mohawk autour de Montréal, dans les régions plus éloignées du nord du Canada, qu’en Equateur, en Colombie, au Guatemala, aux Philippines, au Congo, en Inde et dans d’autres parties du monde.

Les femmes sont très actives sur le terrain avec leurs communautés, pour résister à  ces agressions, et sont souvent criminalisées voire même, tuées pour paver la voie à des bulldozers et des camions. Beaucoup des membres de nos communautés sont venues au Canada en tant que travailleuses migrantes, en raison de la destruction et des déplacements de populations causés dans leurs pays d’origine par les sociétés minières canadiennes. L’événement du 4 mars pour la Journée internationale des femmes mettra l’accent sur leurs expériences. Nous entendrons des délégations tout juste de retour des Philippines et de la Colombie, où elles ont été des témoins de première main de l’impact de l’exploitation minière dans ces pays. Des femmes des communautés autochtones d’ici viendront également témoigner et nous partagerons différentes expériences de luttes. Un atelier de chorale et d’autres activités culturelles seront également au programme, avec bien sûr, un bon repas à partager.

A noter qu’il y aura également fabrication de bannières et de pancartes pour la manifestation annuelle de la Journée internationale des femmes, qui prendra son départ le 8 mars prochain à 18 h de la place Norman-Bethune au métro Guy. Soyez au rendez-vous, le dimanche 4 mars dès 9 h et le 8 mars à 18h pour célébrer nos luttes et souligner la Journée internationale des femmes.

Pour plus d’informations: wdofdo@gmail.com Voir aussi : http://wdofdo.wordpress.com/
Bienvenue à tout le monde. Don suggéré de 5$ à l’entrée (personne ne sera refusé).

Posted in Actions, Appel, Réflexions | Tagged , , , , , | Comments Off on Sur les femmes qui résistent à l’exploitation par les minières canadiennes… pour la défense de Mère-Terre!

Déclaration de Mandy, prisonnière du G20 de Toronto

Traduction de la déclaration de Mandy Hiscocks, accusée de “conseil pour perpétrer un méfait, avant sa sentence en Janvier 2012. Peine d’emprisonnement: 16 mois (a partir de fin Janvier). Premier d’une série de traductions des déclarations des prisonniers du G20 face à l’Etat…

De Conspire to Resist

La dernière année et demi a été fort intéressante, et c’est peu dire. C’est certainement pas comment, ou quand, je m’attendais que ça finisse. Dans son élocution d’ouverture de la première journée de notre enquête préliminaire, le Procureur de la Couronne Jason Miller a déclaré que:

« Ce procès est à propos d’une étrange vérité. »

C’est peut-être le seul point sur lequel il a eu raison jusqu’à maintenant.

La vérité étant que les chefs du Sommet du G20 sont venus à Toronto en Juin 2010 pour discuter comment rendre leurs riches encore plus riches et les pauvres de la planète encore plus pauvres, et qui a été emprisonné? Plus de 1100 personnes qui sont venues pour dire qu’elles ne pensent pas que ce soit une bien bonne chose. Ces gens ont été battus par des flics anti-émeute alors que les soi-disant « chefs » se goinfraient de bouffe dispendieuse à une réunion dispendieuse entourée d’une clôture de sécurité offensive.

Durant aussi longtemps qu’un an et demi, jusqu’à cette fin de semaine, les agents doubles ont exploité puis trahi la gentillesse et la confiance de milieux cohésifs de militant(e)s dévoué(e)s et d’organisateurs(trices), certaines des meilleures personnes que j’ai eu le privilège d’avoir comme amis et alliés. Relations, projets et communautés ont été déchirées par deux de ces agents, particulièrement, mais devinez qui l’État jugera comme dangereux!

Puis il y a eu toute cette affaire de crime de la pensée. «Conspiration»? Sérieusement? L’idée que de parler de manifestations, faire des brainstorming et discuter des possibilités en tant que groupe puisse mener à des charges criminelles est une vérité étrange aussi.

Mais le fait est que l’État peut le faire, qu’ils l’ont fait, et ils vont s’en tirer avec ça.

Il est temps qu’on se débarasse tous-tes des croyances rampantes que les gouvernements s’occuppent de nous, comme de l’idée naïve que les flics  pourraient parfois être nos amis d’un jour. Si vous résistez, ils veulent vous écraser, et ils ont beaucoup de ressources d’État à leur disposition. Nous devons être prêtes. Le plus fort on devient -et on le devient- le plus ils s’inquiètent. Et des gens inquiets avec du pouvoir sont dangereux.

Nous devons nous tenir ensemble. Ce que nous avons c’est notre ruse, et ce que nous avons besoin c’est de l’équité et de la justice. Notre vaste gamme d’expériences et de compétences, notre amour pour chacun(e) et pour la Terre, et notre solidarité, c’est plus même qu’il ne faut. Durant la dernière année et demi, dans ses méthodes violentes et coercitives, a tenté de me tenir à distance de mon militantisme comme des gens que j’aime. Je suis contente de dire que ça n’a pas marché! En fait, leur plan a complètement été ruiné. La manière par laquelle nous avons contesté ses accusations en tant que groupe déterminé à se soutenir mutuellement a été tellement encourageant, et le support que j’ai reçu à travers tout ce processus m’a montré hors de tout doute que nous, collectivement, sommes une force à craindre. Je ne me suis pas sentie aussi forte depuis longtemps, et ne suis pas inquiète par rapport au temps que je vais passer en prison, parce que je sais que je peux me fier à vous. En fait je le vois comme une opportunité d’apprendre sur le système carcéral de l’intérieur, et espère est capable de partager ce que j’ai appris avec ceux-celles parmi vous qui n’y ont jamais été.

Mon verdict est prévu pour le 13 janviers, or je passerai les prochains quelques mois à venir à mettre ma vie dans un contenant, emballant les bouts qui dépassent et disant mes au-revoirs.

Je serai de retour assez tôt, j’espère que vous allez m’écrire, et me garder à jour avec toutes les choses fascinantes qui se passent à l’extérieur pour que je puisse y prendre part dans un an et quelques. Rappelez-vous quand même que les gardes vont lire vos lettres, or sentez-vous libres de les éduquer mais prenez soin d’évitez que ça vous foute dans le pétrin. En retour je vais écrire sur comment c’est en prison, et fera de mon mieux pour me rendre utile de l’intérieur. Qui sait, peut-être on peut même collaborer ensemble!

Dernière chose. Les 17 d’entre nous ont pris la décision de faire une entente basée, entre autres choses, sur beaucoup de spéculation sur comment ça peut affecter nos milieux et l’organisation future. J’espère avoir pris la bonne décisionn… le temps le dira. D’une façon comme d’une autre j’espère que les gens vont en parler, en débattre, critiquer et apprendre de cela, et si vous le faites j’espères que vous trouverez une façon de m’impliquer dans ces discussions.

Solidairement,

Mandy

Amanda Hiscocks
Vanier Centre for Women
655 Martin Street
Box 1040
Milton, ON
L9T 5E6

Blogue de Mandy, avec ses nouvelles de prison

Posted in Appel, Réflexions, Reportages | Tagged , , , , , , | Comments Off on Déclaration de Mandy, prisonnière du G20 de Toronto

Argentine: les “Amis de la Terre” (F.A.I.) mettent le feu à la gentrification et sa société

Nous ne sommes pas le “peuple”, et on ne se sent pas en faire partie car pour ça, il faudrait qu’on soit satisfaits de tout ce bourrage de crâne fait d’obéissance et de consumérisme, d’avoir des désirs communs de passer son temps à travailler pour pouvoir s’acheter une voiture, se divertir avec la télévision et des vacances programmées, entre autres choses.

Mais nous n’acceptons pas “le peuple”, ni ne prétendons sympathiser avec lui. Notre objectif immédiat est de rompre (avec) la paix sociale.

Nous voyons le quotidien comme étant le “peuple” chiant sur la tête de ceux et celles qui font de ce monde oppressif un monde libre, et nous, amoureux-euses de liberté, chions encore plus sur la tête de ceux qui travaillent dur pour que la société demeure en vie.

Pour chaque caméra que l’État installe dans la ville de Buenos Aires, c’est plusieurs mètres de liberté de plus qui sont perdus, alors que “le peuple” continue de gagner du bonheur dans l’obéissance au travail et la consommation de ce qui est produit.

Et parce qu’ils ne considèrent pas si la rémunération monétaire pour leur travail qu’ils font est juste ou non, ce qui supposerait qu’ils supportent une vie entière à accomplir une tâche qui ne fait que servir les intérêts et exploiteurs, nous attaquons la production, le commerce et les véhicules qui les transportent.

Nous revendiquons les attaques incendiaire sur des véhicules de luxe à Villa del Parque et à Caballito au mois de décembre 2011 et en Janvier, avec des dizaines de voitures et de camions brûlés dans les rues qui sont contrôlées par la bourgeoisie de ses détestables quartiers qu’on attaque.

Nous épousons la haine et la vengeance car ces gens nous ont rabaissé et abusé, et ils continuent de le faire. Et alors que nous l’avons déjà incorporé dans nos tripes, nous la lançons aux créateurs de cette réalité, du mieux qu’on le considère approprié.

They can see it in the streets and also by means of their cameras on the street corners, but they do not believe that it is going to be easy to get rid of the contagious presence of the lovers of freedom, they will have to use their best weapons and we are disposed to continue the offensive.

Même s’ils le voit dans les rues et aussi par l’entremise de leurs caméras sur les coisn de rue, mais ils ne croient pas que ce sera facile de se débarasser de la présence contagieuse des amoureux-euses de la liberté; ils devront faire usage de leurs meilleurs armes, et nous sommes disposés à continuer l’offensive malgré tout.

Amis de la terre / Fédération Anarchiste Informelle

Source: War on Society

Posted in Actions, Appel, Réflexions | Tagged , , , , , | Comments Off on Argentine: les “Amis de la Terre” (F.A.I.) mettent le feu à la gentrification et sa société

Anonymous leaks reveal Stratfor Intel spying of #Occupy and DGR

from Indybay

Friday, Jan 27th 2012

Stratfor, a private intelligence organization hacked by Anonymous in December, has been investigating the Occupy Movement and Deep Green Resistance (DGR). The emails released contain information gathered both through Stratfor’s internal investigation and through a contact with the Texas Department of Public Safety.

View documents released by Anonymous here: http://pastebin.com/67P3vMJB

Internet group Anonymous has leaked information from October and November 2011 suggesting that private intelligence firm STRATFOR has been working with Texas law enforcement to infiltrate the Occupy movement and spy on the Deep Green Resistance movement.

In December 2011, Anonymous attacked the STRATFOR website, allegedly stealing 200 gigabytes of data and shutting the site down for weeks. This isn’t the first time Anonymous has gone after such corporations. In early 2011, Anonymous went after internet security firm HBGary, releasing private documents that included secret plans by HBGary and others to attack and discredit Wikileaks on behalf of big banks.

The information released by Anonymous is a partial “teaser” of the information taken from STRATFOR. It consists of emails in which STRATFOR employees discuss Occupy Austin and Deep Green Resistance. STRATFOR “Watch Officer” Marc Lanthemann writes about receiving information on Occupy Austin and DGR from a “Texas DPS agent.” The Texas Department of Public Safety is a statewide law enforcement agency that includes the Texas Rangers, Highway Patrol, and an Intelligence and Counterterrorism Division.

“Law enforcement sharing information about local activism with private intelligence firms should be a huge scandal,” writes Rachel Meeropol, staff attorney at the Center for Constitutional Rights. “Privately funded surveillance and infiltration of activist groups is especially chilling, as time and again we see such corporations operate as if they are above the law and accountable to no one.”

In the emails, the staff discuss how a STRATFOR agent went undercover and tried to gather information from an Occupy Austin General assembly. They discuss DGR Austin holding a public meeting on what radicalism means for Austin (wrongly describing the purpose as “indoctrination”), they write about the book Deep Green Resistance, and they speculate about the relationship between DGR Austin and other groups.

If there is a silver lining here, it is that the emails we have do not paint a picture of a very competent organization. Between hasty generalizations, the STRATFOR staff get a number of important facts completely wrong. First of all, they confuse members of the DGR action group in Austin (which does exist) with another group they call the “Phoenix commune” (which may or may not exist).

They also allege a conflict between members of the DGR Austin group with Occupy Austin that doesn’t seem to have happened. It’s not clear if this is part of the strategy counterintelligence groups have used in the past to try to provoke conflict between different social movements—the FBI used this very effectively against groups like the Black Panther Party—or whether STRATFOR is simply relying on unreliable or incompetent sources.

Elsewhere STRATFOR displays a perception of radical environmentalism that falls somewhere between muddled and simply wrong. One agent suggests DGR is inspired by Nazism and philosopher Martin Heidegger, while another declares that DGR “is focused on creating a situation where violent confrontation will be the ultimate outcome.” Both of these assertions are just plain false.

There is a long history of clandestine groups releasing secret information about the surveillance of social movements. In 1971, and underground group called the Citizen’s Commission to Investigate the FBI broke into an FBI field office and released thousands of pages of secret information, revealing that the FBI had attacked 1960s social movements with methods ranging from surveillance and infiltration to targeted assassinations. Though we have no contact with Anonymous, their leak of information about government and corporate tactics of repression is part of an important tradition.

Full article here

Related article posted earlier here:

“Week of Mayhem”: Anonsec/Lulzsec deals a major blow to Strafor

Posted in Réflexions, Reportages | Tagged , , , , , , | Comments Off on Anonymous leaks reveal Stratfor Intel spying of #Occupy and DGR

Suresnes, France: Un camp d’endoctrination d’enfants passé au feu

Suresnes (Hauts-de-Seine) : les valeurs de la République partent en fumée!

Le 17 janvier 2012

Une école maternelle a été détruite par un incendie volontaire ce matin à Suresnes (Hauts-de-Seine). Vers 4 heures, un malfaiteur met le feu à un des bâtiments de l’établissement. Le sinistre est rapidement neutralisé par les pompiers. Dans la foulée, ceux-ci sont appelés sur un autre départ d’incendie à Puteaux mais il s’agit là d’une fausse alerte.

Pendant ce temps, l’incendiaire revient à l’école République, enflamme trois poubelles et en jette une sur une baie vitrée. Cette fois les dégâts sont considérables.

Au total, cinquante sapeurs-pompiers ont été mobilisés. Selon la mairie, l’école maternelle ne rouvrira pas ses portes avant la rentrée de septembre prochain. D’ici là, les enfants seront accueillis dans un centre de loisirs près du Mont Valérien.

Écoles de l'État: aux sources de l'asservissement social


Luc Chatel scandalisé par les actes de vandalisme contre l’école maternelle République de Suresnes (académie de Versailles)

Communiqué de presse – Luc Chatel – 17/01/2012

Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, condamne avec la plus grande fermeté l’incendie d’origine criminelle qui a partiellement détruit l’école maternelle République de Suresnes (92). Le ministre est scandalisé par ces actes lamentables et d’une lâcheté accablante.

Le ministre tient à exprimer son émotion et son indignation face à ces actes inadmissibles. Il tient à rappeler que s’attaquer à une école revient à porter atteinte aux valeurs mêmes de la République. Aussi, attend-il de l’enquête judiciaire qu’elle fasse toute la lumière sur ces agissements qui méritent des sanctions exemplaires (…)

Source

Posted in Actions, Réflexions, Reportages | Tagged , , , | Comments Off on Suresnes, France: Un camp d’endoctrination d’enfants passé au feu

Orsaiville, Québec: Émeute dans le centre de détention

Émeute au centre de détention de Québec

Le journal du québec, 15/12/2011 18h10

Une émeute impliquant cinq détenus a éclaté à la prison d’Orsainville dans la nuit de samedi à dimanche, causant pour quelques dizaines de milliers de dollars de dégâts à l’établissement.

Selon le procureur de la Couronne au dossier, Me Éric Beauséjour, deux individus auraient réussi, vers 23 h, à arracher la porte de leur cellule. Le duo aurait par la suite aidé d’autres détenus à effectuer la même chose.

Au total, quatre portes de cellules ont finalement cédé sous la force. Les détenus ont aussi été en mesure de défoncer une porte mitoyenne, qui divisait le secteur en deux parties, en plus d’endommager fortement la fenêtre d’une console où des agents correctionnels faisaient de la surveillance. Un seul détenu, qui prenait part à l’émeute, aurait été blessé dans cette affaire.

Les policiers n’ont toutefois pas eu à intervenir directement dans l’établissement. « L’équipe correctionnelle d’intervention d’urgence a permis de contrôler rapidement la situation », a expliqué Valérie Savard, du ministère de la Sécurité publique, qui parle de « désordre », plutôt que d’une « émeute ».

Une enquête de la Sûreté du Québec a permis l’arrestation des détenus reliés à cet événement. Il s’agit de Steeve Frenette, 30 ans, Jonathan Giroux-Barras, 22 ans, Francis Mikhail, 30 ans, Ghyslain Daigle, 30 ans, et Miroslav Dragicevic, 19 ans…

Les cinq individus, qui étaient détenus de manière provisoire en attendant la suite des procédures judiciaires dans d’autres dossiers, ont fait face, jeudi, à des accusations de bris avec l’intention de commettre une évasion, d’avoir pris part à une émeute et de méfait de plus de 5 000 $

Source:Brèves du désordre

Les émeutes du Jour de l'An 2011 à la Ford Open Prison, Angleterre

La rage de la libération nous donne la force de briser le système et ses prisons.

Ils n’arriveront pas à nous enlever la liberté construite par mille ans de durs labeurs!

Posted in Actions, Reportages | Tagged , , , , , , | Comments Off on Orsaiville, Québec: Émeute dans le centre de détention

Mandy Hiscock sentenced to 16 months

from GuelphABC

On Friday (January) the 13th 2012, Mandy Hiscocks was sentenced to 20-24 month for 1 count of Counseling to Commit Mischief and Counseling to Obstruct Police. With 31 days in pretrial custody and harsh bail conditions taken into account, Mandy’s remaining time to serve is 16 months.

With the courthouse filled with supporters, more than could even fit in the courtroom, Mandy delivered an awesome speech chastising the justice system and enlightening the judge as to why exactly, her desires have not been deterred by her sentence.

The Judge took it upon himself to try and engage her on many of the points she brought up, defending the state and capital, and even at one point announcing that he is also apart of the “99%”. Warm cheers and chants from supporters for Mandy’s words brought threats of contempt charges and removing all her supporters from the courtroom.

if you would like to stay up to date on Mandy’s incarceration, check out the support blog set up for her, or check back in with Guelph ABC for relevant updates. Mandy’s Blog: http://boredbutnotbroken.tao.ca/

If you want to write Mandy, you can send your letters, fan mail and Battle Star Galactica fan fiction to:

Amanda Hiscocks
c/o Vanier Centre for Women
665 Martin Street
Milton, Ontario L9T 5E6
Canada
 
Down with this prison society! Let’s crack it from below!
Posted in Appel, Reportages | Comments Off on Mandy Hiscock sentenced to 16 months

Lettre de Luciano Tortuga, aux coeurs indomptables

Traduction du récent message de Luciano Tortuga, écrit d’entre les murs de la prison Santiago 1, déjà traduit en anglais des mains de ses camarades $hiliens

textes originaux: War on Society (anglais) et Liberacion Total (espagnol)

Avant-propos du groupe des ami(e)s et amoureux(euses) de Tortuga:

Publier cette lettre, à ce moment-ci, pourrait vouloir dire une punition infernale pour notre club, mais l’urgence de rapporter, de sa douce sauvagerie, ce qu’il ressent et le motive est une raison suffisante pour comprendre ses désirs.

Laissons-nous approprier ses mots pour nous-mêmes. Laissons-nous recréer, comme tant de fois, la complicité avec les persécuté(e)s et les incarcéré(e)s à l’intérieur comme à l’extérieur de ces maudites prisons!!!

Laissons-nous nous comprendre en se regardant et nous y reconnaissant simplement : Nous sommes anarchistes, insurgés, informels, nihilistes, ennemis de toute autorité. De toute maudite autorité.

Parce que nous n’avons pas le temps de se reposer quand ils nous empêchent de nous sentir libres.

1er Janvier 2012, Santiago, $hile.

7 mois depuis que l’attaque a échoué

Lettre à tous les cœurs indomptables

Ça m’est difficile de commencer d’écrire avec tout ce que j’ai à communiquer, et encore plus à retenir secret; le silence est devenu un grand allié pour moi, et pas en vain, alors que mes ennemis s’attendent de moi que je communique, m’explique à travers mes idées, pour justifier mon action illégale, pour qu’ils puisse y appliquer la loi anti-terroriste et m’enterrer, même dans les conditions où je me trouve, ils veulent un trophée de guerre, un jeune estropié, emprisonné pour ne pas s’être piégé lui-même dans le confort d’une révolution se faisant selon les termes de la rectitude politique. L’ambition du Pouvoir dans mon procès est pour la señora du foyer de dire à son petit rebelle que c’est de cette façon que les idéalistes rencontrent leur fin, ceux qui osent rêver, ou seulement penser. Que ce qui commence par la typique rébellion de la jeunesse peut finir avec de terribles conséquences si ça devient incontrôlé -de justifier ainsi par mon exemple le système carcéral, la répression « pour le bien de nos enfants et pour l’avenir ».

Je sais que c’est ce que le Pouvoir veut, ou au moins espère obtenir, que d’une façon ou d’une autre je sois exposé au public, or j’ai préféré le silence. Je pense que dans de tels moments c’est préférable que d’autres parlent pour moi -mes camarades, connus ou non- comme dans ces interminables attaques pour la libération animale, l’un(e) prend parole pour ceux et celles qui ne le peuvent, je crois que maintenant la même chose devrait être reproduite, car je crois sincèrement que d’autres camarades, même de différents endroits du monde, l’ont fait et ça a eu des résultats splendides, pas juste pour tout ce qui concerne mon moral, mais aussi pour la solidarité, que je pourrais représenter comme la première pièce d’une longue rangée de dominos, dans laquelle quelqu’un(e) pousse le premier, un(e) deuxième pousse le troisième et ainsi de suite, où mon moral aussi en vient à être une pièce de ce domino, où il y a du dommage à faire au système en brisant avec sa logique autoritaire, l’estime que notre action génère, autant au niveau individuel que collectif, et représentant aussi un autre front dans le conflit avec la réalité. Et quelqu’un-e pourrait passer des jours à compter tous les différents effets qu’une action de solidarité peut avoir.

Néanmoins, pour autant que mes ennemis voudraient que je communique, je sais que plusieurs camarades l’ont aussi espéré, et sachez que je suis au courant et suis désolé que vous ayez passé plusieurs mois dans l’incertitude dans ne recevoir de nouvelles de moi, je regrette profondément de n’avoir pu communiquer dans ces circonstances, surtout alors que j’étais celui qui a toujours poussé l’idée que la solidarité ça doit être réciproque, et croyez-moi que plus que tout autre j’ai regretté de n’avoir pu agir plus tôt; j’ai senti me trahir moi-même en restant silencieux. « Est-ce que ça le rend inconfortable que nous agissions en solidarité pour lui? » ai-je spéculé de que vous avez interprété de mon silence. Mais j’ai une belle petite fille qui a besoin de son papa, et je ne peux la trahir elle-aussi. Elle m’a incité à garder le silence, mes idéaux au dialogue, et vous -camarades de toujours- à un point entre les deux.

Je n’aime pas écrire sans penser à quoi je veux convier ni sans être sûr d’être pleinement compris. Pour écrire quelque chose sur ma situation mérite une profonde réflexion: ça en vaut-il la peine? Car dans mon cas, différemment de la majorité des procès politiques qui sont le plus souvent des coups montés, dans mon cas c’est prouvé; car j’ai réellement apporté une bombe au matin du 1er Juin avec comme cible la succursale bancaire située au coin de l’avenue Vicuña Mackenna et Victoria, au centre-ville de Santiago.

Pour ma part, j’ai voulu dire à tout le monde pourquoi l’attaque a échoué. Et comment je pourrais prendre parole sans ne parler de quelque chose de si important? Ou même, pourquoi cette banque? De politiser une attaque anti-capitaliste n’est pas seulement de promouvoir la violence, mais aussi de me mettre une laisse au cou, et pour ça, JAMAIS! Car aussi longtemps que je suis en vie j’entends continuer de lutter, et ça n’as pas d’importance que j’aie perdu quelques doigts, une main, mon ouïe ou ma vision, je vais continuer d’aller de l’avant à tout prix, et c’est ce que mes ennemis doivent savoir autant que mes camarades!

Alors vous me demandez de briser hors de l’isolation, de cet ermitage qui m’entoure; or je postule que je devrais plutôt avoir honte de communiquer, de le faire simplement, à quoi vous répondrez avec un coup sur ma conscience : « Et tes camarades? » Pensez-vous que communiquer avec vous m’est banal et trivial? C’est vrai que je n’ai pas à tout cracher ce qui est arrivé durant cette nuit, je crois que dans le futur il y aura un temps pour ça…

Or vous voulez savoir ce qui advient de moi? Bien, je vais continuer de me battre pour vivre, et de vivre pour me battre, jusqu’à ce que je sois libre et sauvage encore, je ne me prendrai pas au piège en croyant que je suis moins sauvage parce que je respire artificiellement ou non, parce que je crois que c’est dans une situation comme celle-ci que l’instinct humain le plus bestial fleurit: l’instinct de survie. Je ne vais pas faire allusion à aucun-e en particulier, car je sais que plusieurs camarades désirent que je meurs pour mon bien, mais ici je veux livrer une leçon pour tous et toutes; que quelqu’un(e) ne peut désirer que la mort d’un camarade le libère de son corps -à moins bien-sûr que ce soit ce qu’il désire- mais si c’était le cas, cette personne chercherait à mettre fin à la vie de ce camarade, sans générer une poursuite judiciaire (pour homicide) de la part d’une tierce partie. Car qu’est-ce qui arriverait si ces «fais-moi une faveur» me tueraient? Qui sont-ils pour s’appeler mes camarades, à juger pour moi de si ça en vaut, ou non, toute la souffrance de continuer de vivre? Le seul capable de prendre une telle décision est l’individu lui-même, car lui/elle seul(e) sais ce qu’il/elle désire. Et je désire particulièrement de continuer de vivre… pour pouvoir continuer de lutter.

D’un autre côté, je veux que vous sachiez que j’apprécie chacune des actions de solidarité que vous avez faite pour moi, ces bannières accrochées dans différents endroits à travers le monde, ou ces messages qui portent le même “”solidarios” se rendant d’une façon ou d’une autre jusqu’à mes oreilles, chaque pamphlet, chaque bulletin de contre-info, chaque espace de vos vies que vous avez dédié à moi je les garde comme des trésors. Sachez que j’ai été au courant sur tout, que dans ce monde il n’y a pas de mots pour mes sentiments de gratitude, car chaque bombe, chaque incendie organisé en mon nom reste gravé dans ma tête. Je ne peux oublié la valeur de mes camarades Mexicains, les insubordonnés qui se sont fait mes camarades en Grèce; je veux embrasser les sauvages de Bolivie et des États-Unis, saluer affectueusement les rebel(le)s d’Espagne et l’Italie, les libertarixs d’Argentine, pour ne pas oublier les iconoclastes d’Indonésie. Force, camarades! Aux anonymes de la ALF et ELF de Russie et ailleurs dans le monde. Aux camarades emprisonnés-es à travers le monde, j’envoie toute mon attention de ces lettres humbles, à la camarade Tamara, prisonnière au Mexique, à Gabriel Pompo Da Silva, prisonnier en Espagne, à Marco Camenish, prisonnier en Suisse, et aux toujours dignifiés camarades des Cellulles de Feu, comment j’envie votre courage. Et bien-sûr, à mes camarades du territoire dominé par l’État du $hili, à vous que j’ai connu en personne, sachez que je vous porte dans mon cœur partout où je vais. Je n’ai jamais été séparé de vous parce que je vous porte dans mon sourire; je sais que dans une seule lettre je ne pourrais remercier tous et chacun(e)s pour leurs actions, j’espère que c’est entendu que je ne veux exclure personne, les formes par lesquelles vous avez montré de la solidarité envers moi sont aussi multiples et diverses que cette lutte, des actions illégales à des appels téléphoniques, messages sur Internet, et chansons libertaires; et finalement je veux que vous sachiez, chacun-e de vous rebelles solidaires que ce fou de la liberté ne va JAMAIS, jamais vous oublier, vous avez été connus pour être aussi grands que des grattes-ciels et pour frapper là où ça fait mal, et par-dessus tout, vous avez fait briller les étoiles par votre courage, et c’est quelque chose qu’il vaut la peine d’imiter.

J’aimerais que vous sachiez ce que la solidarité a créé pour moi en ces jours où plus rien ne faisait du sens, quand d’apprendre à refaire ma vie ne faisait pas le moindre sens, car vous saviez que j’étais mal en point. Ce qui m’est arrivé, je le souhaiterais à bien peu de gens, car ce fut horrible – et dans la plus profonde noirceur sont apparus de petits gestes qui m’ont poussé à ne pas lâcher. Comment pourrais-je trahir ceux qui risquent leurs vies pour m’envoyer des encouragements? Et j’ai appris à conquérir la vie à nouveau; vous ne saurez jamais à quel point vous avez été importants. Maintenant je me trouve à être plus fort que jamais; la prison, loin de m’intimider, m’a endurci ces derniers temps. La vie est paradoxale, parce que j’ai toujours dit que le fait d’avoir des camarades en prison ne devrait jamais être une raison pour avoir peur, qu’au contraire ce devrait être une cause pour le bout de tissu dans une bouteille d’essence, pour la mèche dans une charge explosive ou incendiaire, pour le sourire dans le cœur d’insurgé(e)s après chaque jour d’attaque; ça, j’y ai cru auparavant et y croit toujours, et maintenant je suis se trouve à être le prisonnier, or si mes ennemis ne réussissent pas à m’intimider quand je me trouve entre leurs griffes, ce sera aussi difficile pour eux de le faire avec mes camarades.

Je veux confronter la prison de la même façon que je confronte la société, avec dignité et bonheur, jamais de façon soumise, pour, comme dit déjà, de rendre la prison combative. Je vous dit que je suis dans la section médicale de la prison Santiago 1, où il y règne un régime similaire à celui du module le plus sécurisé d’une prison à sécurité maximum, mais sans cour extérieure, sans radio, sans télé, avec une visite par semaine de pas plus de deux personnes et le risque d’attraper les maladies d’autres prisonniers; la pièce est partagée et plus grande qu’une cellule -par ici ils appellent ça la prison des fous- parce que de passer trop de temps ici est assez pour te rendre fou, quoique que je suis de la croyance que ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort, comme ils disent par ici: «nous, les fous, sont ceux qui font les rêves les plus beaux».

Je vous dit que je fais beaucoup d’exercices pour récupérer les muscles que j’ai perdu, je chante beaucoup, en particulier les chansons que personne n’aime, j’écris des lettres à ma petite fille à chaque semaine, parfois quand je partage ma cellule avec un autre je joue aux échecs ou on parle, généralement la prison s’occuppe de moi et m’aide beaucoup en ce sens. Je suis régulièrement mon traitement de réhabilitation et essaie de m’encourager quand il n’y a que des bribes d’information à parvenir du dehors; aussi je me suis proposé plusieurs projets à moi-même, dont certains sur lesquels je travaille déjà, et les autres pour quand j’aurai fini ma sentence.

Je pense qu’un rebelle devient un guerrier quand il est capable de se relever encore plus fort que lorsqu’il est tombé, quelqu’un qui peut regarder la réalité même s’il a tout à perdre. Un guerrier n’a pas nécessairement à savoir comment faire une bombe ou en avoir une, ou de maîtriser des techniques de camouflage, ce sont des choses que l’on apprend par addition. Les guerriers sont dangereux par leurs idées et principes à cause qu’ils envisagent toutes les voies vers les conséquences finales, restant toujours fermes et prompts, parce qu’ils ne vont pas trahir eux-mêmes ou leurs camarades, parce qu’ils sont toujours conscients, parce qu’ils ne se laissent pas embarquer par des rumeurs ou des tromperies, parce que quand ils ont des problèmes ils les confrontent, s’ils ressentent de la souffrance ils pleurent, et s’ils sont joyeux ils rient; parce qu’ils savent comment vivre une vie pleinement; or ce ne sera donc jamais pacifique – car ils sont de vrais guerriers; maintenant dans cette guerre il y a plusieurs occasions joyeuses, mais il y a aussi des moment d’amertume, parce qu’il s’agit d’une guerre, pas d’une phase juvénile, et de confronter le système de domination en utilisant ces conclusions peut amener peut amener des conséquences désastreuses que nous devrions connaître dès le départ, parce qu’une erreur, une bref manque d’attention peut tout chambarde. Je l’ai toujours dit et compris, alors j’ai agi en accord avec les termes que j’ai utilisé.

Concernant mes blessures, elles ont toutes guéri, malheureusement les marques vont toujours rester, mais je les porterai avec la même fierté que mes tatous, parce qu’ils sont la meilleure évidence que je suis convaincu de mes idéaux – comment ne pourrais-je l’être? J’ai porté cette bombe avec des rêves et des espoirs, et ceux-ci demeurent intacts.

De l’autre côté, je regrette ne pas être capable de continuer de participer aux projets dans lesquels j’étais, en comprenant que pour moi, personne n’y avait plus de valeur que d’autres, tous et chacuns-es y mettant une contribution à la guerre sociale, et souhaite que ces projets n’aillent pas à la dérive parce que je ne suis plus là. Au contraire, ça devrait être une raison d’aller de l’avant. Je sais que je ne suis pas absous de critiques, car si j’ai fait ma part à ces rêves, j’aurais dû par contre agir non avec 100%, mais 150% d’attention.

Je suis certain que mon exemple va conclure un chapitre de plus et que les nouveaux comme pas-si-nouveaux combattants vont savoir comment récupérer ce qu’il y a de positif dans tout ça, car la lutte continue et il y a trop de cœurs qui ne trouvent pas leur place dans ce monde autoritaire et veulent ouvrir un sentier. Parce que nous l’avons fait dans le passé nous savons comment le fait encore dans le présent. Personnellement je vois un bon équilibre dans les luttes anti-autoritaires dans le monde, l’une ou l’autre diminue mais généralement le pronostic regarde bien.

Mais pour autant que la lutte avance, la répression avancera elle aussi, et mon cas sera utilisé pour rouvrir le coup monté de « l’Affaire des bombes », or je fais la suggestion d’être alertes, jamais à l’inaction mais plutôt la précaution, car mon auto-critique peut être appliquée par tous, l’idée est de la partager. Pas que je dise cela avec certitude; c’est de la spéculation. Peut-être ne vont-ils pas tenter de piéger plus de gens, par peur de s’exposer au ridicule une fois de plus, ou peut-être vont-ils foutre dans les toilettes tout ce sur quoi mes accusations reposent, or l’appel est pour être éveillés, avec tous ces cinq sens, dans les rues.

Pour finir je veux dédier quelques dernières lignes à la personne avec qui j’ai voyagé aux premières heures de ce 1er Juin. Hermanx (petit(e) frère/soeur), je sais que mon accident doit t’avoir marqué. Peut-être as-tu passé des nuits sans dormir, dans l’incertitude de la vie quotidienne, « Vont-ils apprendre que c’était moi? Vont-ils me remarquer? Vais-je me réveiller demain ou mourir dans mon sommeil? Vais-je être trahi-e? » Je me souviens d’une fois où je t’ai dis que malgré ma haine profonde envers cette ordure qui a poignardé sa compañera, je croyais comprendre que si on se trouverait dans une situation similaire, de voir si nous sommes aussi forts qu’on le dit, car j’ai toujours cru que la trahison est un ennemi intérieur. Et maintenant je peux te dire que ce petit homme n’a pas de couilles! Je me rappelle aussi qu’avant de partir dans les rues cette nuit-là, je t’ai dit que j’y allais sans ma Kabbalah, une chose purement insignifiante, quelque chose que je croyais me porter chance. Tu m’as dit que c’était cinglé de croire en des choses comme ça, et par chance j’ai amené mon autre amulette. Je suis encore en vie et maintenant on peut rire de toutes ces absurdités. Hermanx, je veux que tu saches que même si je n’aurais jamais imaginé ces choses horribles qui ont joué avec ton cœur et ton esprit, je continue d’être la même petite tortue qui pue des pieds et qui dort par terre, et je ne vais jamais avoir à te reprocher quoi que ce soit, parce que cette nuit-là, c’était mon tour, tout comme par les fois passées où ça a été ton tour, et si quelque chose arrive, la deuxième personne s’enfuit, tel qu’on s’est entendu et tel que ça devait se passer. Parce que malgré que tu pourrais t’être plusieurs senti-e comme un-e traître, tu ne l’es pas. Dans cette guerre où on s’est engagé, il n’y a pas de mots pour nous comprendre. C’est possible que je ne te vois plus jamais, et si c’est le cas, bonne chance dans tout ce qui arrivera.

Je l’ai dit une fois et le dis encore avec fierté: Jamais vaincu, jamais repentant!

D’ici j’envoie ma chaude accolade aux gens qui marchent dans la clandestinité.

Avec Mauri présent dans ma mémoire!

Prisonniers de guerre, dans la rue!

Contre toute autorité!

En marche vers le néant créatif!

traduit par Anabraxas

(amour et respect pour le guerrier “Tortue”!)

Posté ici plus tôt: Solidarité active pour Luciano, pour que les actions se répandent.

Posted in Actions, Appel, Réflexions | Tagged , , , , , | Comments Off on Lettre de Luciano Tortuga, aux coeurs indomptables

“Week of Mayhem”: Antisec/Lulzsec deals a severe blow to the US security/police infrastructure

Antisec exposes Stratfor, a multi-million intelligence corporation (…plus other goodies)

Found on Anews

   _____
  /        __________________ ___.__.
 /   /  _/ __ _  __ _  __ <   |  |
/    Y      ___/|  | /|  | /___  |
____|__  /___  |__|   |__|   / ____|
        /     /              /     

.____          .__         ____  ___
|    |    __ __|  | _______   /  / _____ _____    ______
|    |   |  |  |  | ___   /     / /     \__    /  ___/
|    |___|  |  |  |__/    / /     |  Y Y  / __ ____ 
|_______ |____/|____/_____ /___/  |__|_|  (____  /____

Did you enjoy looting and plundering the pocketbooks of the rich and powerful during Lulzxmas? Did you enjoy using and abusing the personal emails and passwords of feds and corporate executives? How about all those “Law Enforcement Sensitive” documents stolen from NY police chief emails? And that epic cslea.com defacement on New Years Eve? Yes, many lulz were had during this past week, and rest easy fellow pirates, that was only a taste of the chaos to come.

We’re ringing in the new year with another exciting #antisec zine release, and this is a big one. Lots of servers were rooted and rm’d. More than a few clueless sysadmins had their .bash_history and mail spools spilled. A lot of cops got doxed — shit, with all the live passwords being dropped here one could easily own police departments in nearly every U.S. state.

To match this truly epic hacking spree, we also had to go on an epic shopping spree. In an act of loving egalitarian criminality, we used company credit cards to make donations to dozens of charities and revolutionary organizations, including the Bradley Manning Support Organization, the EFF, the ACLU, CARE, American Red Cross, Amnesty International, Greenpeace, some commies, some prisoners, various occupations, and many more unnamed homies. It took weeks of hard work, but it paid off: to the tune of over $500,000 dollars liberated in total. Some examples we publicized were eventually returned: other payments made more discretely were confirmed to have been received and changed to hard cash. Of course, we had to engage in some pranks as well. What’s life without a little laughter at the expense of the 1%? We sent Pop-Tarts to the sysadmins with the hopes they would appreciate the humor. We also transferred to ourselves some form of anonymous currency that can’t be traced or returned. Maybe we even sold or traded some of these cc dumps and password lists with other black hat comrades for botnets and 0days. Fuck em’ if they can’t take a joke!

While we attacked the institutions of capitalism, it would only make sense to attack those who enforce it, the inherently oppressive protectors of property and purveyors of social control; the pigs, the fuzz… the police. Do you remember a month ago when the mayors of over eighteen major cities in the U.S. collaborated with the swine to launch a coordinated attack on Occupation sites? The indiscriminate, and unprovoked, arrest and brutalization of thousands of protesters? We the 99% face an endless cycle of evictions and layoffs, while the powerful elite laugh all the way to the bank, comforted by their lucrative federal contracts and billion dollar bailouts. All our lives we have been robbed blind, and now it’s time to start pointing our guns in the right direction.

In retaliation for this unprovoked, premeditated police-state brutality, we executed our own raid against New York and California police targets. And no, we will not be using pepper spray or tasers: we’ll leave that for the boys in blue. Did you think we forgot? Did you think we would let you kick us out of our parks, teargas us, send veterans to the hospital, and conspire with other police forces to repress our uprising? We do not forgive, we do not forget: our vengeance will swallow you whole, and we will shit you out in to a place more hellish than the prisons you fill.

On New Years Eve, while revolutionary comrades brought the noise to the front of jails across the world in support of the incarcerated, we were opening fire on the websites and emails of the 1%, publishing stolen information from police departments in both California and New York. From coast to coast we lulzed as we hit the top police chiefs: skimming their private email and Facebook accounts, blissfully abusing their internal law enforcement portals, and making off quick with their private documents which we then published on tor hidden services and BitTorrent. Finally, we defaced their websites and rm’d their servers, live on IRC and Twitter for the whole world to see.

While we attacked police targets, we also decided to go after their supply chain. We bring you the full story of how we gutted the military and law enforcement equipment supply store, SpecialForces.com. Truth be told, we had been keeping quiet about this particular target for a time while we lived large off its pillaged goods. However, just prior to this release, a former member leaked the cleartext password lists, and some media picked up on it. Now that the jig is up, the full story of this owning can be told. To top this target off, we threw in some credit cards and home address info to thousands of their mostly military and police customer base. Hope they don’t mind. Just kidding.

We’re calling upon all allied battle ships, all armies of darkness, to rise up and use and abuse all the personal information of these tyrannical agents and supporters of the 1%. You wanted lulz? With the sheer amount of passwords, credit cards, and mail spools we plastered all over the internet, you can guarantee that the richest and most powerful people will continue to get owned hard well into 2012.

/*******************************************************************************
ANTISEC DISMANTLES STRATFOR, A MULTI-MILLION DOLLAR INTELLIGENCE CORPORATION
*******************************************************************************/

Soundtrack to the Rev Track #1 – Dead Prez – Hell Yeah
http://www.youtube.com/watch?v=kGjSq4HqP9Y

“I know a way we can get paid, you can get down but you can’t be afraid
let’s go to the DMV and get a ID, the name says you but the face is me
now it’s yo’ turn take my paperwork, like 1,2,3 let’s make it work
fill out the credit card application, it’s gonna be bout three weeks of waitin
for American Express, Discover card, Platinum Visa Mastercard,
when we was boostin’ shit we was targets, now we walk right up & say charge it
to the game we rockin’ brand names, well known at department store chains
even got the boys in the crew a few thangs, Po Po never know who true blame
store after store ya’ know we kept rollin’ wait 2 weeks report the card stolen
repeat the cycle like a laundrymat, like a glitch in the system hard to catch
comin’ out the mall, with the shopping bags, we take ’em right back & get the
cash yeah, get a friend and do it again, damn right that’s how we pay the rent

In this release, we will detail the lulzy and agonizing death of Stratfor.com, a premiere “global intelligence” company out of Austin, Texas. Long story short, they got owned hard. Really hard. The sheer amount of destruction we wreaked on Statfor’s servers is the digital equivalent of a nuclear bomb: leveling their systems in such a way that they will never be able to recover. We rooted box after box on their intranet: dumping their mysql databases, stealing their private ssh keys, and copying hundreds of employee mail spools. For weeks we used and abused their customer credit card information (which was all stored in cleartext in their mysql databases), eventually dumping all 75,000 credit cards and 860,000 md5-hashed passwords of their “private client list”. And if dumping everything on their employees and clients wasn’t enough to guarantee their bankruptcy, we laid waste to their webserver, their mail server, their development server, their clearspace and srm intranet portal and backup archives in such a way that ensures they won’t be coming back online anytime soon.

“But why Stratfor?!” came the cries from many butthurt customers, right wingers, confused pacifists, and many others who have never even heard of Stratfor until we blasted their asses off the internet. Now those who are already familiar with Antisec know we have always had a burning hatred for the security and intelligence industries (especially private companies with lucrative federal contracts). After all, these white hat “professionals” work for the corrupt governments and multi-national corporations to develop and protect technology that allow the oligarchical elite to better monitor and repress the general public while plotting for global financial and military dominance. They protect their assets and systems, while providing “accurate” and “non-ideological” intelligence and risk forecasts which the rich depend on to maintain global market stability. Bet they didn’t see this coming. Should have expected us. We found out that just like the cracks in the armor of global capitalism, their professional looking website was vulnerable as hell. Despite all their expensive degrees, meaningless certificates, and padded resumes of the elite, they remain woefully clueless in all matters related to security.

watch?v=ypL1mcDXivM

Besides the internal email correspondence between Stratfor and their “private clients” (which are sure to be quite revealing and embarrassing), what we were really after was the names, addresses, passwords, and credit cards to their customers. Who really pays $39.95 a month for daily right-wing political spam and access to a shitty drupal site? The DHS, FBI, Army, Navy, Bank of America, Raytheon, BAE, Lockheed Martin, Merrill Lynch, BP, Chevron, Monsanto, KBR, Booz Allen Hamilton, Microsoft, International Monetary Fund, and the World Bank are just a few on this list made up of the mightiest corporations and government institutions that exist. We shook the rotten tree of Stratfor and some ugly ass ducklings tumbled out: notorious war criminals Henry Kissinger, Paul Wolfowitz, ex-Vice President Dan Quayle, former CIA director Jim Woolsey, and many, many more. Australian billionaires Malcolm Turnbull and David Smorgon? They’re on it. So is Nick Selby from “Police Led Intelligence” who advises pigs on how to secure their systems. Fuck, even notorious white hat right-wing snitch Thomas Ryan from “Provide Security” is up in this shit. And we’re really asked why we hit Stratfor!? About the only person we felt bad about doxing was Harry Shearer. Besides the massive headaches these rich scumbags will have to go through to try to recover all their ill-gotten cash, the password information in these databases will ensure many future ownings of the 1%. So we decided to dump it all – not only because we wanted to share the lulz with everybody, but because we wanted to bring absolute mayhem upon the exploitative capitalist system in which Stratfor and it’s clients perpetuate. Suckaa!!!

The question is, will Stratfor ever recover? If they manage to clean up the remains of their charred servers, analyze the source of the breach and attempt to put up new websites with the hopes we won’t be back for more, will they ever survive as a corporation? Who will trust them ever again? How are their customers going to feel when they realize how hard they’ve been owned? Will anyone ever take their analysis and risk predictions seriously again? We’re excited to hear all the embarrassment and controversy that will ensue in the fallout of this epic death of a corporation, but we’ll let the researchers and journalists handle all that.

We don’t normally give out security advice, but here’s some for free: next time, consider running a free service…

Wired article on the exploit

Read more in their text file here

Posted in Actions, Appel, Reportages | Tagged , , , , , | Comments Off on “Week of Mayhem”: Antisec/Lulzsec deals a severe blow to the US security/police infrastructure

Contre le “mouvement anticapitaliste” Britannique: bref retour sur un échec perpétuel

Traduction, d’un texte d’insurgés anarchistes Anglais (trouvé dans 325 #9),

Organismes, corps législatifs et syndicats: Églises pour les impuissants.
Pawn-shops pour les faibles et les enquiquineurs.
Plusieurs s’y joignent pour y vivre en parasitant leurs membres/collègues simplets.
D’autres s’y joignent en tant qu’espions.
Et d’autres -les plus sincères- s’y joignent pour se ramasser en prison, d’où ils pourront témoigner de la méchanceté de tous les autres.

– Renzo Novatore (1920)

2011 est devenu une année majeure où le soulèvement d’août à Londres et les attaques anarchistes en cours ont laissé derrière le bas marasme de luttes qui s’est maintenu durant une décennie. Depuis les émeutes anti-capitalistes pivotales du 18 juin ’99 (voir le légendaire Contre-Sommet des Amériques, deux ans plus tard), qui sont demeurées un point de départ redevable pour une nouvelle génération de lutte sociale combattive, le “mouvement” n’a toutefois pas évolué en une quelconque dynamique redoutable, comme c’est arrivé à d’autres endroits; ce fut plutôt un retrait, face à une réalité de possibilités révolutionnaires.

Entre 2000 et 2003, le mouvement de protestations en Angleterre a abouti sur un cul-de-sac fait d’actions symboliques tournant autour de dates fixées à l’avance (1er Mai, 15 mars, etc) et fut largement vaincu dans les rues comme les esprits des gens par une attaque de deux côtés.

D’une part, une guerre d’attrition de la part des agents de l’État pour coincer, battre, profiler, intimider, infiltrer, perturber et emprisonner; et d’autre part, minée en jouant à sa propre police, par la non-violence du mouvement anti-guerre et de la contre-culture, qui ont rapidement atteint une position accomodante dans leur récupération par l’État et les forces corporatives (les punks comme les hippies n’y échappent pas, recyclés en granos citoyennistes, en hipsters dilettants, en artistes libéraux, au mieux “engagés”, mais jamais enragés, sauf à travers le spectacle qu’ils font de la rage). Cela se perpétue jusqu’à ce jour avec les thèmes et tactiques de la lutte aux changements climatiques, contre la guerre et contre les coupures. Ça peut aussi être observé, dans la récupération du sous-monde des occups et des open house par une part plus gentrifiée d’un alternatif chic, truffé de khétamine et de pseudo-pauvreté.

Cette croissance du libéralisme a profondément bénéficié de la chute du flan le plus radical du réseau Earth First! puis la naissance de sa sœur hideuse, le réseau anti-G8 Dissent de 2005.

Un exemple de compromis, parmi tant d’autres, fut ce qui c’est produit au résultat d’un crucial rassemblement EF! qui eut lieu en 2004, juste avant la débâcle du Sommet de Stirling de 2005. La raison pour laquelle il fut critique est que malgré la participation de beaucoup de gens dans des actions de destruction de cultures OGM entre 2000 et 2003, des prises de bec autour des tactiques ont révélé à quel point plusieurs des participants étaient terriblement libéraux. Très peu de gens furent impliqués dans la campagne anti-OGM/anti-Bayer finale, et ça a confirmé que seulement une poignée d’individus, en fait, étaient vraiment déterminés à agir comme à développer un projet révolutionnaire.

À l’instar de leurs contreparties éco-anarchistes aux USAs -devenues la Earth Liberation Front- qui se lançaient dans de nombreuses actions de sabotage à fort impact contre la destruction environnementale- en Angleterre le G8 s’en venait et il commençait clairement à y avoir une bascule du militantisme naissant vers de l’activité substitutive. Ça devint vite évident qu’il n’y aurait pas même une seule chance de discussion autour de l’approche confrontationnelle. Au G8, sous les regards attentif de la police secrète, le combat de rue et la destruction de propriété étaient en majeure partie entre les mains des étrangers et des camarades internationaux de prendre le risque de s’organiser par eux-mêmes alors que les activistes de Dissent/EF! ont joué presque uniquement un rôle d’infrastructure de support. L’approche du G8 a représenté une opportunité pour les réformistes et les « bâtisseurs de mouvement », alors que ceux de Earth First! firent face à un choix: de se radicaliser davantage malgré leur isolation perçue ou… de soupirer de soulagement alors que la pression d’être « radical » fut relâchée et que, à travers le processus de mobilisation en vue du contre-sommet, ils pouvaient devenir les libéraux conformistes, académiques, cuisiniers, infirmiers, pushers et saoulons qui constituaient le cœur secret de ce mouvement tout ce temps (ressemblance pour le moins frappante avec le mouvement #Occupy… mais pourquoi suis-je surpris?). Ce fut aussi une opportunité en or, comme ce genre d’événement l’est toujours, pour divers agents doubles de serpenter et s’implanter au sein des groupes militants partout au pays.

Les bombes du 7 juillet firent tout pivoter, hors de tout doute. Se produisant au premier jour du sommet de 2005 lui-même, l’assemblée militante centrale en charge du contre-sommet vota pour dissoudre les blocages en cours et pour tomber dans le panneau de la rhétorique de la “Guerre au terrorisme”, appelant à l’annulation de toute manifestation ultérieure (qui aurait pu mener à une situation conflictuelle avec cet État déjà belligérant).

Les quelques autonomes restant dans les rues furent alors dépassés par le nombre écrasant de policiers et par la complicité du « mouvement » avec les autorités. Au moment qui fut le meilleur pour prendre une position claire dans les rues contre la répression, le militarisme et la terreur d’État, les militants comme les flics se sont mis à allumer des chandelles ensemble dans des funérailles de dernière minute faite à leur camp militant, en commémoration pour les victimes du 7/7.

De l’autre côté de l’Atlantique, en 2005-2006, quand la répression contre les militants Nord-Américains de la ELF et ALF se déchaîna, nous eurent le cœur brisé de voir presque aucune solidarité ou même la seule compréhension de leurs luttes de la part des gens d’ici. Quand la campagne Stop Huntingdon Animal Cruelty fut attaquée par le gouvernement au nom de l’industrie de la vivisection, le mouvement militant/anarchiste du Royaume-Uni s’était en majeure partie volatilisé. Quand la tempête répressive faisait rage et que les prisonniers recevaient de lourdes peines d’emprisonnement résultant des politiques corporatistes, il y eut un manque de solidarité marquant de la part du “mouvement”, et de détermination à s’identifier avec la lutte pour la libération de la terre et des animaux.

Or nous faisons cas que depuis des années le “mouvement” au Royaume Uni a été un piège stagnant d’inaction et de théorie réactionnaire de la pire espèce. (au Québec, nous pouvons appliquer ce même constat sur un seul réseau, de gentille Gauche-qui-se-veut « anar », dont les quelques communalités affinitaires souffrent de ce même caractère de façon criante… Comment peut-on expliquer autrement, par exemple, le quasi-total silence -et encore moins d’actions de support- de tous les militants-es non-autochtones dits de la « décolonisation » entourant le foudroyant raid de la SQ sur la communauté Mohawk de Khanesatake en Juin dernier, maladroitement voilé derrière une histoire de trafic de stups?)

On peut en dire à ce point que le “mouvement anticapitaliste” Britannique est largement une opération massive de contrôle et d’auto-répression desservi par des événements thématiques très spectaculaires tournant autour de vielles idées pourries (néolibéralisme, fétichisme latino-américain, et j’en passe). Intentionnellement ignorants des luttes violentes ou combattives menées pas juste en Europe mais ailleurs dans le monde -à moins de prendre place dans un lieu exotique à l’étranger, avec l’espoir de la « démocratie »- la guerre sociale qui s’intensifie va infliger une profonde blessure dans ces personnes, alors que leurs opinions et méthodes sont forcées à la totale impertinence (comme on a pu récemment l’observer à la lumière du jour avec les expulsions de camps #Occupy de l’est de l’Amérique du Nord).

Maintenant que leurs attentes par rapport à ce qui est réalisable en terme d’attaques est parti en flammes  avec les émeutes d’août 2011 -littéralement- l’échec du mouvement anarchiste/militant Britannique est évident. Que le mouvement anarcho-militant n’ait eu un quelconque rôle signifiant dans les émeutes d’août est un autre signe de leur totale déconnexion de plusieurs parts de la société qui combattent l’ordre établi. Que ce soit dans le cadre d’actions en groupes affinitaires, ou les mythiques assemblées sur les lieux communautaires ou au travail, les activités ne sont jamais assez répandues ou assez confrontationelles pour causer un impact d’importance. En revanche, des explosions de sabotages se sont bien répandu par-delà des frontières spectaculaires du sous-monde militant. Pendant que les anarchistes/militants mouvementistes délibéraient sur « ce que les gens veulent » et arrivaient avec des stratégies inclusives pour ne pas aliéner pas le « peuple »; ce dernier a pris ce qu’il voulait, brûlé le reste et attaqué les flics.

Les émeutes d’août ont surpassé le mouvement anarchiste Britannique (comme pour les soulèvements des banlieues de 2005 en France, où certains milieux anarchistes Français se sont retrouvés dans la même posture gênante). Les émeutiers ont montré leur aptitude à agir en petits groupes qui bougent rapidement, démontrant leur habileté à piller et brûler ce qu’ils veulent, puis se dérobant avant que les armées de la police ne déferlent dans les rues. Les émeutiers ont montré l’exemple de comment répandre la perturbation contre des cibles spécifiques, en frappant différents points en coordination selon des objectifs. Le mouvement anticapitaliste/anarchiste d’ici n’a pas eu l’opportunité de bouger comme ça durant des années, si c’est déjà arrivé.

Le conflit est visiblement pas une caractéristique du mouvement anarchiste/militant Britannique. Les textes provenant de ce milieu couvrant les émeutes d’août et leurs suites, sont lourdement moralistes et redondants, et n’ont seulement servi que comme le reflet d’un mouvement loin de la lutte pour la liberté dans les rues, qui n’interagit pas avec ces strates de la société qui sont en conflit tangible avec le système, au-delà du symbolique. L’hostilité envers ces émeutiers dont nombreuses personnes du « mouvement » ont fait montre est un symptôme d’un « municipalisme » libertaire réactionnaire, qui a perdu ses références au nihilisme dans le présent, où leurs espoirs de progrès social protracté sont ruinés à jamais. Que ce soit lors de leurs chicanes entre eux sur le forum de LibCom.org ou pour frapper le tambour de l’indignation citoyenne comme d’ordinaires groupes d’opposition -soit les activistes Britanniques et la scène politique anarchiste, les réseaux activistes soi-disant informels comme les organisations anarchistes formelles avec frais d’adhésion, organes de propagande et structure de parti, tels que la Solidarity Federation, Afed, etc. s’enfargent tous dans leur impertinence face à la réalité de la guerre sociale. Le mouvement est à peine capable d’échapper son propre dogme et son influence limitée, alors ces groupes “mouvementistes” ne peuvent se tenir debout face à la répression; ils sont politiques au sens où ils font dans le symbolique plutôt que dans la subversion autre que dans sa propre représentation. À travers une apparence de professionalisme, un cartel de militants gestionnaires « seniors » -dont l’influence culturelle et les identités-carrières dépendent d’une lutte symbolique qui n’est jamais, vraiment, une lutte- ont pu acquérir un pouvoir et le maintenir, et ont réduit ce milieu à un lieu qui n’a en fait peu à voir avec la remise en cause radicale de la hiérarchie et du pouvoir.

Sabotage, destruction de la propriété, black bloc, et action directe ont été tassées de côté, sinon même dénoncé, par non seulement des militants mais aussi des membres d’organisations anarchistes traditionnelles, comme s’ils vivraient sur une tour d’ivoire.

Pendant des années, la tendance anarchique ingérable et insurrectionnelle a nourri la ressurgence de l’anarcho-syndicalisme et sa pauvre contrepartie, l’activisme communautaire. Certains des individus prédominants de ces groupes ont activement tenté de miner les fondements d’une multiplication d’attaques et de sabotages continuels, de prévenir la tendance insurgente de se répandre comme les citoyens-flics gauchistes qu’ils sont, défendant un rêve éveillé qui n’a jamais vraiment sorti de leurs livres et leurs pintes de bière.

Jouer aux « ouvriers » et aux « bons citoyens » est un passe-temps seulement pour les nostaligiques et es syndicalistes, usant de chaque nouvel enjeu social pour nourrir leur balivernes d’opposition politique. C’est sûrement pourquoi les groupes gauchistes, alternatifs, militants et anarchistes courent les grandes manifs,  campagnes alternatives, ou se perdent dans l’organisation communautaire et sur leur lieu de travail, pour se donner des activités de substitution qui servent à expliquer leur propre perte de dignité dans les compromis qu’ils font avec le système.

Plusieurs des soi-disant radicaux-ales traitent les incontrôlables de la même façon que les lecteurs de torchons médiatiques ou la police le feraient; comme des curiosités, comme dangereux, ou problématiques, au moindre. Soit, en réponse à cela, nous avons décidé que certaines stratégies traditionnelles ne sont plus d’aucun intérêt pour nous, et que nous nous foutons des opinions concernant ce qui est et n’est pas désirable, possible ou réalisable.

Or plutôt que de s’évertuer à tenter de bâtir des campagnes réactionnaires ou des « alternatives » qui finissent par être efficacement assimilées et accomodées par le mensonge de la démocratie, par des gens qui sont de toute façon nos ennemis, mis à part de développer entre nous des relations de révolte non-opprimantes, nous avons choisi de nous concentrer sur l’attaque.

Nous comprenons que seulement lorsque tout ce qui restera du système techno-industriel capitaliste seront des ruines, là, il sera réaliste de se demander ce que l’avenir nous réservera.

Un mouvement fait de gens vides et aveugles ne pourra jamais trouver la sortie. Quand la pseudo-culture du mouvement étant elle-même pleine d’illusionisme et de manipulation, comment peut-il y avoir une quelque confiance, respect et coopération? Il n’y en a pratiquement pas dans cette société. Quand la population en général se fait compétitive et connivante les uns contre les autres pour des gains dérisoires, et en font ainsi un mode de vie, pouvez-vous espérez mieux de leur juste réflexion à travers l’image de l’opposition politique?

L’action révolutionnaire n’est pas seulement l’expériementation ambitieuse d’attaquer des cibles du système capitaliste et son État, mais aussi les attitudes d’esclaves, les peurs et la lâcheté qui sont présentes partout (même en nous). Ici au Royaume Uni, le capitalisme a détérioré et brisé les valeurs d’amitié et de solidarité, les remplaçant par l’obéissance au troupeau et la méfiance envers l’inconnu.

C’est un fait exaspérant que plusieurs de ceux et celles du “mouvement” vont reconnaître la nature fictive de leur « mouvement » mais vont quand même choisir de se conformer activement à ses dictats pour prévenir non seulement la répression interne s’abattre sur eux-elles, mais aussi pour prévenir cette forme d’isolation sociale dans laquelle ils-elles pourraient tomber, soudainement privées de gens avec qui baiser, de rencontres où aller jaser et de poubelles où faire des récups. Alors que d’autres militants de valeur choisiront de persécuter, ostraciser et humilier ceux-celles qui en viennent à bout de raisonner avec le “mouvement”. Ceux qui dénoncent ouvertement la servitude et agissent par détermination individuelle sont les anathèmes de ceux qui glorifient la représentation de la révolte à l’ombre des efforts des individus qui ont oublié ce que c’est que d’être raisonnable et qui ont embrassé leurs passions. Ce sont les jeunes et les groupes affinitaires autonomes, insurrectionnels, anarchiques, nihilistes, anti-systémique et anti-sociaux, qui sont en fait revitalisé la flamme antagoniste de la révolution.

La dignité et la force sont des valeurs inconnues des classes privilégiées par le système ainsi que leurs enfants des classes gestionnaires. Pour eux, la soumission au troupeau est ce qui devrait se trouver dans les assemblées et le consensus de la « démocratie directe », et les privilégiés demeurent les gouvernants dans ces lieux aussi… ces terrains de jeu de l’insécurité sociale (les « places du peuple » du pas-trop-glorieux mouvement #Occupy d’Amérique du Nord en ont été, une fois de plus, de fidèles exemples).

Nous savons que beaucoup plus de nos camarades peuvent être trouvés dans les lieux où la « Gauche » est une idée impensable, et l’idée d’une « mouvement » serait risible.

Pour nous, de continuer de vivre et d’agir comme si ces deux concepts étaient une bonne idée est d’entretenir ce mensonge qui bourgeonne de « bonnes intentions », fournissant des avenues non-menaçantes et pacifiantes pour des efforts altruistes, enracibant les gens dans des programmes soi-disant réalistes et réformistes qui sont immédiatement récupérés par les décideurs de la trampe des gestionnaires.

Ce « mouvement » décrépit et superficiel cherche à contrôller et limiter la perception de non seulement la lutte, mais la réalité, ainsi que tout ce qui peut être réalisé par ces individus qui n’ont pas d’intérêt à attendre pour une assemblée ou une organisation pour approuver leurs actions ou idées.

Bien-sûr, nous avons espéré qu’à un certain moment une masse de gens pris dans ce régime démocratique consumériste, comme autour du monde, nous reconnaisse et se soulève contre les conditions d’exploitation et de profonde désintégration contre lesquelles nous combattons. Mais force est d’admettre que du moins jusqu’à maintenant, nous n’avons vu qu’une étroite évidence de cela parmi le “mouvement”, ici.

Nous avions espéré qu’il y en aurait plusieurs aux cœurs forts et un désir de vivre pleinement et librement, à se rebeller et combattre, et qu’un jour nous arrivions à un point critique. Mais pour nous maintenant, dans cette société consumériste misérable et malade, nous avons jeté au loin l’idée de les attendre. Nous avons partagé et développé nos méthodes de conceptualisation, avec une attention sur la nécessité de pousser plus loin le projet révolutionnaire qui a plus à voir avec nos camarades internationaux plutôt que ceux par “chez nous”; nous n’avons pas le temps pour un regard nationaliste crasse sur notre propre nombril quand la majorité des gens du “mouvement” Britannique sont pour la plupart des hobbyistes et des touristes bons à rien.

Nous agissons, comme un d’entre nous l’a écrit, surtout pour nous-mêmes, mais pas parce que nous sommes égocentriques et qu’on s’en fiche, mais parce que nous en sommes venus à la conclusion que nous ne pouvons prévoir ce que les autres veulent et parce qu’on ne peut jamais vraiment prédire les résultats de nos actions. La beauté de choisir de vivre en lutte, dans des situation informelles et amicales avec des amis qu’on a choisis; une voie favorable à la découverte de nos potentiels, caractères, qualités et habiletés, qui seront la fondation d’un monde future de totale libération.

Hors du regard de la police secrète et de leurs alliés militants avec leurs ennuyantes hiérarchies de micro-contrôle et de sous-pouvoir, nous pouvons trouver le théâtre de nos propres vies; où l’auto-organisation de nos attaques et la circulation des idées rencontre des issues plus significatives – là nous irons dans la liberté et sortiront du théâtre assis du radicalisme.

– Anarcho-nihilistes

Posted in Réflexions, Reportages | Tagged , , , , , , | Comments Off on Contre le “mouvement anticapitaliste” Britannique: bref retour sur un échec perpétuel